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Timothée Kolodziejczak évoque son cauchemar à Sainté
Il s’appelle Timothée, c’est un Français binational, il a porté les couleurs de Saint-Étienne… mais lui n’est pas à l’affiche de Dune.
À l’été 2022, Timothée Kolodziejczak quittait Saint-Étienne après une relégation en Ligue 2 et surtout un naufrage personnel symbolisé par un terrible mois d’avril (deux buts contre son camp, puis une mise au placard). Après un passage oubliable à Schalke 04 (une grosse blessure et une seule apparition sur le terrain), le défenseur a signé en septembre dernier au Paris FC, où il continue de jongler avec les pépins physiques et a donc disputé seulement sept matchs pour le moment. Dans les colonnes de L’Équipe, ce samedi, le Franco-Polonais revient sur sa fin d’aventure avec Sainté : « Tu peux revoir cent mille fois l’action du but contre mon camp devant Marseille (le 3 avril). Jamais le ballon ne part dans la lucarne. Je n’ose d’ailleurs pas regarder les images. Ni celles du but contre Monaco (le 23 avril). J’ai été insulté et sifflé dès l’échauffement. Ce fut le pire match de ma carrière, mon dernier avec les Verts. »
« J’étais à bout, gagné par une usure mentale, continue-t-il. Après Lorient (le 8 avril), des supporters nous ont attendus à l’aéroport. J’ai été pris à partie, à cent contre moi. Cela a été dur pour tout le monde. Fin avril, Julien Sablé (alors entraîneur adjoint) m’a proposé d’aller voir le coach (Pascal Dupraz) pour que je lui demande de ne plus jouer. Comme les gens pensaient que tout était de ma faute, je me suis mis hors du groupe, pour apaiser les tensions. Je me suis sacrifié. Une fois dans ma bulle, je n’attendais qu’une chose : que ça se termine. Et j’ai quitté Saint-Étienne dans l’anonymat. […] Ma femme étant avocate au Mexique, je retournerai vivre à Monterrey, après ma carrière, pour rester dans le football et m’ouvrir à d’autres milieux (il a joué aux Tigres en 2017-2018, pour huit matchs disputés). Le Mexique, c’est mon échappatoire. Il n’y a que là-bas où je me sentais bien après Saint-Étienne, une blessure qui reste en moi. »
Cette saison-là reste sans doute un traumatisme pour tout le monde, dans le Forez.
JB