Yoann Gourcuff, alors milieu de terrain de l’OL, présent sur la pelouse
« C’était un match pour pouvoir jouer la Ligue des champions, donc important pour les deux équipes. Peut-être encore plus pour Lyon, c’était plus dans les ambitions, dans les objectifs de Lyon que de la Real Sociedad, donc on avait plus la pression sur nous. Ils avaient une bonne petite équipe, et on avait vu dans les équipes de France jeunes que Griezmann avait du talent. Après, il a pris une autre dimension ces deux dernières saisons, mais déjà à l’époque on voyait qu’il avait du ballon. Et le but qu’il nous a mis, en ciseau… C’était un but magnifique. Le coach n’a pas identifié Griezmann comme menace principale, ils avaient pas mal de bons joueurs, on n’était pas fixé du tout sur lui. Le but, c’est un contre. En quelques secondes, en quelques passes, ça a été très vite. J’étais assez loin quand il fait le ciseau. Ça nous a un peu plombés, même le stade et le public étaient surpris. Ça a été très vite, et puis le geste est assez improbable, donc on avait un petit peu la tête à l’envers après. Ça nous a mis un sacré coup. Moi, je ne l’ai jamais recroisé depuis ce match-là, donc je ne sais pas du tout s’il en reparle. Mais c’était un but très beau, et surtout très important pour eux. »
Jonathan Nanizayamo, joueur de l’équipe B de la Real Sociedad de 2010 à 2014, très ami avec Griezmann
« Je n’étais pas au stade, j’étais en Espagne, je suivais le match chez moi. C’était un match à enjeu, bien sûr, surtout qu’il est originaire de Mâcon, ce n’est pas très loin de Lyon, donc c’était un match particulier pour Antoine. Mais avant le match, il n’en parlait pas trop. En y allant, l’équipe était un peu méfiante parce que l’Olympique lyonnais, c’est un gros club. Du coup, on n’était pas à l’abri d’un retour, donc il fallait vraiment prendre ce match au sérieux. Moi, quand je suis arrivé à la Real Sociedad, l’équipe venait de monter en première division, et je savais qu’il y avait un Français, mais je n’en savais pas plus que ça. Et après la première saison que j’ai faite, j’ai vu que c’était un tueur. Le mec, il marque tout le temps, il a cette envie de marquer. Que ça soit à l’entraînement ou en match, il a toujours la même détermination et au fur et à mesure, tout le monde a vu que c’était un buteur. À partir de là, ça a été super vite. Mais ce but qu’il a mis à Gerland, je ne l’avais jamais vu faire ça à l’entraînement. Je savais que tout ce qui était piqué, plat du pied, frappe, tout ça, il savait faire. Mais quand j’ai vu le but, j’ai été surpris parce que ce jour-là, il a mis un top but. J’étais chez moi, avec quelques amis, on regardait le match, et on a crié ! Jusque dehors, ça criait. Je me souviens que je suis descendu en bas faire un tour, et ça parlait que de ça ! Dans la rue, ça ne parlait que du but. Il a marqué les esprits. Antoine, c’est quelqu’un de joyeux, ce n’est pas quelqu’un qui va se vanter, «
ouais, t’as vu mon but ? » Il est resté normal, tout le monde le félicitait et il était très content, il nous remerciait. Moi, je lui avais envoyé un message, et quand je l’ai vu après, je lui ai juste dit qu’il avait marqué un top but. »
David Zurutuza, milieu de la Real Sociedad
« Centre du latéral, retourné d’Antoine, un très beau but. Antoine a toujours été très fort devant le but. On était habitués. Ça fait des années qu’on le voyait faire ça, Antoine est capable de mettre ce genre de but. J’ai quand même été surpris parce que c’était un match très important et on ne voit pas ce genre de but tous les jours dans ce genre de rencontre. »
Maxime Gonalons, milieu de terrain de l’OL
« Antoine Griezmann a fait un geste difficile qui n’est pas à la portée de tout le monde. C’est du talent, tout simplement. »
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