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« Nous revenons au patriarcat », s’inquiète l’ancienne sélectionneuse italienne
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Un pas en avant, deux pas en arrière.
Le but de Thembi Kgatlana dans le temps additionnel du dernier match de groupe a permis à l’Afrique du Sud de se qualifier pour son premier huitième de finale de Mondial, mais a surtout éliminé l’Italie et précipité le départ de Milena Bertolini. La sélectionneuse italienne, en poste de 2017 à 2023, avait notamment permis à ses compatriotes de retrouver la Coupe du monde, en 2019, après vingt ans d’absence. Elle n’a toutefois pas résisté à l’échec d’août dernier et a été remplacée par Andrea Soncin, entraîneur habitué aux intérims et qui n’a jamais encadré d’équipe féminine. Dans un entretien accordé au Corrierre della Sera, Milena Bertolini reste fair-play et lui « souhaite le meilleur ». Elle y voit tout de même un sacré rétropédalage de la part de la Fédération italienne.
« La force de la Coupe du monde 2019 avait été une équipe féminine, avec une entraîneuse, capable de jouer en équipe. Pour l’Italie, cela a été le changement culturel. Où sont les femmes dans les clubs féminins de Serie A aujourd’hui ? Peut-être 10 %… Nous sommes considérés comme une image », explique l’ex-sélectionneuse. La faute à qui ? Aux femmes elles-mêmes selon Milena Bertolini : « Nous sommes notre pire ennemi : (Michela) Murgia avait raison de dire qu’il faut deux femmes pour en éliminer une. Mais de cette façon, nous revenons en arrière, nous revenons au patriarcat. »
La Fédé pensait que mettre le sosie de Luciano Spalletti sur le banc de l’équipe féminine passerait crème.
EL