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L’Olympique de Martiel, à jamais les premiers sur la comm

Par Analie Simon
L’Olympique de Martiel, à jamais les premiers sur la comm

Coincé entre Villefranche-de-Rouergue et frontière est du Tarn-et-Garonne, le petit village de Martiel vibre depuis trois saisons pour le seul olympique, celui de Martiel. Qui, contrairement à son illustre aîné, a déjà trouvé son Grantatakan.

À deux jours de son premier tour de Coupe de France, la petite ville de Martiel (1 000 habitants), située à l’ouest de l’Aveyron, s’organise. Les cages sont resoudées, le terrain est remis à niveau et les lignes sont retracées. Après deux saisons tronquées par le Covid, l’Olympique de Martiel se prépare à entrer dans la cour des grands, en D4, trois ans après la fondation du club. « C’est important de tous se retrouver, surtout que nous sommes un club familial, une bande de potes qui joue ensemble depuis gamin » , explique Maxime Dumarest, l’homme à la carte de visite aussi longue qu’un poteau de corner. « Je suis défenseur, secrétaire et community manager de l’OM. Depuis la création du club, on joue beaucoup sur cette image de l’Olympique de Marseille pour avoir une identité forte dans le coin. » Afin de pousser le mythe un peu plus loin, le club aveyronnais a choisi comme devise … « Cap al but » (Droit au but en occitan) et cherche à développer plusieurs techniques de communication pour promouvoir l’OM.

Mascotte, Ricard et plot de signalisation

Le parallèle avec l’OM, le vrai, se retrouve sur les réseaux sociaux, où l’Olympique de Martiel tourne avec humour ses nombreux objectifs : 1/Jouer au Vélodrome. 2/ Faire venir Fred Calenge pour l’ouverture de la saison sur Téléfoot. « Mais nous, on a déjà trouvé notre Grantatakan, en la personne de Robin Boissard, qui a planté plus de 45 buts en deux demi-saisons », souligne Robin Lacombe, co-président de l’OM avec son frère jumeau, Quentin. « Il faut être novateur, c’est-à-dire avoir une image sympa, un maillot sympa, une ambiance sympa. On joue sur les coupes pour tenter des trucs. L’an dernier, on avait fait venir un speaker et on avait installé une buvette pour le match de Coupe de France face à Luc Primaube, pensionnaire de Régional 2. On était en D5 à l’époque mais il y avait une ambiance de dingue. Les voitures étaient garées du stade jusqu’à l’entrée du village, on n’avait jamais vu ça » , se souviennent les deux protagonistes.

Jamais avare d’idées, le défenseur de l’OM a déjà pensé à la future mascotte du club : « une tour nommée Olympics. » « Il a trop d’idées. Je n’arrête pas de dire« il faut stopper Max », mais il est infatigable » , plaisante Robin Lacombe. Son petit plaisir : les annonces originales pour le mercato. Entre la Une détournée de Douze mondial, une breaking news sur l’Equipe 12 et une interview Ricard dans France Football, les exemples ne manquent pas. « Cette façon de communiquer reflète bien l’ambiance dans le groupe. On est des trentenaires qui adorent déconner. » Des trentenaires qui se connaissent depuis qu’ils sont gamins et qui se sont retrouvés à la fin de leurs études. « On s’est côtoyés dans les équipes de jeunes du Stade Villefranchois (club de Villefranche-de-Rouergue, la grande ville voisine, ndlr). À 15 ans, on avait quand même certains cas ! Gaël Duboscq a toujours été un grand fan du Ricard. Quand on était dans les tribunes à Villefranche, le gars chantait dans un plot de signalisation et craquait des chalumeaux » , poursuit le co-président.

Efficacité maximale en troisième mi-temps

Si le groupe de potes s’est séparé après l’époque du lycée, la tentation de se retrouver était trop grande et certains membres de la génération 89-90-91, alors âgés de 25 piges, ont décidé de monter une équipe de foot à cinq dans la région toulousaine. « C’est à ce moment-là qu’est né l’Olympique de Martiel. On est tous originaire d’ici, c’était un petit clin d’œil. » Un clin d’œil qui reviendra définitivement à la maison en 2019 avec des joueurs du cru, coachés par le père de Maxime, qui a retrouvé ses anciens pitchouns. « Il nous connait par cœur, et sait tous nos défauts. Le temps passe mais il pousse toujours les mêmes gueulantes » , avoue le fiston.

Depuis trois ans, l’OM cohabite donc avec Foot Rouergue, une entente qui regroupe des joueurs de Martiel, Savignac, Monteils et La Rouquette. Cette saison, le club va repartir en D4, et va continuer à s’éclater sur le terrain et en dehors. « On veut se donner à fond et prendre du plaisir. Après, on ne se cache pas qu’on est plus vers la fin que vers le début. Mais on profite, surtout qu’on n’est pas à l’abri qu’un mec se fasse les croisés. On est plus efficace en troisième mi-temps, même si on n’a pas de club house. On met de l’ambiance dans les bistrots du coin. » Une ambiance que l’OM espère retrouver en tribune, où l’objectif est de « faire résonner Martiel jusqu’à Marseille » .

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Par Analie Simon

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