Infantino veut faire valoir ses projets de nouvelles compétitions

Le succès de la Coupe du monde n’a pas suffi à Gianni Infantino, le président de la FIFA.

Celui-ci souhaiterait mettre en place deux nouvelles compétitions internationales. L’instance dirigeante de la FIFA se réunit à Kigali (Rwanda) pour en discuter vendredi. Tout d’abord, Infantino aimerait créer un Mondial alternatif à format réduit qui opposerait huit nations à l’automne de chaque année impaire et remplacerait la Coupe des confédérations. De plus, il souhaite réformer la Coupe du monde des clubs et la faire se tenir tous les quatre ans autour de vingt-quatre équipes au lieu de sept actuellement.

Infantino a écrit une lettre en mai aux membres du Conseil de la FIFA pour les convaincre du bien-fondé de ses idées, leur assurant qu’il était soutenu par un consortium « solide et sérieux » prêt à investir vingt-cinq milliards de dollars sur douze ans à partir de 2021. Problème, ce consortium appelé Softbank est composé d’investisseurs chinois, japonais et… saoudiens. Or, avec la zone de turbulence dans laquelle est entrée le pouvoir des Saoud depuis le meurtre très médiatique du journaliste Jamal Khashoggi, difficile de financer une compétition avec de l’argent issu de leur fonds souverain.

Pas du goût de l’UEFA

Enfin, la possible création de ces nouveaux tournois n’est pas du goût de l’UEFA. Son président, Aleksander Čeferin, les a évoqués en parlant de « mercantilisme extrêmement cynique et impitoyable » . Pour lui, la FIFA est coupable de vouloir développer à outrance la dimension marchande du football. En vérité, sa maison défend surtout ses propres compétitions, la Ligue des champions et la Ligue des nations, craignant que celles d’Infantino ne réduisent leur valeur si elles venaient à voir le jour. Quoi qu’il en soit, les membres européens attendus pour la réunion de vendredi pourraient quitter la table des négociations plus tôt que prévu.

Contactés par Infantino, les grands clubs européens seraient a priori d’accord pour s’engager dans le futur Mondial des clubs. En même temps, un chèque de 120 millions d’euros serait promis au vainqueur…