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L’étude alarmante sur la consommation de snus en Angleterre
« On s’en snus une après le match ? »
Voilà une phrase qui pourrait bien prendre de l’ampleur aux abords des pelouses britanniques. D’après une étude codirigée par l’Association des footballeurs professionnels (PFA) et l’université de Loughborough, près d’un footballeur professionnel sur cinq consomme du snus ou des sachets de nicotine pour se détendre. À l’inverse d’une cigarette, ce tabac ne se fume pas, mais se consomme à la manière d’une gomme à mâcher que l’on place entre la lèvre supérieure et la gencive. Son utilisation par les footballeurs est tantôt destinée à la concentration avant un match, à la détente après l’effort, comme le présentait l’enquête sur cette nouvelle lubie des vestiaires dans le numéro 199 du magazine So Foot.
The Athletic rapporte des chiffres étonnants sur cette étude qui a concerné près de 600 athlètes (hommes et femmes confondus). Ainsi, 18% des joueurs et 22% des joueuses prennent actuellement du snus ou des sachets de nicotine, 42 % des hommes et 39 % des femmes en ont déjà consommé au moins une fois, et parmi les consommateurs plus de la moitié des athlètes masculins et près de trois quarts des athlètes féminines ont déclaré avoir souffert de dépendance. Par ailleurs, la source précise qu’un tiers des sportifs interrogés évoluent en Premier League, quand l’intégralité des joueuses sondées jouent en Women’s Super League.
Des résultats qui interrogent et peuvent alerter quant à une tendance encore inconnue du grand public et qui n’a heureusement pas touché tous les vestiaires. Les effets secondaires du snus (maux de tête, nausées, troubles du sommeil) ont un réel impact sur les performances des sportifs et sa consommation peut à court ou moyen terme se développer en une addiction. Pour rappel, la vente de cette gomme à mâcher est interdite dans tous les pays de l’UE, à l’exception de la Suède, mais sa consommation n’est pas réglementée.
On connaît la prochaine destination de Marcus Thuram.
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