- Copa América
- Finale
- Argentine-Colombie (1-0, AP)
L’émotion d’Ángel Di María après sa dernière danse avec l’Argentine
Un départ par la (très) grande porte.
Ángel Di María a parachevé sa carrière internationale de la plus belle des manières, en remportant dans la nuit de dimanche à lundi un ultime trophée, au bout de la prolongation face à la Colombie (1-0), dans une finale de Copa América marquée par un long retard et des images ubuesques dans les travées du Hard Rock Stadium de Miami. Quinze ans après ses débuts en bleu ciel et blanc et 145 matchs plus tard, El Fideo s’en va définitivement de la sélection argentine, comme il l’avait – littéralement – rêvé. « C’est écrit, ça devait être comme ça. Je l’ai dit aux copains pendant le repas la veille du match. J’en ai rêvé et c’est pour ça que j’ai dit que ce serait ma dernière Copa América et que ça s’arrêterait ici, a confié l’ancien joueur du PSG (2015-2022) au micro de la télé argentine après son sacre. J’ai rêvé que nous atteignions la finale, j’ai rêvé qu’on la gagnait et que je prenais ma retraite de cette façon. J’ai tellement de belles sensations dans mon corps. Je suis tellement reconnaissant envers cette génération, elle m’a tout donné, elle m’a fait gagner ce que j’ai tellement cherché et aujourd’hui, je m’en vais de cette manière. Il n’y a rien de meilleur, si ? »
Depuis la finale de Coupe du monde perdue en 2014 et les deux échecs en finale de Copa América en 2015 et 2016, l’Albiceleste d’Ángel Di María s’est adjugé deux Copa América, en 2021 et donc cette année, une Finalissima – dans laquelle l’actuel joueur de Benfica (de retour après un premier passage entre 2007 et 2010) avait marqué – contre le vainqueur de l’Euro, l’Italie, en 2022 et surtout une Coupe du monde, arrachée aux tirs au but contre la France six mois plus tard au Qatar. Un palmarès à en faire pâlir certains… notamment l’ancienne génération argentine, passée proche des sacres, que Di María a également tenu à saluer. « Ça paraît facile, mais c’est très difficile de gagner ces titres. Je le sais parce que j’ai vécu l’autre côté pendant 10, 11 ans durant lesquels on a lutté, on s’est battus, s’est remémoré l’ailier de 36 ans, vainqueur de l’or olympique en 2008. Ce n’est pas facile d’atteindre les finales et de les gagner, en ce moment, on y arrive. C’est comme ça, à un moment donné, il fallait que ça arrive. Malheureusement, je l’ai dit à beaucoup des gars de la génération précédente, j’aurais aimé remporter des titres avec eux, on le méritait aussi. »
On leur fait un gros cœur avec les mains.
LL