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Avant la nouvelle ligue pro, les conditions catastrophiques de certains clubs de D1 Arkema
Elle a intérêt à être efficace, cette LFFP.
Dans un article paru aujourd’hui dans les colonnes de l’Équipe, certaines actrices du monde du foot féminin professionnel français ont accepté de se pencher sur leurs conditions de vie et d’entraînement. Les joueuses du Havre dénoncent par exemple un manque d’infrastructures par rapport à leur investissement personnel. « Quand on s’entraîne le samedi matin, qu’on doit venir à 7 heures parce qu’à 9 heures il y a un match de district sur les installations… Ce n’est pas du tout pour accabler le club, mais on se dit que c’est notre métier et qu’on est obligées d’interrompre notre séance car il y a des gars qui arrivent bourrés pour jouer un match », témoigne Romane Enguehard. Si l’an prochain, les Normandes bénéficieront d’infrastructures presque entièrement dédiées, leur réalité interroge. Comme à Fleury, où le terrain en herbe réservé aux féminines n’est pas un gage de qualité, même si des changements sont prévus pour la saison prochaine. « Il n’est pas bien conçu, il a des bosses, s’est insurgé Léa Le Garrec. Quand il pleut, on ne peut même pas s’entraîner dessus à cause des flaques. »
Mais là où le bât blesse, c’est que les salaires sont très loin de suivre. Si la majorité des clubs se débrouillent pour payer au moins un SMIC à leurs joueuses, certains n’y arrivent pas. Amandine Miquel, coach de Reims, ne s’en cache pas, il est difficile d’atteindre des conditions salariales acceptables, alors qu’elle gère à elle seule la section féminine du club, en plus de son statut de coach. Elle a dû payer de sa poche les machines à laver, tandis que les joueuses doivent gérer le lavage de leurs affaires elles-mêmes, faute d’employé. « Je suis obligée de pratiquer des salaires très bas, confie celle qui a été retenue dans la liste des candidats au BEPF. C’est dur de ne pas pouvoir récompenser les joueuses et les membres de mon staff. »
Jean-Michel Aulas a du pain sur la planche.
JF