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Adeus Eusébio

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Adeus Eusébio

Le Portugal et le Mozambique sont orphelins ce matin. Eusébio est décédé ce dimanche des suites d'un arrêt cardio-respiratoire. La Panthère noire s'en va avec son Ballon d'or 1965 et deux Ligues des champions à son palmarès.

Une bien triste nouvelle.

Eusébio, le monument du football portugais et mondial, est décédé ce dimanche au petit matin (vers 4h30) suite à un arrêt cardio-respiratoire, apprend l’agence de presse Lusa.

L’ancien Ballon d’or 1965 tire donc sa révérence à l’âge de 71 ans. Et laisse à Benfica (son club de toujours) et à la Seleçcao un palmarès gros comme ça : 11 championnats du Portugal, 473 buts en 440 matchs, 7 titres de meilleur buteur du championnat portugais, deux C1 (1961 même s’il ne dispute aucun match de Coupe d’Europe cette année-là, et 1962), deux titres de meilleur buteur de la C1, une 3e place de Coupe du monde et un titre de meilleur buteur du Mondial 66 avec 9 buts.

Né à Maputo, au Mozambique, lorsque le pays était encore sous domination lusitanienne, Eusébio démarre le foot assez tard (15 ans), mais est vite repéré par des émissaires du Benfica Lisbonne, qui l’enrôle vite et le font venir au Portugal à sa majorité, au nez et à la barbe du Sporting, club partenaire de l’équipe où jouait le petit attaquant au pays.

Un parrainage à l’origine d’une célèbre légende urbaine : Eusébio aurait été kidnappé. À 18 ans, il serait arrivé à Lisbonne pour signer au Sporting, mais des personnes mandatées par Benfica l’auraient enlevé à l’aéroport pour le séquestrer et l’obliger à signer pour Benfica. Une folle rumeur qu’Eusébio a toujours réfutée.

En 2008, dans le magazine anglais Four Four Two, il déclarait ainsi à propos de cette histoire : « Ma mère a signé un contrat avec Benfica pour 250 contos (environ 1250 euros, ndlr) et elle a insisté pour ajouter une clause qui disait : « Si mon fils ne s’adapte pas, l’argent a été placé dans une banque du Mozambique et aucun sou ne sera dépensé. » J’avais des billets de retour quand je suis arrivé. (…) Trois mois plus tard, cette histoire, qui a été inventée par un bandit du Sporting, est apparue. Mais comment pourrais-je aimer quelqu’un qui m’a kidnappé ? Je ne suis pas fou. »

La « Panthère noire » , son surnom, était amoindrie après de nombreuses hospitalisations, dont la principale à Poznań en juin 2012, lors de l’Euro en Pologne, lorsqu’il a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) survenu après un malaise, pendant l’Euro.

Outre ses visites à l’hôpital, Eusébio s’était fait remarquer ses dernières années dans la presse pour quelques punchlines bien senties à l’encontre de son compatriote Cristiano Ronaldo ou de la légende du football mondial Pelé. À propos de CR7 qui avait dépassé son record de buts en sélection, il déclarait ainsi : « Cristiano est très fort, mais Lionel Messi est meilleur » et d’enchaîner : « Aujourd’hui, c’est plus facile. J’ai marqué 41 fois pour le Portugal en 60 matchs. Moi, je n’ai jamais joué contre le Liechtenstein et l’Azerbaïdjan. »

Pas rancunier, le milieu de terrain offensif du Real Madrid a rendu hommage sur son compte Twitter à son aîné :

Quant au Roi Pelé, il n’est, aux yeux de la Pantera Negra, tout simplement pas le meilleur joueur contre lequel il a joué : « Garrincha était largement au-dessus. Il avait une jambe plus courte que l’autre et pourtant, quel joueur ! Il était meilleur que nous tous. »

Et d’ajouter, lors de cette même conférence donnée à Rio, face à un journaliste brésilien qui lui demande s’il ne se sent pas coupable au sujet des agressions commises sur Pelé par les Portugais lors du match qui les a opposés à la Seleção dans la phase de poules de la Coupe du monde 1966 en Angleterre : « Je l’affirme haut et fort : Pelé était déjà blessé avant le match. C’est une honte de dire que les joueurs portugais l’ont agressé. En plus, personne ne le dit, mais lui aussi était un joueur violent, il n’hésitait pas à frapper pour s’imposer. Un jour, pendant un match entre Santos et Benfica à São Paulo, j’ai dû le calmer en lui disant: « Arrête un peu de te prendre pour Cassius Clay. » Et pourtant, j’ai sans doute plus d’amitié pour lui qu’il en a pour moi. »

Vidéo à la gloire d’Eusébio :

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