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W pour Vendetta

Par Mathieu Faure
W pour Vendetta

Dernière recrue de Sir Alex Ferguson, Wilfried Zaha, dit « Wilf », devait tout emporter sur son passage à Old Trafford. Sauf que l'ancien de Crystal Palace n'a jamais eu sa chance, sans doute pas au niveau, et n'a jamais réussi à séduire David Moyes ou Louis van Gaal. Refourgué à son club formateur il y a un an, l'international anglais a repris le cours de sa carrière et n'a pas oublié MUFC.

Janvier 2013, Sir Alex Ferguson ne le sait pas encore, mais il va tirer sa révérence dans six mois. Au cœur de l’hiver, l’Écossais s’amourache d’un jeune ailier de Crystal Palace de 21 ans, Wilfried Zaha. Sur son aile, le natif d’Abidjan martyrise les défenses de deuxième division. Son coup de rein est exceptionnel, et il se dégage du jeune ailier une puissance incroyable. En novembre 2011, Ferguson avait déjà remarqué la pépite de 19 ans lors d’un quart de finale de Carling Cup à Old Trafford. Ce soir-là, Zaha avait terminé MVP du match avec une victoire à la clé (2-1). Fergie est sûr de tenir une pépite, alors il y met le prix : 20 millions d’euros. Zaha terminera la saison dans son club formateur avant de rejoindre Old Trafford l’été suivant. Lors de son arrivée à Carrington pour la reprise de la saison 2013-2014, tout a changé dans le Nord de l’Angleterre. L’entraîneur est toujours écossais, mais pas du même acabit. Recruté par Ferguson, Zaha débarque en même temps que David Moyes. Problème : fraîchement sacré champion d’Angleterre, MUFC est loin d’avoir digéré le départ surprise de son manager mythique.

Concurrence et exigence

Deux ans plus tard, Wilfried Zaha va retrouver MUFC en Premier League, mais avec la liquette de Crystal Palace. C’est un euphémisme, mais le garçon s’est planté à United. Ou plutôt, MUFC n’a pas réussi à tirer quelque chose de ce potentiel qui, aujourd’hui, fait des ravages sur son aile. Mais pourquoi une telle mobylette n’a-t-elle jamais réussi à dépasser le 50km/h à United ? Bonne question. Dès son arrivée à MUFC, Zaha s’est heurté au mur de la concurrence et à l’exigence du très haut niveau. Il prend place, au mieux, sur le banc, mais souvent en tribunes.

Très vite, United se met en tête de prêter son jeune joueur. « Wilf est l’un des garçons que nous n’avons pas encore eu l’occasion de voir à l’œuvre. Nous avons toujours dit que nous le voulions avec nous. Nous avions besoin de voir exactement à quel niveau il se situe, et il s’en sort bien. Mais les matchs de Premier League sont tous importants, nous devons les gagner. Donc, si certains vont avoir l’opportunité de jouer assez rapidement, d’autres devront attendre leur tour, parce qu’il est clair qu’on ne peut jouer qu’à onze sur le terrain » , expliquait alors David Moyes à la presse britannique lors du premier trimestre 2013. Logiquement, Zaha file à Cardiff en janvier. Dans la presse anglaise, une rumeur se répand comme une traînée de poudre pour justifier ce départ. Si Zaha ne joue pas, c’est qu’il aurait harponné la fille de Moyes, la douce Lauren. Et papa aurait découvert la chose. La pression est telle que le jeune garçon est obligé de se justifier sur son compte Twitter.

Tricard aussi avec Van Gaal

Inexorablement, il doit s’éloigner de United. En janvier, il prend un vol simple pour Cardiff où il va être prêté. Six mois quelconques avant de revenir à United. Zaha retrouve le sourire, puisque Moyes n’est plus là. Louis van Gaal attend de le voir à l’œuvre pour juger son poulain. À l’instar de Moyes, le pélican batave n’est pas séduit par Zaha et décide de le renvoyer à l’expéditeur. Et revoilà Zaha à Crystal Palace. D’abord en prêt, puis en transfert définitif, pour moins de 10 millions d’euros. À Palace, on se dit ravi de retrouver l’enfant du pays, même si la voiture de luxe a été rendue en mauvais état. Alan Pardew, qui a repris Palace en main, tente de remettre le garçon sur les rails. « Ce qu’il a vécu à United, ce sont des périodes compliquées dans une carrière, ça arrive à plein de joueurs, d’entraîneurs ou de managers, détaillait Pardew dans le Guardian en mai dernier. Mais ce qu’il fait chez nous depuis son retour le remet dans la bonne direction. Il est concentré sur son travail. »

À force de recevoir des câlins, Zaha se relève. Petit à petit. Il retrouve son coup de rein, son insouciance et une part de sa folie. Débarqué à Palace à 12 ans, Zaha se sent à nouveau aimé et très loin de l’anonymat dans lequel il évoluait à United. « Je n’ai rien de spécial à dire sur cet épisode de ma carrière, car je n’ai jamais réellement joué là-bas » , ironise-t-il. Une vision que partage son entraîneur, pour qui « Wilfried n’a jamais joué à United, il n’a même pas emmagasiné d’expérience, alors qu’il essayait d’intégrer une grosse équipe. Nous l’avons réconforté quand il est revenu à Palace, il fallait lui redonner confiance » , détaille Pardew dans le Daily Mail, ainsi que le Guardian. Dans son discours, Pardew fustige les grands clubs anglais qui achètent les espoirs locaux pour ne jamais les faire jouer : Powell, Sinclair, Rodwell, etc. Aujourd’hui, Zaha peut montrer à son ancienne équipe qu’il avait les épaules suffisamment larges pour s’imposer à United. Oui, on appelle ça une revanche.

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