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Verratti, bourré de talent

Par Théo Denmat, au Parc des Princes
Verratti, bourré de talent

Trois jours après s'être fait arrêter au volant de sa voiture par une police parisienne à peine surprise de le contrôler au-dessus du seuil d'alcoolémie autorisé, Marco Verratti était titulaire face à Lille. Bilan ? La « Bip-Bip » s'est fait siroter.

Il y a trois jours, à cette heure-ci, Marco Verratti n’était pas en short. Le terme, à la rigueur, servait à désigner les verres d’alcool qu’il s’apprêtait à laisser couler dans son gosier, profitant comme il se doit d’une soirée d’Halloween où les hiboux ont pour une fois bonne réputation. Première goulée, donc, un truc doux, pas tape-crâne, question d’éthique. Après tout, il est venu en voiture. Éventrant son portefeuille en cuir attrapé dans la poche de son trench droit bleu marine, l’Italien est pris d’étonnement : c’est bien la première fois qu’il remarque ainsi son permis jeune conducteur. Il passe son doigt dessus, il brille encore. Aussi neuf que Cavani. Un tour de rouage cérébral plus tard, Verratti attrape ce billet de cinquante balles qui dépasse d’une tête : il faut bien le payer, ce foutu verre. Garde la monnaie, va. J’ai assez de crédit pour payer mes boissons et toujours briller aux yeux de Thomas Tuchel.

Garant d’un équilibre précaire

Puisqu’il est de tradition parisienne que la crise pointe en novembre, la presse était à l’affût des premiers signes d’indigestion. L’arrêt du milieu du PSG « en pleine nuit » , sur le périphérique, dans le 13e arrondissement de la capitale, dans la nuit de mardi à mercredi dernier, en était de fait l’un des symptômes. 0,49mg/l d’alcool dans le sang, contre 0,20mg/l autorisé, un épiphénomène de plus auquel l’Italien nous a désormais habitués, et dont, il faut le dire, personne ne s’inquiétait vraiment. À l’évocation de « l’affaire » , on se tape plus dans les côtes avec un coude goguenard que l’on ne se lamente : il a l’habitude, Verratti. Trois jours plus tard, donc, après que la direction du PSG a évoqué publiquement l’explosion « d’une partie de sa prime d’éthique mensuelle » comme unique sanction, voilà Marco aligné face à Lille.

Là non plus, personne ne s’en inquiétait vraiment. Trois jours de dégrisement pour une alcoolémie qui n’en valait pas plus que quelques heures, cela devrait suffire. Même Tuchel l’a glissé en conférence de presse d’après-match : « C’est pas possible de faire ça.(…)C’était bien avant le match, c’est pour ça qu’il a eu de la chance. » Pour autant, on ne pouvait s’empêcher de braquer les yeux sur le gamin, à l’affût d’un œil fatigué ou d’un cerne plus prononcé que d’habitude. Il vient de tituber, là ? Non. Marco Verratti a encore une fois rendu une copie d’une sobriété sans borne, œuvrant avec brio en garant d’un équilibre défensif que sa démarche post-Hallloween aurait probablement envié.

Xeka et Lavezzi à Disneyland

Paris a adopté Verratti autant que l’inverse, en rappelant au passage que le bonhomme a débarqué de Pescara comme un Creusois mettrait un pied à Disneyland, avec sa fête, sa vie nocturne et ses potes de club. Une certitude : si Stéphane Hessel avait grandi aux côtés de Lavezzi, il serait probablement mort plus jeune. Pour en revenir au terrain, ce Lille-là a sans aucun doute constitué la plus grosse opposition parisienne depuis le début de championnat. Les quatre milieux nordistes, et en particulier l’excellent duo central Mendes-Xeka, n’ont craqué qu’au physique, qu’à l’usure du pressing. C’est d’ailleurs là que s’est joué une bonne partie de la rencontre : au cœur du jeu.

Paris n’alignait encore une fois pas de 6 de métier, présentant un étrange milieu Verratti-Draxler comme unique barrage défensif. Alors, à quoi tient un succès ? Peut-être à Neymar, peut-être à Mbappé. Mais peut-être aussi à ce type, qui, seul à cinq mètres des cages, est infoutu de claquer une frappe. La justice tranchera pour le reste, mais une chose est sûre : Verratti n’a jamais eu son permis de tirer. « J’ai fait une bêtise, a-t-il déclaré en zone mixte. Je m’excuse auprès de tout le club, les supporters. J’ai des enfants, je vais leur dire de ne pas faire ça. » On ne peut quand même s’empêcher de penser qu’il a dû trouver sacrément drôle de terminer sa semaine en prenant un jaune.

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