- Ce qu'il faut retenir du week-end
Un week-end de bâtisseurs en Europe
Un feu follet pour sortir le Bayern Munich de l’embarras, Arsenal qui soulève les Spurs à domicile, le Real Madrid qui retrouve le sourire en Liga, Manchester United perdu dans son royaume et Cristiano Ronaldo en très grande forme... Ce week-end, la parole était au retour en force des grands esprits.
Le joueur du week-end : Serge Gnabry
Un mois, c’est une période que certains peuvent trouver plutôt longue. À commencer par le Bayern Munich, puisque c’est la durée entre son dernier succès en Bundesliga et celui de ce week-end sur la pelouse du Werder Brême (1-2). Et si un homme avait envie de donner un sursis à son entraîneur Niko Kovač, c’est bien Serge Gnabry. En première période, l’international allemand profite d’une belle ouverture de Joshua Kimmich pour tromper Jiří Pavlenka en deux temps (0-1, 20e). Malgré l’égalisation locale, Gnabry est une nouvelle fois déterminant dans le deuxième acte, bien en place à la réception d’un centre de Thomas Müller (1-2, 50e). Grâce à ce succès, les Bavarois remettent la machine en route et ne s’avouent pas vaincus dans la quête d’un septième titre national consécutif. Magnéto, Serge !
L’équipe du week-end : Arsenal
Voilà une statistique qui donnerait le tournis à n’importe quel entraîneur : en quatorze journées de championnat, Arsenal n’est jamais parvenu à mener au score à la fin de la première période. Un coup dur pour Unai Emery ? Pas tant que ça. Dimanche, l’entraîneur espagnol a obtenu une neuvième victoire de rang en Premier League, mettant au tapis le rival Tottenham à l’Emirates Stadium (4-2). Pourtant, les Gunners étaient menés au score à la pause malgré l’ouverture du score de Pierre-Emerick Aubameyang sur penalty (1-0, 10e). À cause d’Eric Dier (1-1, 30e), puis d’Harry Kane sur penalty (1-2, 34e). Mais au terme d’une deuxième période magistrale, Arsenal renverse la vapeur grâce au doublé de PEA (2-2, 56e), Alexandre Lacazette (3-2, 75e) et l’indispensable Lucas Torreira dans la foulée (4-2, 77e). De quoi passer devant son adversaire du jour et chiper la quatrième place qualificative pour la C1. Grâce à son technicien basque, Arsenal est bel et bien de retour dans le game.
Vous avez raté Feyenoord-PSV et vous n’auriez pas dû
Après avoir vu les Pays-Bas rouler sur la France à Rotterdam, il serait peut-être temps de s’intéresser au championnat hollandais. C’était donc l’occasion ou jamais ce week-end, avec une affiche très alléchante à De Kuip entre le Feyenoord et le PSV Eindhoven, leader à la suite d’un parcours sans faute avec treize victoires en treize journées. En pleine bourre sur le plan national, les Boeren (Fermiers en VF) avaient l’opportunité de creuser un écart de seize points avec leurs adversaires du soir. C’est manqué, puisque le PSV, battu à la régulière (2-1), a concédé sa première contre-performance de la saison. Les clés du match ? Cinq minutes de relâchement pour le PSV, dont profitent Nicolai Jørgensen (1-0, 28e) et Sam Larsson (2-0, 33e). Malgré une domination sur la fin de match et la réduction de l’écart de l’international batave Steven Bergwijn, le PSV repart de Rotterdam les poches vides. Un résultat qui fait les affaires de l’Ajax Amsterdam, désormais dans le sillage du leader avec deux unités de moins. Et voilà comment relancer le suspense d’un championnat…
La déception du week-end : Manchester United
Manchester City, Liverpool, Chelsea, Arsenal, Tottenham. Cette année, tous les gros clubs d’Angleterre sont au rendez-vous de la Premier League 2018-2019. Tous ? Non. Un club résiste encore et toujours à la culture de la gagne, et il s’appelle Manchester United. Sur le terrain de Southampton, relégable au coup d’envoi, les Red Devils ont alterné entre le chaud et le froid pour lâcher deux nouveaux points dans la course à la qualification pour la prochaine C1 (2-2). Le froid est arrivé dans les vingt premières minutes avec deux buts des Saints inscrits par Stuart Armstrong d’une frappe croisée (1-0, 13e) et par Cédric Soares d’un délicieux coup franc dans la lucarne de De Gea (2-0, 20e). Le chaud ensuite, avec deux buts mancuniens en sept minutes par Romelu Lukaku (2-1, 33e) et Ander Herrera (2-2, 39e). Derrière ? Plus rien, ou presque. Troisième match de championnat consécutif sans victoire, et voilà United septième à huit longueurs de la cinquième place…
La déclaration du week-end : Santiago Solari
« Ils sont le futur du Real Madrid, et ils doivent aussi faire partie du présent. C’est une grande satisfaction, surtout pour ceux issus de notre centre de formation de les voir dans des matchs aussi importants. Parfois, nous avons tendance à oublier le bon travail effectué dans nos équipes de jeunes et nous sommes très heureux que ces joueurs-là acquièrent des minutes en équipe première. » Au-delà des questions relatives à Luka Modrić pour l’attribution du prochain Ballon d’or, l’entraîneur madrilène souhaitait rendre hommage à la nouvelle vague merengue, acteur majeur dans le retour en forme du Real Madrid contre le FC Valence samedi soir (2-0). Les principaux concernés ? L’arrière gauche Sergio Reguilón, les milieux Marcos Llorente et Federico Valverde…. Sans oublier le prodige brésilien Vinícius Júnior. Mélanger la fougue de la jeunesse avec l’expérience, cela fait très souvent bon ménage.
Le geste du week-end : Jadon Sancho
Un penalty obtenu, 36 passes réussies pour un ratio de 83,7%, neuf dribbles réussis sur dix tentés, quatorze duels gagnés dans le match sur 19 au total. Voici les impressionnantes statistiques de l’international anglais lors de la victoire de Dortmund contre le SC Fribourg (2-0). Une performance XXL à laquelle s’ajoute la manière grâce à ces deux roulettes consécutives pour éliminer trois adversaires et apporter le danger pour le BvB derrière. Un vrai one-man-show.
Jadon Sancho vs Freiburg pic.twitter.com/WeanoZ14Kn
— Jadon Sancho ?? (@SanchoFr_) 1 décembre 2018
Et sinon…
Iago Aspas s’amuse en Liga. Nouveau doublé pour le Galicien, acteur principal de la victoire du Celta de Vigo contre Huesca (2-0). Mention spéciale à son deuxième but tout en technique et sang-froid.
Qué golazo de Aspas. pic.twitter.com/vTbuMjVVZm
— StorM (@StorM_RSG) 1 décembre 2018
Un penalty transformé pour un dixième pion en quatorze matchs disputés, histoire de marcher un peu plus sur la Fiorentina (0-3, 79e). Cette fois-ci, Cristiano Ronaldo devient officiellement co-meilleur buteur du championnat en compagnie de Krzysztof Piątek. C’est le cinquième but en autant de journées pour le quintuple Ballon d’or sous le maillot de la Juventus. Performance que seuls David Trezeguet et Gonzalo Higuaín étaient parvenus à réaliser dans l’histoire du club. Costaud.
Par Antoine Donnarieix