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Tottenham qualifié, l’Atalanta dépucelé, le Bayern et Lewandowski sans pitié

Par Clément Gavard
Tottenham qualifié, l’Atalanta dépucelé, le Bayern et Lewandowski sans pitié

Une soirée de Ligue des champions n'est jamais reposante. Après avoir été mené de deux buts, Tottenham a renversé l'Olympiakos (4-2) pour valider son ticket pour les huitièmes et soulager José Mourinho. Dans le même groupe, le Bayern Munich est allé dévorer l'Étoile rouge de Belgrade (6-0), grâce notamment à un quadruplé de Robert Lewandowski en quinze minutes. Dans l'autre groupe, l'Atalanta reste en vie après son succès contre le Dinamo Zagreb (2-0), pendant que Manchester City assure sa première place avec un nul décevant contre le Shakhtar (1-1).

Étoile rouge de Belgrade 0-6 Bayern Munich

Buts : Goretzka (14e), Lewandowski (53e, 60e, 64e, 68e) et Tolisso (89e) pour les Bavarois

Un quadruplé en quinze minutes. C’est la nouvelle dinguerie proposée par Robert Lewandowski, mardi soir, à Belgrade. Pas verni en première période entre quelques occasions manquées et un but refusé, l’international polonais s’est défoulé après la pause : un penalty sans trembler, un pion de renard après une remise de Tolisso, un centre de Pavard coupé de la tête et la conclusion du droit d’une belle combinaison à trois dans la surface. Voilà pour le bilan de la soirée de l’infatigable buteur bavarois, déjà auteur de dix caramels en cinq rencontres en Ligue des champions cette saison. Et un carton complètement mérité pour le Bayern contre une équipe de l’Étoile rouge dépassée du début à la fin (6-0). En première période, le champion d’Allemagne avait déjà étouffé son adversaire serbe (15 tirs à 0), faisant la différence une première fois grâce à une jolie tête de Goretzka. La cerise sur le gâteau sera pour Corentin Tolisso – aligné sur le côté droit par Flick -, auteur du clou du spectacle bavarois d’un plat du pied classique.

Note du match : 14min31, comme le nombre de minutes qu’il a fallu à Robert Lewandowski pour claquer un quadruplé. Un record de rapidité. Un immense monstre, surtout.


Tottenham 4-2 Olympiakos

Buts : Alli (45e+1), Kane (50e, 77e) et Aurier (73e) pour les Spurs // El Arabi (6e) et Semedo (19e) pour l’Olympiakos

Un scénario fou pour la première de José Mourinho au Tottenham Hotspur Stadium, un ! Après un premier succès étriqué en championnat cette semaine (2-3 à West Ham), le technicien portugais retrouvait sa compétition fétiche à Londres, avec l’objectif pour les Spurs de valider leur ticket pour les huitièmes de finale. Sauf que tout démarre mal : l’Olympiakos est en feu et joue sans complexe. Résultat, El Arabi et Semedo profitent tous les deux d’une défense apathique pour planter deux fois (0-2, 19e). Coup de froid sur Tottenham, à la ramasse et pas loin d’encaisser un troisième but. Coup de pot, aussi, avant la pause, quand Meriah se troue sur un centre d’Aurier pour laisser Alli marquer le but de l’espoir (1-2, 45e+1). Après le repos, la bande de Mourinho a changé de visage et d’attitude : les Spurs sont plus agressifs, plus entreprenants et décidés à renverser les Grecs. Une touche jouée rapidement par Aurier permet à Lucas d’accélérer, puis de servir intelligemment Kane en retrait, dont la frappe est parfaite (2-2, 50e). La confiance a changé de camp. Et l’ancien défenseur parisien s’offre un bonbon en récompense d’une belle prestation, puisque Aurier donne l’avantage à Tottenham d’une belle reprise croisée (3-2, 73e), avant que Kane ne signe un doublé d’une belle tête (4-2, 77e). Mission accomplie : Tottenham poinçonne son billet pour les huitièmes de finale, pendant que l’Olympiakos reste coincé à la dernière place du groupe. L’effet Mourinho.

Note du match : 20/24, comme le nombre de buts marqués par Harry Kane en vingt-quatre matchs de Ligue des champions. Un record de rapidité, encore un.


Manchester City 1-1 Shakhtar Donetsk

Buts : Gündoğan (57e) pour les Citizens // Solomon (69e) pour le Shakhtar

Mais où est passé le Manchester City en mode rouleau compresseur ? À la maison, le champion d’Angleterre ne s’est pas fait violence pour disposer du Shakhtar, se contentant du strict minimum pour assurer la première place du groupe, c’est-à-dire d’un match nul (1-1). Sans surprise, les ouailles de Guardiola ont globalement eu la possession du ballon, sans trop réussir à se montrer dangereux, alors que les visiteurs ont fait mal à la défense mancunienne sur certains contres. Pour les buts, il fallait tomber sur les dix bonnes minutes : peu avant l’heure de jeu, Gündoğan bonifie une remise de Gabriel Jesus en marquant du gauche, avant que Solomon ne se trouve à la conclusion du centre de Dodô (1-1, 72e). Manchester City aurait bien pu arracher la victoire sans un sauvetage miraculeux de Kryvtsov, mais le Shakhtar a tenu bon jusqu’au bout. Pas de quoi fanfaronner pour les Citizens. Pour la deuxième place, tout reste à jouer entre les trois autres larrons. Le Shakhtar-Atalanta s’annonce déjà chaud bouillant.

Note du match : 0/20, parce que cette équipe de Manchester City est de plus en plus agaçante.


Atalanta Bergame 2-0 Dinamo Zagreb

Buts : Muriel (27e, sp) et Gómez (47e) pour la Dea

Et si l’Atalanta réalisait l’impensable ? Avec un point en quatre journées, les Bergamasques n’avaient toujours pas abandonné l’espoir fou d’une qualification pour les huitièmes dans un groupe homogène derrière Manchester City. Les hommes de Gasperini annoncent la couleur d’entrée : un bloc placé très haut et la volonté d’emballer la partie contre une équipe de Zagreb invaincue depuis dix matchs toutes compétitions confondues. La première période est plaisante, les deux camps se répondent – Gosens et Oršić touchent la barre -, et l’Atalanta se charge de faire exploser San Siro. Muriel s’écroule dans la surface, puis transforme lui-même le penalty (1-0, 27e) pour montrer la voie à son équipe. Une voie astucieusement suivie par « Papu » Gómez au retour des vestiaires : l’international argentin s’amuse avec la défense croate, avant d’envoyer une superbe frappe croisée dans le petit filet (2-0, 47e). Très séduisante, l’Atalanta aurait même pu prendre sa revanche après la claque reçue à l’aller (4-0), mais Iličić a préféré fracasser le poteau. Peu importe, la mission est accomplie : la Dea tient la première victoire de son histoire en Ligue des champions et peut toujours rêver d’un huitième de finale. Magique.

Note du match : 20/20, parce que cette équipe de l’Atalanta est quand même terriblement attachante.


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Par Clément Gavard

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