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Top 50 : Transferts avortés (1er) : Adriano au Havre

Par Matthieu Pécot

Une 13e journée de Ligue 2 entre le HAC et Arles-Avignon disputée au milieu de l’automne n’est a priori pas un décor idéal pour accueillir l'histoire. Sauf que ce 31 octobre 2014, l'affiche opposant l’équipe de Jérôme Leroy à celle de Téji Savanier est marquée par la présence d’Adriano. En quête d'un dernier challenge, l’attaquant brésilien donne le coup d’envoi fictif, signe des autographes, distribue des sourires, salue ses futurs coéquipiers, visite les installations du club doyen, est accueilli comme un roi à l'hôtel de ville et le dit à qui veut l’entendre : « Le Havre est l’endroit idéal pour reprendre le football. » L’Imperador ne réalisera malheureusement jamais ce rêve. Récit d’une histoire qui prouve une chose : l’amour dure parfois vingt-quatre heures.

#1 - Adriano au Havre

« Cela va peut-être vous paraître étrange, mais je suis persuadé que Le Havre est l’endroit idéal pour reprendre le football. En ce moment, le HAC est le seul club avec lequel je discute. Si c’est ici que je signe, je ferai tout pour devenir l’idole du club. L’argent ? J’ai 32 ans et grâce à Dieu, j’en ai gagné beaucoup durant ma carrière. Je sais qu’ici, il n’y aura pas une proposition de millionnaire. Moi, ce que je veux, c’est me relever. » En attendant de se relever, Adriano est assis à la terrasse du Novotel du Havre et il accorde sa première interview à Benoît Donckele, chargé de couvrir l’actualité du HAC pour Paris-Normandie. « Vu ce qui se disait à droite à gauche sur l’hygiène de vie d’Adriano, je m’attendais à voir arriver un Bibendum, d’autant qu’il n’avait plus joué depuis plusieurs mois (après deux ans d’inactivité, Adriano avait repris en février 2014 à l’Atlético Paranaense, d’où il s’était fait virer en avril après avoir manqué plusieurs entraînements. Six mois plus tard, il débarquait au Havre, NDLR). Finalement, il était assez affûté, se souvient le journaliste. Au-delà de ça, c’était un mec charmant. » Surtout, Benoît Donckele a enfin le Brésilien sous les yeux, chez lui, en Normandie, et cette réalité lui permet de croire de plus en plus à ce qui n’était qu’une sombre rumeur quelques jours plus tôt : et si Adriano signait vraiment au Havre ?

Paris-Normandie, hôtel de ville et Téji Savanier

Arrivé à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle dans la matinée, l’international auriverde (48 sélections, 27 buts) n’est pas venu pour visiter la tour Eiffel. Une voiture venue le chercher à Roissy l’amène directement au Havre, où un programme millimétré l’attend. La première étape se passe donc au Novotel, où après avoir déjeuné en petit comité avec les dirigeants et des partenaires du club, Adriano répond donc à sa première interview pour Paris-Normandie et pour le site internet du club. Celle-ci sera suivie par un paquet d’autres durant le week-end, les médias français, mais aussi d’autres pays européens ou même du Brésil ayant fait massivement le déplacement dans la sous-préfecture de Seine-Maritime. La suite se passe à l’hôtel de ville et notamment au 17e étage de cette tour qui permet à l’enfant de Rio de Janeiro de profiter de la vue panoramique sur la porte Océane. Là-haut, à 9000 kilomètres du Corcovado, le Brésilien fait les frais de sa notoriété et est pris d’assaut par des touristes choqués par la présence du quadruple champion d’Italie avec l’Inter Milan. L’absurdité de la scène oblige Jean-Pierre Louvel, président du HAC depuis quatorze ans, à prendre chacun des touristes en photo aux côtés de l’attraction du jour. Seul absent de cette sauterie, Édouard Philippe s’est trouvé un alibi pour ne pas être là au moment de ce qu’il considère comme une vaste fumisterie. L’histoire ne donnera pas franchement tort au maire du Havre.

« J’ai vu arriver un ogre. Il était si grand et si costaud. Même ses pieds étaient musclés. » Moussa Sao, n°9 du HAC et ex-futur coéquipier d’Adriano

Le temps passe, et Adriano a rendez-vous au Stade Océane. La réception d’Arles-Avignon, que personne n’avait coché dans son agenda en début de saison, devient le match que personne n’a envie de rater, à tel point que 10 515 spectateurs se réunissent dans les tribunes, soit la plus grosse affluence de la saison pour les deux équipes. « Tout s’est passé à merveille, le public était ravi, les partenaires aussi, Adriano a fait un tour du stade pour taper dans la main des supporters, faire des photos, il a aussi donné le coup d’envoi avant de s’installer dans les tribunes, pas loin de moi. Il était à fond dans son match » , rembobine Jean-Pierre Louvel.

Avant la rencontre, la légende brésilienne aperçoit également sur l’écran géant du stade une compilation de ses exploits d’antan concoctée pour l’occasion par la cellule communication du HAC. Adriano se rend ensuite dans le vestiaire ciel et marine, histoire de saluer et encourager ses futurs coéquipiers. « J’ai vu arriver un ogre. Il était si grand et si costaud. Même ses pieds étaient musclés, se marre Moussa Sao, titulaire qui avait de quoi ressentir une petite pression au coup d’envoi, compte tenu de son statut d’attaquant gaucher aligné en pointe et avec le n°9 dans le dos. Pour moi comme pour beaucoup de monde de ma génération, Adriano, c’est aussi la figure emblématique de PES 6. Je le prenais tout le temps, c’était MON joueur ! Et là, il se retrouve à côté de moi dans le vestiaire. Je lui ai fait une petite passe, il m’a rendu le ballon et m’a dit : « Ah toi, tu es gaucher. » C’était rien, mais pour moi, c’était énorme. »

Aussi, une phrase prononcée par l’ancien buteur de Flamengo n’échappe pas aux oreilles des Hacmen. « Il a dit « allez, on va gagner ! » Il a bien dit « on ». Dans sa tête, dans son attitude, ça se voyait qu’il était sincère, il parlait comme s’il était déjà un joueur du HAC » , témoigne Moussa Sao. Reste que la prophétie d’Adriano est validée 90 minutes plus tard par une probante victoire 2 à 0 (buts de Bonnet et Le Bihan) qui permet aux gars d’Erick Mombaerts d’accéder à la 6e place. En face, Arles-Avignon n’a pas montré grand-chose, si ce n’est ce coup franc de 35 mètres du jeune Téji Savanier (22 ans) qui a fracassé la barre d’Abdoulaye Diallo en deuxième mi-temps. Mamadou Niang et les Avignonnais rentrent à la maison à la 19e place, mais avec un lot de consolation : des selfies en veux-tu en voilà avec l’Imperador.

Vidéo

Dans les tribunes, Floqe, supporter emblématique du club doyen, est déboussolé. Il déteste le cirque dans lequel s’est fourré son club, mais ne peut pas s’empêcher de sourire quand il apprend qu’Adriano a consulté son blog sur son smartphone : « J’avais un blog à l’époque, je faisais un avant-match et un compte-rendu. Ma copine faisait une petite illustration à chaque fois. Voir Adriano dans la boutique du HAC en train de jeter un œil à ça, honnêtement, c’était lunaire. »

Illustration : @Moonstermaker

Sitôt le match terminé, l’idole de San Siro et du Maracaña félicite furtivement les joueurs et rentre à l’hôtel. Le samedi matin, il passe par la boutique du club, repart avec quelques maillots, puis honore ce samedi de la Toussaint – la fête de tous les saints – comme il se doit, en se rendant à Saint-Laurent-de-Brèvedent, où se trouve le centre d’entraînement du HAC. Une fois la visite des infrastructures terminée, O Imperador dit au revoir à des gens à qui il aurait dû dire adieu. Il fonce avec son agent sur la A13 en direction de Paris, où la fin de son séjour se résume à une brève visite rendue à ses ex-coéquipiers de l’Inter que sont Zlatan Ibrahimović, Maxwell et Thiago Motta, qui portent alors le maillot du PSG.

Christophe Maillol : si prêt, si loin

Adriano ne le sait peut-être pas, mais le personnage principal de ce roman s’appelle en fait Christophe Maillol. C’est lui qui est venu chercher Adriano à l’aéroport, lui qui s’est installé à côté du Brésilien au déjeuner au Novotel, lui qui a servi de traducteur lors de l’interview avec Benoît Donckele, lui qui bombe le torse et fait voir toutes ses dents dès qu’il aperçoit le bout d’un appareil photo. « Quand tu réfléchis bien, c’est n’importe quoi : un stade entier ovationne Adriano, qui n’est pas un joueur du HAC, et qui tient la main à Maillol, un type qui n’est pas président et n’a pas injecté le moindre euro dans le club » , rappelle Floqe.

Ce jour-là, Christophe Maillol fait ce qu’il a fait des centaines de fois dans sa vie : il abat sa dernière carte. « Cela faisait trois mois qu’il était au club, il parlait beaucoup, mais tout ce qu’il promettait avait du mal à se concrétiser, situe Louvel. On avait annoncé qu’Adriano allait venir donner le coup d’envoi, donc il fallait vraiment qu’il soit là. S’il n’était jamais venu, on aurait été ridicules et on aurait alors dit à Maillol : « Bon, tu t’es fichu de notre gueule, on arrête là. » Sauf qu’Adriano est arrivé, je ne sais pas si je dois dire heureusement ou malheureusement… » En faisant venir Adriano au Havre, Maillol se délecte de son petit quart d’heure warholien, les caméras du monde entier étant enfin réunies pour immortaliser le succès du formidable homme d’affaires qu’il est convaincu d’être.

Cet événement redonne subitement de la crédibilité à Maillol, dont le projet de reprise du HAC annoncé en grande pompe en août commençait à sentir le roussi. Jusqu’à février 2015 et la conférence de presse de Louvel visant à officialiser la fin de cette mascarade, Christophe Maillol n’a finalement rencontré qu’un problème : il n’a jamais été capable de réunir les fonds nécessaires (quelque 8 millions d’euros) pour devenir propriétaire du club et succéder à Louvel au poste de président. Il n’empêche que durant cinq mois de promesses, il s’est comporté comme tel.

Interdit bancaire, réseau brésilien et Eric Besson

« Professionnellement, je me suis régalé. Chaque jour, il y avait une histoire à raconter, c’était rocambolesque » , s’amuse Benoît Donckele. Durant son non-mandat, l’homme d’affaires, alors interdit bancaire et qui ne pouvait donc pas recevoir de prêt dans l’Hexagone, a cherché des sous un peu partout sur le globe. En vrac, il a été question de banque ivoirienne, de fonds kazakhs transitant par un comptoir saoudien, d’investisseurs brésiliens, de la Chine, de la Somalie ou encore du Yémen. Si on ne peut pas reprocher à Maillol de ne pas s’intéresser à la géographie, on peut en revanche pointer du doigt sa difficulté à transformer les essais. Un comble pour cet ancien rugbyman qui a arrêté sa carrière pro à 26 ans après avoir œuvré à Valence, sa ville natale, Lyon ou Mâcon, en Fédérale 1 et 2, les 3e et 4e divisions françaises. S’est ensuivie une reconversion en gérant de boutique Serge Blanco à Lyon, une découverte du foot à Gerland et un déménagement au Brésil, terre attractive quand on décide de se lancer brutalement dans le métier d’agent. C’est là-bas que Maillol a façonné son réseau brésilien et qui explique pourquoi, quelques années plus tard, l’Adriano qui débarque en Normandie est un homme qui sait très bien qui est Christophe Maillol. Amoureux des expériences qui ne lui coûtent pas un centime, Maillol avait d’ailleurs financé le voyage et le séjour du Brésilien en France grâce à des partenaires du HAC. Une somme estimée entre 20 000 et 30 000 euros aurait été versée au joueur pour ce fameux périple normand.

« Professionnellement, je me suis régalé. Chaque jour, il y avait une histoire à raconter, c’était rocambolesque. » Benoît Donckele, Paris-Normandie

Mais pourquoi un président aussi expérimenté que Jean-Pierre Louvel s’est-il fait trimbaler pendant cinq mois par un homme dont la réputation était si peu glorieuse après ses échecs pour reprendre Nantes, Grenoble puis Nîmes ? Parce qu’au-delà d’une première impression flatteuse ( « Il s’exprime bien, il a de l’humour, il vous donne envie de croire ce qu’il vous dit » , déclarent quasiment à l’unisson les gens qui l’ont croisé au Havre) qui ressemble toutefois beaucoup à la description du parfait escroc, Maillol a débarqué au HAC avec Eric Besson, qui deux ans plus tôt était encore ministre de l’Industrie sous Sarkozy. « À l’époque, j’entendais que Besson était présenté comme la caution morale et sérieuse du projet, et ça ne choquait personne, s’emporte Floqe. On parle d’Eric Besson hein, niveau intégrité, ce n’était quand même pas vraiment une référence. »

Adriano et Eric Besson au 17e étage de la tour de l’hôtel de ville du Havre

Reste que l’homme politique, dont le nom avait déjà été associé à celui de Maillol lors de la tentative de rachat de Nantes, a au moins la décence, une fois le projet HAC avorté, d’aller présenter ses excuses auprès des actionnaires et de quelques supporters. Tout l’inverse de Christophe Maillol, qui boucle son odyssée en fanfare. La BMW X6 prêtée par le concessionnaire havrais est retrouvée abandonnée et endommagée dans le parking d’un aéroport du sud de la France. Maillol s’est envolé vers d’autres cieux, laissant des ardoises un peu partout : au Novotel évidemment, où les nuitées, la restauration et le pressing auraient fait monter la note à plus de 20 000 euros. Il s’est aussi servi généreusement dans la boutique du club avant les fêtes de Noël, repartant avec 2000 euros de maillots et autres produits dérivés du HAC.

Rassemblement national, trafic de drogue et Jean-Christophe Thouvenel

Sept ans plus tard, que reste-t-il de ce feuilleton et quel impact a-t-il eu sur ses acteurs ? Christophe Maillol a vidé son sac dans une interview accordée au 10 Sport en 2019. Il nie naturellement être parti comme un voleur et insiste sur le fait qu’Adriano était vraiment prêt à venir jouer au HAC : « Pensez-vous vraiment qu’Adriano serait venu au Havre, aurait visité les installations et déclaré à la presse du monde entier qu’il allait signer si ce n’était pas vrai ? Il aurait signé pour six mois et aurait été ensuite libre de partir pour un autre club européen. » Aujourd’hui, Maillol n’est plus joignable sur Twitter. Son compte a récemment été suspendu, et on ignore si les partages d’articles islamophobes dont il avait fait sa ligne éditoriale expliquent cela. Ni Eric Besson, ni Jean-Pierre Louvel, ni aucun Havrais ne possède son nouveau numéro de téléphone. Son profil LinkedIn confirme qu’il roule pour le Rassemblement national. Il indique également que depuis 2018, il ne bosse plus pour 9 janeiro Esportes, sa société d’agents basée au Brésil qu’il avait créée en 2005. Depuis juin 2019, il serait le PDG de Brazil Invest Airport, une société dont l’activité et les contours sont pour le moins très flous.

« Un joyeux Noël pour mes nouveaux supporters du Havre. » Adriano, le 25 novembre 2014 sur Twitter

Un an après le fiasco Maillol, Jean-Pierre Louvel, épuisé de surveiller les finances du club en faisant attention à chaque euro et désireux de ne pas être le président qui allait laisser couler le HAC, a accepté de céder le club doyen à l’homme d’affaires américain Vincent Volpe, toujours en place près de sept ans plus tard. Le sujet Christophe Maillol n’est pas un tabou, mais on comprend dans le discours de Louvel la volonté de vouloir se détacher de l’étiquette de dindon de la farce qui lui a été collée après cette histoire : « On connaît toutes les péripéties qu’on a vécues avec Maillol cette saison-là. Mais sur l’épisode Adriano en particulier, c’est une opération qui a été un succès. La preuve, les gens m’en parlent encore aujourd’hui, on a mis la lumière sur Le Havre. Bon, on est peut-être allés un peu trop loin en matière de communication. » Peut-être un peu.

Avec le recul, Floqe a du mal à voir la moindre once de positif à tirer de cette aventure : « C’était une humiliation. Tout le monde s’est foutu de notre gueule pendant longtemps à cause de ça, mais ça aurait pu être pire. Si Adriano était venu, on aurait eu droit à deux ou trois émerveillements, mais cela aurait conduit à la ruine du club. D’ailleurs, Louvel se défend en disant que ça n’a coûté aucun euro au HAC, mais Maillol et Jean-Christophe Thouvenel (qui était censé être le manager général du HAC du futur et a officié en tant que tel pendant cinq mois, NDLR) ont saigné les finances du club en donnant par exemple des contrats ahurissants à des mecs comme Jérôme Leroy ou Modeste M’Bami. »

De son côté, Moussa Sao, qui vivait sa deuxième saison chez les pros et évolue aujourd’hui à Toulon (National 2), doit encore se pincer pour y croire : « Avec les gars, on parlait tout le temps d’Adriano aux entraînements. On se disait que s’il venait, on allait lui laisser tous les coups francs, qu’on s’écarterait et qu’on le regarderait casser le but adverse ! »

« Je ne pense pas que cette affaire ait porté atteinte à la ville. Je suis en revanche moins catégorique pour ce qui est du HAC. » Édouard Philippe, maire du Havre

Edouard Philippe avait pour sa part gardé le silence de bout en bout. Début 2015, une fois la piste Maillol balayée, il avait déclaré en marge des vœux adressés à la presse : « Ma seule demande, quand Jean-Pierre Louvel m’a présenté Éric Besson et Christophe Maillol, est que cette opération soit à la hauteur des attentes de la ville et qu’elle se fasse en toute confiance. J’attendais de voir, je n’ai rien vu. (…) Je ne pense pas que cette affaire ait porté atteinte à la ville. Je suis en revanche moins catégorique pour ce qui est du HAC… »

Benoît Donckele, conscient du manège de Maillol, mais qui racontait tout cela avec passion dans la presse locale, dévoile un nouveau scoop : « Un dimanche midi, je déjeune chez mes parents. Mon téléphone sonne, c’était Christophe Maillol : « Ouais Benoît, je voulais t’avertir qu’on est en train d’essayer de faire venir Ronaldinho… »  »

Et Adriano dans tout ça ? Lui aussi a un peu servi de marionnette à Maillol. À peine rentré au Brésil, il a eu d’autres chats à fouetter, la presse à scandale brésilienne rapportant des histoires d’orgies avec des prostituées, et ESPN rapportant qu’il allait faire l’objet de poursuites judiciaires pour « association au trafic de drogue » . Selon ESPN, Adriano est alors accusé d’avoir acheté une moto au nom de la mère d’un ami d’enfance et accessoirement trafiquant de drogue de la favela Vila Cruzeiro. La grosse cylindrée était utilisée par les trafiquants pour extraire de la drogue de cette favela où Adriano a grandi. Début 2016, l’ancien buteur de Parme a tenté une dernière pige à Miami, en D4 nord-américaine. Deux matchs et un but plus tard, l’aventure floridienne touchait à sa fin. Aujourd’hui, Adriano vit à Rio de Janeiro et semble heureux, c’est en tout cas ce que disent les photos qu’il poste sur son compte Instagram. Et croyez-le ou non, tout ce qui est publié sur les réseaux sociaux du Brésilien n’est rien d’autre qu’un cri du cœur. Voilà pourquoi chaque année, au moment de Noël, les supporters du Havre Athletic Club se recueillent devant ce tweet écrit en français datant du 25 décembre 2014 et provenant d’un certain @A10Imperador : « Un joyeux Noël pour mes nouveaux supporters du Havre. Très heureux d’être avec vous pour un nouveau challenge sportif !!! »


Par Matthieu Pécot

Tous propos recueillis par MP, sauf mentions

Crédit photo : ©Emmanuel Lelaidier // HAC

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