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Top 33 : les punchlines de Samuel Eto’o

Par Clément Gavard et Jérémie Baron
Top 33 : les punchlines de Samuel Eto’o

Ça y est, l’immense Samuel Eto'o tire sa révérence. Un homme qui, entre deux coups de canon, savait manier le bon mot pour également écrire sa légende en dehors du rectangle vert. Florilège.

« Ça me motive de prendre des coups. Plus j’en prends, plus j’ai envie de marquer, juste pour me soulager. » Lors d’un entretien à Marca en 2007 avant un match face à Getafe. Il s’était finalement contenté d’une passe décisive, le bougre.


« Les mots ne jouent pas au football. » En réponse aux critiques dont il faisait l’objet au Barça.


« Beaucoup de personnes passent dans le vestiaire et ceux qui foutent la merde dedans sont les balances qui racontent tout à la presse. Ce sont ces gens que nous devons mettre de côté. » Pas de place pour les pookies.


« Je vous assure que si j’étais brésilien et que je m’appelais Eto’osinho, je serais encore plus populaire. » Une citation relayée par FIFA.com en 2012. Imaginez la doublette avec Ronaldo. Miam.


« Les petits ponts et les coups du sombrero, c’est bien, mais marquer un but, c’est mieux. » Samuel droit au but Eto’o.


« Il est plus beau que moi, mais je suis meilleur footballeur que lui. » Prends ça, David Beckham.


« Je n’ai rien à montrer, je suis Samuel Eto’o.[…]Je n’appartiens pas au groupe de joueurs considérés comme bons, mais au groupe des grands joueurs. » En toute simplicité au détour d’un entretien accordé au Monde début 2014.


« Je vis des erreurs des autres. » Après la victoire du Barça contre l’Athletic (4-1) en finale de Coupe du Roi 2009.


« Ils me menacent, ils veulent me tuer. Je vis aujourd’hui avec un groupe de policiers. Un dort devant ma porte. Ce n’est pas par snobisme, c’est pour ma sécurité. Je ne mange pas avec mes coéquipiers parce que j’ai peur d’être empoisonné. Nos dirigeants sont incompétents et corrompus. Ils sont les personnes âgées qui ont gaspillé notre argent au lieu d’aider le football. » En pleine crise de parano pour le journal camerounais Je Wanda en février 2013 à propos de sa présence en sélection.


« Je préférerais encore vendre des cacahuètes dans mon village de naissance plutôt que de jouer dans un club aussi pathétique que Chelsea. » Avant un match de C1 entre le Barça et Chelsea lors de la saison 2004-2005, un peu plus de huit ans avant sa signature chez les Blues.


« J’ai rappelé à Guardiola quand il est arrivé qu’il n’avait jamais été un grand joueur, mais un bon joueur. Je lui ai dit : « Celui qui te fera gagner, c’est Eto’o ». J’ai beaucoup fait pour le club. Guardiola a eu le malheur de me faire jouer 20 minutes contre Chivas, j’ai marqué trois buts. Il voulait me donner des leçons d’attaquant, mais lui était milieu de terrain. » En roue libre sur beIN Sports en mars 2014.


« J’ai dit à Guardiola : « Tu t’excuseras auprès de moi, parce que c’est moi qui fais gagner Barcelone, ce n’est pas Messi. Messi viendra peut-être après, tu peux demander à Xavi, Iniesta ou d’autres, c’est mon époque aujourd’hui, c’est moi qui fais gagner le Barça et tu me demanderas pardon. » » Sur ce même plateau face à Alexandre Ruiz. Décidément.


« Je n’ai pas joué avec Lionel Messi. Lionel Messi a joué avec moi. Je l’ai vu grandir à Barcelone. Il est vraiment bien meilleur que Cristiano Ronaldo. Il est le meilleur joueur du monde sans aucun doute et le restera lors des dix prochaines années. » Dans l’émission turque Beyaz Show en mars 2016.


« Je me demande si vous êtes camerounais et si vous avez vu le même match que nous. Je vais parler à votre chef, car vous ne méritez pas de travailler pour cette chaîne. Des gens comme vous ne méritent pas d’exister. Nous nous tuons pour essayer d’être reconnus à l’étranger, mais certains journalistes comme vous ne veulent pas que l’Afrique avance, que le Cameroun avance. Vous êtes toujours négatifs. » À un journaliste du groupe Equinoxe (une chaîne du pays) après une défaite contre le Sénégal lors des qualifications pour la CAN 2012.


« Partout où vous allez, il y a des jeunes qui s’identifient à moi, et ce que je veux, c’est que tous ces jeunes qui rêvent de devenir Samuel Eto’o soient respectés partout où ils iront. Les gens rêvent d’avoir ma carrière.[…]Je crois que peu de joueurs peuvent être contents de dire :« On a eu une belle carrière. »Jusqu’à présent, la mienne est magnifique. » Encore au Monde, en 2014.


« Mes parents, ça leur est complètement égal de savoir combien je gagne. En revanche, je crois que ça leur fait très plaisir que le nom d’Eto’o soit connu dans le monde entier. Eto’o plaît au Daghestan et les Chinois savent qui est Eto’o. Ça leur importe beaucoup plus que de savoir combien de millions je gagne avec Anzhi. » Au moment de son arrivée à l’Anzhi Makhatchkala en 2011.


« Le club de mon cœur, c’est Majorque, et aujourd’hui je travaille pour le Barça. C’est tout. » Une belle mise au point dans le magazine Sportweek en 2009.


« Aujourd’hui, je suis âgé de 33 ans. Et ce n’est pas parce qu’un idiot(José Mourinho, N.D.L.R.)a dit que j’étais un vieil homme que vous devez le croire.(…)Vous avez sans doute pu voir que le vieux était d’ailleurs meilleur que les jeunes. Certains disent que je vais aller jouer aux États-Unis ou au Moyen-Orient, mais j’ai joué la Ligue des champions cette saison et je veux continuer à la jouer. Où ? Je ne vais pas vous le dire. » À l’aéroport Houphouët-Boigny d’Abidjan en mai 2014, pour répondre aux propos de Mourinho tenus sur Canal +.


« Je n’ai rien contre José. Je l’aime beaucoup. Il a des choses que d’autres entraîneurs n’ont pas. Il est capable de prendre quelqu’un de la sécurité et de lui dire qu’il est le meilleur et une fois sur le terrain il sera exceptionnel. Il est très fort pour ça, pour parler. » Sur le plateau de Téléfoot en décembre 2016.


« Iniesta aurait mérité de remporter 3 ou 4 fois le Ballon d’or. » Un éclair de lucidité, toujours chez Christian Jeanpierre.


« C’est sans aucun doute l’un des meilleurs footballeurs que cette terre ait connu, mais je ne me sens plus le cœur de l’appeler « mon père » , car je pense qu’il ne le mérite plus. Tout simplement » Dans sa lettre ouverte à Roger Milla – avec qui il est en froid depuis plusieurs années – en décembre 2018.


« Le peuple noir est le seul peuple au monde qui remet tout à Dieu. Quand il faut se lever et chercher du travail pour nourrir ses enfants, il dit : « Dieu fera. » Quand on les agresse et on annexe leurs pays pour les piller, au lieu de se défendre, ils disent encore : « Un jour, on sera libre grâce à Dieu » sauf quand il s’agit de danser et de multiplier des progénitures sans avenir. Africain vous pensez que Dieu est un assistant social qui va transformer votre paresse en victoire. » Oui, Samuel Eto’o a bien lâché ces mots dans une publication sur la page Events + en juin dernier.


« Je veux remercier Monsieur Fabio Capello. Je n’ai jamais eu l’opportunité de le faire et je veux le faire ici devant tant de beau monde. C’est grâce à toi que ma famille peut aujourd’hui manger à sa faim et que je peux vivre de la chose que j’aime faire le plus au monde. Merci de m’avoir donné cette opportunité, et merci pour ma famille. » Le Samuel sait aussi être reconnaissant, dans des propos rapportés par le Corriere dello Sport en 2016.


« L’entraîneur Halilhodžić a eu des mots très très durs à mon égard. Je vais lui dire : l’histoire que j’ai écrite dans le football, il est loin de l’écrire. Il est très très loin de l’écrire et ne l’écrira jamais. S’il accepte que demain, je devienne entraîneur, je serai meilleur entraîneur que lui. Quand ils viennent chez nous, qu’ils respectent ceux qui ont écrit l’histoire de chez nous. Et je crois que j’ai écrit la plus belle histoire du football africain. » Lors d’un conférence de presse en Égypte le 30 juin 2019, à propos de l’ancien sélectionneur de l’Algérie qui l’accusait d’être la cause de l’annulation d’un match amical entre Lions indomptables et Fennecs.


« On peut dire que c’est le favori dans la course à la quatrième place. » Dans les dents de CR7 à l’approche de la remise du Ballon d’or, en novembre 2011.


« Cela me fait mal quand il dit qu’il faut toujours penser au groupe, surtout venant de sa part. Moi, je peux dire que j’ai pensé au groupe avant de penser à l’argent. » Dans les dents de Ronaldinho, son coéquipier au Barça, en février 2007


« Ils sont tous corrompus. J’ai passé 5 ans sans parler avec le président de la Fécafoot, Iya Mohamed. C’était entre 2000 et 2006 parce que je lui avais dit que je n’étais pas d’accord avec sa manière de gérer le football camerounais. Au lieu de s’interroger sur les problèmes de l’équipe, ils [les dirigeants] préfèrent détourner de l’argent. » À la chaîne camerounaise Canal 2 en décembre 2011 après sa suspension de 15 matchs.


« Le Cameroun a pris le choix de prendre Paul Le Guen en sélectionneur et il faut qu’il se mette face à ses responsabilités. À la fin du Mondial, il devra rendre des comptes, tout comme moi en tant que joueur. Sur mon rôle, je donne le maximum. J’ai joué là où Paul m’a demandé, j’ai défendu comme un latéral, mis mes coéquipiers dans les meilleures conditions possibles. Je suis le meilleur buteur de l’histoire du foot camerounais, de l’Afrique. Si le coach me dit de jouer là, je dois le faire, car mon devoir est d’accepter des situations difficiles. » Au micro de Canal + en pleine Coupe du monde 2010.


« Je vais courir comme un noir pour vivre comme un blanc. » Le sens de la formule pour fêter son arrivée au Barça en 2004.


« Je crois qu’après notre père, le président Paul Biya, le Camerounais qui supporte le plus les insultes, c’est Samuel Eto’o. » À l’opéra de Paris lors d’un concert du groupe X-Maleya, face à une foule en délire.


« Madrid, « cabrón », salue le champion ! » Chant entonné au micro face au public du Camp Nou lors des festivités du titre de champion du Barça, en 2007.


« Surtout, ne me comparez pas à Flavio[attaquant angolais]. Je suis content pour lui parce qu’il fait des bonnes choses pour votre nation. Mais comme on dit en Afrique, les moutons marchent ensemble, mais n’ont pas le même prix. » En réponse à une journaliste angolaise qui le questionnait sur son rendement lors de la CAN 2010.


« Je suis Samuel Eto’o, que veux-tu que je te dise ? Si à 36 ou 37 ans, je marque encore trois buts face à City (sic), ça veut dire que j’ai encore beaucoup de jus. Et que je peux encore jouer jusqu’à 50 ans. » En zone mixte après un nul 1-1 à Galatasaray en 8e aller de C1 et quelques semaines après un triplé contre Manchester United en Premier League. Il aura finalement tiré sa révérence à 38 piges. Ciao, l’artiste.

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