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Top 100 : Humiliations suprêmes (de 70 à 61)

Par Alexandre Aflalo, Mathias Edwards et Jérémie Baron

Parfois, on pose le pied sur un carré vert sans avoir conscience que l'on va en sortir en ayant perdu un peu de nous-mêmes. En voici 100 exemples, avec à chaque fois un tortionnaire et une ou plusieurs victimes. Un top pour public averti.

#70 - Giovinco contre New England Revolution

Toronto FC – New England Revolution (1-3)

13 septembre 2015, Major League Soccer (J28)

Quand on observait Sebastian Giovinco officier sur les pelouses de MLS entre 2015 et 2018, on avait parfois la sensation qu’il évoluait face à des poussins. Prenez cette séquence : Internet nous dit que Scott Caldwell (victime numéro 1) et Andrew Farrell (victime numéro 2) avaient respectivement 25 et 24 ans lorsqu’ils ont croisé la route du lutin turinois il y a quatre ans. Et pourtant.

Taux d’humiliation : 46%. Un peu facile contre des joueurs de DH.

#69 - Christian Wilhelmsson sur Stefan Teelen

Anderlecht – Heusden-Zolder (6-0)

23 mars 2004, D1 belge (J24)

Christian Wilhelmsson aurait dû être le joueur frisson du FC Nantes 2006-2007. Tout ne s’est pas passé comme prévu, mais on ne peut pas dire que le Suédois n’avait pas mis l’eau à la bouche de tout le monde, au sommet de son art sous la tunique mauve d’Anderlecht. Notamment avec cet « hocus pocus » venu d’ailleurs, deux ans avant Rodrigo Taddei contre l’Olympiakos. Et qui est à la finition au bout ? Aruna Dindane. C’est ce qu’on appelle un instant de grâce.

Taux d’humiliation : 78%. Se prendre ça par un sous-Frédo Da Rocha, ça fait mal.

#68 - Okocha victimise Parlour

Bolton – Arsenal (2-2)

26 avril 2003, Premier League (J36)

Jay-Jay n’a jamais vraiment fait la différence entre une cour de récréation et une pelouse de football. Et comme tout caïd qui se respecte, il choisissait une tête de Turc. Ce jour-là, c’est Ray Parlour qui morfle. D’abord, il y eut cette louche plus humiliante qu’un vol de goûter. Et puisque le harcèlement moral du Nigérian n’est jamais fini, avec cette Lambretta au sortir d’un corner. Totalement gratuit.

Taux d’humiliation : 94%, pour l’humiliateur ultime, l’amoureux du beau plus que de l’efficacité.

#67 - Ben Mendy sur Nabil Fekir

OM – OL (0-0)

15 mars 2015, Ligue 1 (J29)

Parfois, une image vaut mieux qu’un long discours. Dans ce cas, la réaction de ces deux supporters marseillais au petit pont de Ben Mendy sur Nabil Fekir suffit à dire l’étendue de l’humiliation. Aussi drôle que le geste en lui-même.

Taux d’humiliation : 100%, tout rond. Le geste, la glissade, la chute, le fait que ce soit un défenseur qui humilie un attaquant, la tête de Fekir quand il se relève, la réaction des deux types derrière… ce n’est pas un petit pont, c’est une œuvre d’art.

#66 - La main d'Henry face à l'Irlande

France – Irlande (1-1)

18 novembre 2009, barrage retour des éliminatoires de la Coupe du monde

Inutile ici de vous faire l’affront de résumer un épisode connu de tous. Cette passe décisive de la main de Thierry Henry pour William Gallas aurait dû, pour qui connaît le football, en rester au stade de l’humiliation pour la courageuse équipe d’Irlande. Oui, mais voilà, ici c’est la France, pays des droits de l’homme, des tacos à la sauce fromagère, de Christophe Dechavanne et, souvent, de la méconnaissance totale du football. Du coup, ce qui aurait été qualifié dans bien des pays comme de la roublardise inhérente au jeu de football s’est transformé en humiliation, voire en honte nationale. Reste une question : que devient le site stop-domenech.fr ?

Taux d’humiliation : 100% pour les footix français, 95% pour les Irlandais

#65 - Pato contre le Barça

FC Barcelone – AC Milan

13 septembre 2011, phase de groupes de C1 (J1)

On n’a jamais vraiment compris comment ce pion avait été rendu possible. 24 secondes, le bel Alexandre qui part du rond central et rentre comme dans du beurre, les joueurs du Barça qui défendent comme des peintres… Est-ce la pelouse du Camp Nou qui est soudainement devenue minuscule, ou les Blaugrana qui se sont évaporés l’espace d’une action ? En tout cas, Pato est à l’entraînement du début à la fin de la séquence.

Taux d’humiliation : 19%, comme le nombre de matchs que Busquets a passés en défense centrale avec le Barça. Ça fait exactement 19 fois de trop.

#64 - Cheryshev sur deux défenseurs saoudiens

Russie – Arabie saoudite (5-0)

14 juin 2018, phase de groupes de Coupe du monde (J1)

Pour un match d’ouverture de mondial, ce Russie-Arabie saoudite assez peu alléchant sur le papier s’est révélé être une rencontre plutôt spectaculaire. Notamment grâce à Denis Cheryshev, qui avait commencé sur le banc pour mieux inscrire deux des plus beaux buts de la compétition. Sur le premier, il ridiculise complètement Omar Hawsawi et Mohammed Alburayk d’une délicieuse pichenette, avant de flinguer Abdullah Almuaiouf à bout portant. Une coordination qui aura d’ailleurs valu aux deux défenseurs d’être les premiers résidents de la piscine du mondial russe.

Taux d’humiliation : 71%. Se jeter comme ça, c’est déjà franchement débile. Mais alors être deux à le faire…

#63 - Cavani sur la défense bastiaise

PSG – SC Bastia (4-0)

19 octobre 2013, Ligue 1 (J10)

Edinson Cavani n’est pas spécialement un joueur technique. Mais le temps d’une action au Parc des Princes, en 2013, l’Uruguayen a invoqué le dribbleur fou brésilien qui sommeillait profondément en lui pour foutre la défense du SC Bastia sur le cul. Une feinte de frappe pour envoyer Gilles Cioni au sol, une petite roulade pour effacer Micka Landreau, une finition clinique dans un angle impossible, et bam, ça fait 3-0.

Taux d’humiliation : 97%. Il suffit de voir la réaction de Zlatan, qui avait pourtant marqué l’un des buts les plus fous de sa carrière une petite heure plus tôt.

#62 - Özil marche sur Ludogorets

Ludogorets – Arsenal (2-3)

1er novembre 2016, phase de groupes de C1 (J4)

Tout ce que fait Özil est humiliant pour les Bulgares de Ludogorets. Il y a cet alignement aléatoire de la défense, pour commencer. Mais ce n’est rien, comparé à ce qui va suivre. Coup du sombrero sur le gardien, puis feinte de frappe qui met deux défenseurs à terre. Le tout alors que les Bulgares tenaient le match nul à trois minutes de la fin de la rencontre.

Taux d’humiliation : 98% – 12% pour le maillot dégueulasse = 86%.

#61 - L'elastico de Ronnie sur Manuel Dos Santos

PSG – OM (3-0)

26 octobre 2002, Ligue 1 (J12)

Ronaldinho n’est pas resté très longtemps au Paris Saint-Germain, et son passage n’est pas exempt de tout reproche. Mais une chose qu’on ne pourra jamais enlever au Brésilien, c’est qu’il a jalonné son aventure française de gestes qui sont restés dans l’histoire de notre championnat. Cet elastico parfaitement exécuté sur Manuel Dos Santos par exemple, lors d’un Classique au Parc que Paris a remporté 3-0 grâce à un doublé de R10, est totalement de nature à nous faire oublier qu’il était régulièrement capable de s’envoyer des cuites médiévales en veille de match.

Taux d’humiliation : 120%. 100% pour le geste en lui-même, 5% en plus pour le fait que Manuel Dos Santos sorte quasiment du champ, et encore 10% parce que c’était totalement gratuit. Faire ça en plein milieu de terrain… quelle insolence.

Par Alexandre Aflalo, Mathias Edwards et Jérémie Baron

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