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Top 10 : Monsieur l’arbitre, c’est rouge !

Par Clément Gavard (avec Thomas Clodet)
Top 10 : Monsieur l’arbitre, c’est rouge !

Dans le football, l'oubli d'un carton rouge peut rapidement créer la polémique. La preuve récemment avec le violent tacle de M’Baye Niang sur Thilo Kehrer, sanctionné seulement d'un carton jaune. Depuis la nuit des temps, les arbitres oublient parfois de brandir la fameuse biscotte rouge, alors qu'elle s'imposait comme une évidence. Souvenez-vous...

De Jong, le récidivisteManchester City-Newcastle, 3 octobre 2010

L’international néerlandais avait une réputation à tenir. Moins de trois mois après son agression sur le torse de Xabi Alonso en finale de Coupe du monde, Nigel de Jong refait parler de lui le 3 octobre 2010. Sa nouvelle victime ? Hatem Ben Arfa. À la 7e minute du match entre Manchester City et Newcastle, le milieu de terrain découpe le Français et le diagnostic est terrible : une double fracture tibia-péroné. Pour sa boucherie, De Jong ne reçoit aucun carton et ne sera même pas sanctionné par la FA dans les jours suivants, malgré une lettre des Magpies. Passé tout près de l’amputation à cause d’une infection, HBA mettra près d’un an à retrouver les terrains. Le temps pour son bourreau de caresser quelques chevilles.


Optic 2000 !Arsenal-Chelsea, 22 mars 2014

Arsène Wenger a sûrement préféré oublier sa 1000e apparition sur le banc d’Arsenal. Ce jour-là, ses Gunners prennent l’eau contre Chelsea sur la pelouse de Stamford Bridge (6-0) dans une rencontre pliée dans les vingt premières minutes. Sur une frappe d’Hazard, Oxlade-Chamberlain s’improvise gardien, plonge pour sauver le ballon de la main et provoque donc un penalty. Alors oui, Andre Marriner extirpe bien un carton rouge de sa poche, mais il l’adresse à… Kieran Gibbs. Dans l’incompréhension générale, le latéral gauche quitte donc la pelouse et laisse ses partenaires à dix, pendant que son pote – qui assume pourtant sa faute – peut continuer de gambader sur le terrain. Dire que la VAR aurait pu corriger cette erreur légendaire.

L’arbitre confond Gibbs et Oxlade-Chamberlain

J’aime tes genouxGalatasaray U17-Fenerbahçe U17, 5 novembre 2017

Pas de pitié dans les derbys. En Turquie, un match entre Fenerbahçe et Galatasaray est toujours un moment particulier, y compris chez les jeunes. Alors, quand il s’agit de faucher un adversaire, ça peut devenir violent. En novembre 2017, à l’occasion d’un match de U17 entre les deux équipes stambouliotes, le numéro 4 du Fener pète les plombs en envoyant un tacle d’une violence inouïe au niveau du genou d’un adversaire parti en contre. L’homme en jaune siffle immédiatement la faute et dégaine un… carton jaune. Très, très bien payé.

Un tacle fou d’un joueur de Fenerbahçe

1+1 = 0Huddersfield-Sheffield Wednesay, 29 décembre 2012

Un cadeau de Noël avant l’heure. Le 29 décembre, dans une rencontre de deuxième division anglaise entre deux clubs mal classés, Sheffield Wednesday réalise l’exploit de terminer la rencontre à onze. Un arbitre trop clément ? Pas vraiment, puisqu’il sort deux cartons jaunes à la 9e et à la 26e minute pour sanctionner Jérémy Hélan, un joueur français prêté par Manchester City. Problème : le milieu de terrain n’est pas expulsé, Mike Russell l’ayant confondu avec son coéquipier Michail Antonio lors du premier avertissement. À onze contre onze, Sheffield parvient à accrocher le nul (0-0), et les dirigeants d’Huddersfield demanderont à rejouer la partie. Ils devront finalement se contenter des excuses de l’arbitre, suspendu de ses fonctions pour plusieurs semaines après cette erreur folle. Maigre consolation.


Le K.-O. de KastendeuchMetz-Bordeaux, 19 mai 2001

Comment gâcher le dernier match d’une carrière. À l’occasion de son 578e match en Division 1, Sylvain Kastendeuch tire sa révérence ce soir de mai 2001. Le stade Saint-Symphorien s’est mis sur son trente-et-un et le défenseur de 37 piges reçoit un bouquet de fleurs et une bouteille de pinard des mains de Christophe Dugarry avant la rencontre, en attendant les festivités d’après-match. Sauf qu’elles n’auront jamais lieu. Après seulement six minutes de jeu, Jérôme Bonnissel envoie un centre de fou furieux dans la tronche de Kastendeuch, complètement sonné sur la pelouse. « Je n’ai absolument aucun souvenir de ce match, confiait le Messin dans nos colonnes en 2014. J’ai pris le ballon en pleine tête et je me suis réveillé à l’hôpital une ou deux heures après. » Et le défenseur bordelais a, lui, pu tranquillement continuer la partie. Ruiner le jubilé d’une légende du championnat de France, ça valait bien un petit rouge pour l’exemple.


Lahm, un gentleman ?Bayern Munich-Manchester United, 9 avril 2014

Philipp Lahm est-il vraiment le gendre idéal ? En plus de quinze saisons au plus haut niveau, le latéral emblématique du Bayern Munich n’a jamais vu rouge. Plutôt rare pour un défenseur. Mais en fouinant un peu, il est possible de se dire que l’histoire aurait pu être bien différente pour l’international allemand. Tiens, au hasard, ce tacle en retard sur ce pauvre Pat’ Évra en quarts de finale de Ligue des champions. Mais Jonas Eriksson ne siffle même pas faute, et les soigneurs doivent attendre l’arrêt de jeu suivant pour venir s’occuper du Français. Et voilà Lahm tout content de pouvoir conserver sa réputation – méritée, avouons-le – de Monsieur Propre. Tant pis, Tonton Pat’ finira quand même par envoyer un formidable missile dans la lucarne de Neuer. Prends ça, Philipp.


Le traumatisme Schumacher-BattistonRFA-France, 8 juillet 1982

Aucun supporter français posé devant son téléviseur ou présent dans le stade de Séville n’a oublié cette demi-finale de Coupe du monde. À l’heure de jeu, la RFA et la France sont toujours à égalité, et Platini lance Battiston, qui vient d’entrer en jeu, dans la profondeur. Dans son élan, le défenseur est fauché de plein fouet par Harald Schumacher, bien décidé à tout ramasser sur son passage. Battiston est complètement sonné, trois dents en moins et doit sortir sur civière. Carton rouge et penalty ? Non, l’arbitre siffle un six mètres pour les Allemands ! Au terme d’un scénario dingo, les Bleus s’inclinent aux tirs au but. Le traumatisme est total.


Les maladresses d’HugoLyon-Marseille, 29 janvier 2009

Les portiers français peuvent eux aussi jouer aux bouchers. Trois mois après avoir marqué les esprits avec un geste de kung-fu dans la tronche de Moussa Sow (sans être expulsé), Hugo Lloris récidive en Coupe de France. Lors de la réception de Marseille, le gardien lyonnais percute violemment Baky Koné avec le genou en avant à la 18e minute. Sanction immédiate ? Non, l’arbitre ne montre aucun carton à Lloris, pendant que l’attaquant marseillais doit laisser sa place à Ben Arfa. Le diagnostic tombe dans les heures suivantes : c’est une fracture de l’os de la pommette pour l’Ivoirien, sur le flanc pour un bon mois. Le futur capitaine des Bleus présentera immédiatement ses excuses après la rencontre en revoyant les images impressionnantes du choc.


La boucherie de 1992PSG-Marseille, 18 décembre 1992

La rivalité, la vraie. Dans un contexte tendu, ce PSG-OM de décembre 1992 est resté comme une boucherie absolue. Parmi les cinquante-cinq fautes de la rencontre, il est possible de retenir ce tacle à la sauce Éric Di Meco. Le défenseur marseillais découpe littéralement Laurent Fournier, qui se met à hurler en touchant le sol. Dehors le tacleur fou ? Non, Michel Girard ne le sanctionne que d’un carton jaune. Et malgré de nombreux coups violents, l’arbitre ne sortira jamais le rouge. « Rien ne pouvait les calmer, se souvenait-il récemment pour nos confrères de 20 minutes. Je voyais dans leur regard que ce n’était pas les mêmes joueurs que ceux que j’avais rencontrés et arbitrés des tas de fois. » Quelle époque.

Di Meco découpe Fournier

La dingue de New MexicoNew Mexico-Brigham, 5 novembre 2009

Place à LA masterclass. En une seule rencontre, Elizabeth Lambert a tué toute concurrence, qu’il s’agisse de De Jong, Pepe ou Rool. Lors d’un match universitaire en 2009, la jeune joueuse du Nouveau-Mexique enchaîne les coups violents. Une paire de baffes, un coup de poing dans le dos, un tacle au niveau des genoux, un tirage de cheveux, des coups de coude : ses adversaires de Brigham sont mangées à toutes les sauces par le numéro 15. Et pourtant, elle termine la partie en toute sérénité, ne récoltant qu’un petit jaune pour une petite faute à côté des autres. « Quand je revois les images, je n’arrive pas à croire que c’est moi, racontera-t-elle quelques jours plus tard dans les médias américains. J’ai tellement de regrets. Je ne peux pas croire que j’ai pu faire ça. » Et hop, une petite suspension pour une durée indéterminée. Depuis ? Plus aucune nouvelle de ses exploits footballistiques.

« Quand on joue en rouge, on a plus de chances de gagner »

Par Clément Gavard (avec Thomas Clodet)

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