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Top 10 : Les légendes norvégiennes

Par Paul Piquard et Antoine Donnarieix
Top 10 : Les légendes norvégiennes

Ce soir, les Bleus affrontent la Norvège pour leur premier match de préparation au Mondial. Un pays qui sait battre le Brésil en Coupe du monde et qui sort régulièrement des joueurs de gros calibre. Top 10 des Norvégiens vendeurs de rêve ou presque.

Ole Gunnar Solskjær

Si l’on doit retenir un joueur en Norvège, c’est sûrement lui. Pas tellement par sa carrière internationale où il aura planté 23 fois en 67 sélections, mais plutôt par son surnom : Baby Face Killer. Adepte des entrées fracassantes avec Manchester United, le Super Sub chéri de Sir Alex Ferguson justifie son statut de la plus belle des manières un 26 mai 1999, lorsqu’il offre aux Red Devils une Ligue des champions à sa manière en bon renard des surfaces. Après 366 matchs sous la tunique rouge, l’éternel remplaçant ne veut pas quitter son club sans apprendre un nouveau métier. Pendant deux ans, il entraîne la réserve de MU avant de rentrer à Molde, où il deviendra double champion de Norvège. Un Vincent Tan plus tard, il subit une descente avec Cardiff City. Mais à coup sûr, il reviendra. Dans le money time.

John Carew

En constituant le transfert le plus cher de l’histoire de son championnat de Valerenga à Rosenborg en 1999, John Carew part un an plus tard pour le FC Valence avec le statut d’un futur crack. Chez les Chés, il devient finaliste de la Ligue des champions et remportera un championnat national en 2002. Après un passage raté à la Roma, le géant norvégien devient la star tant attendue par l’OL en 2005. S’il peut se targuer d’avoir mis une talonnade à Casillas, l’attaquant sera relégué sur le banc après l’arrivée de Fred. Transféré à Aston Villa, les 195 centimètres du Scandinave auront les faveurs de la Premier League, où il restera jusqu’à sa fin de carrière. Aux dernières nouvelles, son imposante carrure lui sert aujourd’hui à jouer les gros bras dans un film d’horreur canadien. Le futur John Coffey.

Tore André Flo

Voici un autre buteur norvégien à la taille impressionnante, mais qui entre plus dans les codes génétiques du Viking nordique. Considéré comme l’un des grands attaquants du Mondial 1998, Tore André Flo a forgé sa réputation grâce… au Brésil. Le 30 mai 1997, le buteur du SK Brann Bergen fait chavirer toute sa nation en inscrivant un doublé contre les champions du monde en titre (4-2). Adoubé dans son royaume, « Flonaldo » atterrit à Chelsea pour former un duo explosif avec Gianfranco Zola. Buteur attitré du club londonien, Flo brille en Europe où il remporte une Coupe des vainqueurs de coupe en 1998, obtient un pénalty controversé mais valable contre le Brésil (encore) à Marseille lors de la Coupe du monde. L’année suivante, il perd en quarts de finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone malgré trois buts marqués sur les deux confrontations (3-1, 1-5 a.p.). Autre chose qu’un Nicklas Bendtner.

Dan Eggen

Au pays des fjords, Dan Eggen fait partie des meubles lorsqu’il s’agit de parler des grands défenseurs centraux. Avec deux participations lors des Mondiaux 1994 et 1998, le Norvégien aura également laissé un beau souvenir aux supporters de Brøndby lorsque son coup de tête sur corner élimine Liverpool en Coupe de l’UEFA 1995-1996. Et comme l’histoire n’oublie jamais les héros, le grand Dan croisera de nouveau la route des Reds six ans plus tard, sous les couleurs du Deportivo Alavés. Après 20 minutes et deux buts encaissés, le défenseur est remplacé par l’attaquant Ivan Alonso et assistera du banc de touche à la plus folle des finales européennes (4-5 a.p).

Hassan El-Fakiri

Un nom méditerranéen et un teint hâlé. Il faut le dire, Hassan El-Fakiri n’a a priori rien du profil d’un homme issu de la banquise. Et pourtant, le natif de Nador a bel et bien revêtu neuf fois la tunique norvégienne entre 2004 et 2006. La raison ? Une enfance passée au pays d’Anders Behring Breivik et des galons vite obtenus dans son championnat national, puisqu’il est élu joueur de l’année en 1997. Recruté par l’AS Monaco en 2000, il prendra part à la campagne européenne de 2004 des Monégasques et la finale de Gelsenkirchen, se faisant connaître en Ligue 1 grâce à l’originalité de son appartenance nationale. Mais l’homme possède aussi de jolis poumons : à maintenant 37 ans, l’ancien latéral droit vient de boucler sa septième saison consécutive au SK Brann Bergen. Attention à toi Javier Zanetti.

John Arne Riise

Bien avant Wayne Rooney ou Xabi Alonso, John Arne Riise avait œuvré avec Paul Scholes pour la cause des roux, en devenant une des rares stars rousses du game. Il faut dire que le latéral gauche était reconnaissable entre mille sur un terrain de foot. Une tignasse rousse donc, une activité incessante sur son côté, mais surtout une frappe de poney qui a fait les grands jours du Monaco de Puel, puis de Liverpool, avec qui il remporte notamment la Ligue des champions en 2005. Puis vient un exode de trois ans à l’AS Roma avant de revenir gambader sur les vertes pelouses anglaises sous le maillot de Fulham, histoire de se renflouer après avoir été déclaré en faillite en 2007. Aujourd’hui libre après la relégation de Fulham, Riise ne devrait pas tarder à trouver chaussure à son pied.

Erik Mykland

Erik Mykland, c’est avant tout une dégaine de rock-star fatiguée, avec ses cheveux longs et sa barbe, mais surtout un surnom fou, « Myggen » ( le moustique), dû à sa relative petite taille, 1m77, au pays de John Carew et Tore André Flo. Révélé à l’IK Start, le petit milieu entame alors un tour d’Europe qui l’emmènera à Utrecht, au FC Linz, au Panathinaïkos, Munich 1860, et au FC Copenhague avant de terminer sa carrière dans le club de ses débuts. En sélection, Mykland participe au Mondial 94, puis à la Coupe du monde 1998, au cours de laquelle il se fait surprendre ivre dans un bar avec son coéquipier Henning Berg, et à l’Euro 2000. Arrêté en 2008 pour possession et usage de 50 grammes de cocaïne, le Moustique est condamné à 140 heures de TIG l’année suivante. Balotelli peut se rhabiller.

Alf-Inge Håland

Håland est avant tout un honnête défenseur central ayant fait carrière en Premier League. Mais si son nom fait aussi froid dans le dos, c’est qu’il reste associé à l’un des pires attentats vus sur un terrain de foot. Arrivé à Leeds après un passage par Nottingham Forest, le défenseur croise une première fois la route de Roy Keane, en le traitant de simulateur alors que celui-ci est touché aux ligaments du genou. Malheureusement pour lui, l’Irlandais a la rancœur tenace. En avril 2001, Haland, passé entre-temps à Manchester City, se fait couper en deux par Roy Keane lors du derby. Un tacle dont il ne se remettra pas, puisque le défenseur arrêtera sa carrière suite aux conséquences de cette blessure. Une victime expiatoire du boucher de Cork qui revendiquera par la suite son crime.

Daniel Braaten

Lorsqu’il débarque à Toulouse dans le cadre du transfert d’Elmander à Bolton, Daniel Braaten a une solide réputation de joueur offensif polyvalent. En cinq saisons sous le maillot du TFC, Braaten alterne le bon et le carrément mauvais, récoltant au passage le surnom de « Koala » . Néanmoins, il participe au moins à 30 rencontres chaque saison, et est très apprécié des supporters. Parti l’été dernier à Copenhague, le Norvégien d’origine nigériane n’a pas été conservé par le club danois. Dommage, ils ne profiteront plus de ses célébrations de génie.

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Kjetil Rekdal

Kjetil Rekdal est une des figures de la solide Norvège des années 90. Passé par Molde, le Borussia Mönchengladbach, Lierse ou le Hertha Berlin, le milieu de terrain évolue une saison en France, au Stade rennais, en 1996-97. Malgré une carrière en club peu reluisante au premier abord, Rekdal écrit sa légende en Coupe du monde. En 94 d’abord, lorsqu’il marque le but vainqueur face au Mexique, puis en 1998, lorsqu’il inscrit le penalty victorieux face au Brésil à la dernière minute (2-1), qui qualifie son pays pour les huitièmes de finale, au détriment du Maroc. Un but qui fait encore de lui le meilleur marqueur de l’histoire de la Norvège en Coupe du monde. Solide.

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