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  • 9 janvier
  • Journée Mondiale de la Corse

Top 10 : Les Corses du football

Par Matthieu Rostac
Top 10 : Les Corses du football

Dans le plus pur cliché, le Corse, c'est cet homme qui mange autant les dernières voyelles des noms de famille qu'un fromage aussi endémique que pandémique, qui fait la sieste ou fait péter des bombes artisanales. C'est Ocatarinetabeatchitchix. C'est Tino Rossi, Patrick Fiori et I Muvrini en bootleg. Sauf que non, le Corse, c'est avant tout un putain de joueur de foot, entre la rugosité et la beauté du geste, souvent ensemble. Un joueur qui pisse droit. Top 10, à l'occasion de la journée mondiale de la Corse.

Dumé Gentili

Dominique « Dumé » Gentili en est la preuve : on peut faire une grande carrière de footballeur tout en portant un surnom de merde. Mimi Banana, en l’occurrence. Peut-être parce que Dumé Gentili était avant tout un attaquant robuste qui plante à tout va dans le championnat corse des années 50 avec la liquette de l’AC Ajaccio sur le dos. Peut-être, aussi, parce qu’il resta chez les Ours pendant vingt-deux ans, de 1945 à 1967. Ryan qui ?

Dominique Colonna

Parler de Dominique Colonna revient à parler de cet âge d’or du football français, celui où la France terminait troisième du Mondial 58 et où le Stade de Reims tenait la dragée haute au Real Madrid en Coupe des clubs champions. À chaque fois, Colonna fait partie de l’aventure, qu’il soit dans les bois ou sur le banc. Le portier corse remportera quatre championnats de France (un avec l’OGC Nice, trois avec Reims), avant de devenir le premier « sorcier blanc » en 1963 en prenant les rênes du Cameroun pendant deux ans. Un tel pionnier qu’il remportera également la première édition du loto sportif. Respect.

Jean-Marie De Zerbi

Étoile filante du football corse, De Zerbi aura tout donné dans ses premières années pro. Entré à 17 ans dans le groupe bastiais à l’été 1977 suite à la blessure d’Yves Mariot, il n’en bougera pas pendant six saisons. Par trop de précocité, le paroxysme de la carrière de Zerbi sera atteint face à Newcastle lors de l’épopée en Coupe UEFA lors de l’exercice 77-78, un match pendant lequel il fit des défenseurs anglais sa petite chose. Une telle révélation qu’U Cininu ( « le petit » , en corse) en abandonnera même ses études et la possibilité d’un baccalauréat. Après une pige de deux ans à Tours, il délaissera le football à seulement vingt-six ans pour assurer comme courtier. Mais trop attiré par le football, il y reviendra en 1994 en tant qu’adjoint de Frédéric Antonetti. L’amour du risque.

Pascal Olmeta

Tout a été à peu près dit sur Pascal Olmeta, de l’épopée européenne marseillaise jusqu’à sa prestation dans La Ferme Célébrités, en passant par son hit de plage Tape dans un ballon. Mais on occulte souvent le fait que Pascal est un Corse jusqu’au bout des ongles, au point d’avoir déclaré à Foot Mercato : « Quand on est corse, on ne peut pas jouer en équipe de France. »

Charles Orlanducci

Pendant les dix-huit ans qu’aura duré sa carrière, Orlanducci n’aura connu qu’un seul club : le SC Bastia (sauf lorsqu’il a dû partir faire son service militaire à Joinville et jouer au Red Star). Il détient d’ailleurs le record de matchs joués en D1 pour le club corse (419 matchs) et sera de la finale européenne perdue en 1978 et de la Coupe de France remportée en 1981. Une telle institution au sein du club que le joueur ira jusqu’à raquer les déplacements du club bastiais, alors que ce dernier était au plus mal dans les eighties. Sans oublier de « révolutionner le poste de stoppeur. Avant, le stoppeur qui récupérait un ballon avait la simple tâche de le dégager fort et loin, et si possible sur un partenaire. Moi, j’avais décidé de garder le ballon et d’essayer d’en faire un meilleur usage tactique, même si parfois… Bref, je voulais participer au jeu » comme il le dira à Spiritu Turchinu. S’il tentait de délivrer des caviars à ses coéquipiers durant sa carrière, Orlanducci s’est depuis reconverti dans le pruneau.

Claude Papi

Autre institution du club bastiais, Claude Papi aura été de la finale de 78, mais pas de celle de 81, blessé. Ce qui n’empêche pas son ancien camarade Orlanducci de le considérer comme « un exemple, un vrai joueur de foot. Il voyait tout plus vite que les autres, et sa technique… » Pas mal de la part d’un mec qui a aussi côtoyé Johnny Rep. Le bilan comptable est clair : 479 matchs joués avec le SC Bastia pour 134 buts et, bien évidemment, une palanquée de passes décisives. L’homme honorera même trois sélections en équipe de France au Mondial 1978. Cinq ans plus tard, le milieu de terrain décédera tragiquement d’une rupture d’anévrisme. Depuis, la tribune présidentielle de Furiani porte son nom et l’Île de Beauté l’a élu « footballeur corse du XXe siècle » .

Bruno Rodríguez

Corse de naissance, Bruno Rodríguez aura surtout multiplié les clubs en « métropole » et à l’étranger, très souvent sans laisser un souvenir impérissable. Metz, avec qui il rate de peu le titre en 98, et le PSG, pour qui il marquera un but libérateur dans le Clásico de 99, se souviennent sans doute plus de lui que le SC Bastia ou l’ACA, clubs où il passa respectivement trois et une saisons. Pour autant, Rodríguez n’en a pas oublié sa terre natale et s’inscrit depuis plusieurs années dans la vie locale : boulanger puis inscrit sur des listes électorales du PRG dans la région de Bastia, il fut également directeur sportif du Borgo FC. Un homme pressé.

Yannick Cahuzac

De prime abord, Cahuzac, ça fait penser à un ministre aussi magouilleur que menteur. Sauf que du côté de Bastia, Cahuzac, ça sonne terriblement corse. Et pour cause. Petit-fils de l’entraîneur Pierre Cahuzac, qui mena les Turchini à la finale de 78, le petit Yannick a passé toute sa vie footballistique entre les murs du club bastiais. Débarqué dans le groupe pro en 2004, Cahuzac le besogneux aura tout connu : la descente en National, la remontée en Ligue 1, l’arrivé du Djib’ et enfin, le brassard de capitaine. Pas mal pour un joueur besogneux que l’on disait il y a encore quelques années plutôt limité.

Albert Vanucci

Premier joueur de l’ACA à être sélectionné en équipe de France, on prédisait à Vanucci monts et merveilles, notamment le poste de Jean Djorkaeff à la droite de la défense tricolore. Deux matchs amicaux et une signature à Sochaux plus tard, les rêves se sont envolés, laissant toutefois Albert devenir l’un des meilleurs latéraux de France. Son pinacle, il l’atteindra en 1978 en décrochant le titre de champion de France avec Monaco, fraîchement promu. Il reviendra ensuite à Ajaccio, où il portera les couleurs de l’ACA, puis du GFCO. La saudade, sans doute.

Rémy Cabella

Révélé par Montpellier, le joueur de Newcastle aura fait un passage dans toutes les équipes de jeunes ajacciennes jusqu’à ses 14 ans, âge où il s’envole pour la Paillade. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le milieu de terrain n’est pas peu fier de ses origines. Sélectionné à une reprise en équipe de Corse, Cabella aurait pu y participer plus souvent si les convocations en équipe de France espoirs ne l’en avaient pas empêché, d’après lui. À vrai dire, une seule passion semble pouvoir concurrencer la Corse dans le cœur de Rémy : l’utilisation des emoji sur Twitter.

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