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Top 10 : Ils portent le serre-tête

Par Benjamin Jeanjean et Christophe Gleizes
Top 10 : Ils portent le serre-tête

Avec le départ à la retraite d'Hugo Leal, c'est une certaine idée de l'élégance qui s'en est allée. Souvent moqués pour leurs hérésies capillaires, les footballeurs ont assurément un rapport particulier à la chevelure. Parmi eux, une caste lutte encore et toujours contre les épis et autres mèches rebelles, armés de leur fidèle serre-tête. Pour eux, peu importe de gagner ou de marquer. L'important, c'est que la coiffure tienne.

Nuno Gomes

L’une des plus belles gueules du football portugais. Nuno Miguel Soares Pereira Ribeiro, plus connu sous le nom de Nuno Gomes, avait de l’allure sur un terrain de foot. Figure emblématique de Benfica (treize saisons chez les Aigles, entrecoupées d’un court exil à la Fiorentina), l’attaquant portugais a connu ses plus belles années entre 1998 et 2000, où il planta 54 buts en 94 matchs. Titulaire à la pointe de l’attaque de la Selecção lors de l’Euro 2000, le jeune buteur explose alors aux yeux du monde entier. Les amateurs de foot découvrent sa gueule d’ange et ses cheveux bruns parfaitement tenus par un serre-tête bien ajusté. Hélas, quelques années d’errance ont conduit par la suite ces mêmes amateurs à se rendre compte que son geste technique préféré était, justement, de remettre son serre-tête.

Sergio Ramos

Non, le grand Sergio Ramos n’a pas toujours eu cette coupe dégueulasse qu’il arbore fièrement aujourd’hui. À ses débuts, le défenseur madrilène portait allègrement les cheveux longs, bien tenus par un serre-tête très serré qui ne leur laissait aucune liberté. Que ce soit après un dégagement de la tête ou suite à un tacle bien appuyé, la coiffure du natif de Camas en Andalousie était alors toujours nickel. Pas un cheveu de travers. Du grand art. Aujourd’hui, Sergio a rangé son serre-tête et préfère le peigne. Pour le meilleur et surtout pour le pire.

Christophe Dugarry

Stéréotype du joueur à serre-tête irritant au possible, Dugarry n’en était pas moins un bon technicien à la carrière professionnelle aboutie, ponctuée par 55 sélections et une Coupe du monde avec l’équipe de France. De Bordeaux à Marseille, du Milan au Barça, le pote de Zizou ne s’est jamais séparé de son précieux bandeau. Aujourd’hui, les plus jeunes ne connaissent de Duga que ses envolées lyriques sur Canal, son antiparisianisme difficilement caché et sa calvitie précoce. Si le caractère du bonhomme est toujours bien présent, les cheveux, eux, sont partis. RIP.

Daniel Moreira

Daniel Moreira, vous vous souvenez ? Ce joueur aux cheveux gominés dont le sens du placement et le jeu de tête ont longtemps fait les beaux jours du RC Lens (1998-2004) et du TFC (2004-2006). Transféré à Rennes en 2006, l’international français (3 sélections) connaît sa première saison vierge de buts avant de se fracturer le péroné à l’entraînement en juillet 2007, suite à un tendre duel avec John Mensah… Comme par hasard, l’incident survient alors que l’attaquant venait de se raser le crâne et de se séparer de son serre-tête porte-bonheur. Une infidélité à son look habituel qui ne pouvait rester impunie.

Jaroslav Plašil

À défaut d’avoir le talent de Pavel Nedvěd, Jaroslav Plašil partage avec le Ballon d’or tchèque une même gueule d’ange et une certaine conception du beau jeu. Si les Girondins évitent de peu le titre d’équipe la plus soporifique de Ligue 1 l’an dernier, c’est surtout grâce à leur meneur de jeu passé par Monaco et Osasuna. Le serre-tête bien vissé sur le crâne, Jaroslav distille caviars et passes décisives à David Bellion, Henri Saivet et Cheick Diabaté. Et rien que pour ça, chapeau bas.

Giovani dos Santos

La gueule d’ange des Ratones verdes (traduction : les souris vertes) aura toujours l’air d’avoir 20 ans, même à 40 ans. Si on connaît le Mexicain, ce n’est pas tellement dû à ses notes à Football Manager ou à ses performances en club, mais plutôt à sa coupe de cheveux étincelante en sélection. Armé de son serre-tête, Giovani dos Santos ne craint plus personne quand il entend l’hymne mexicain. Le reste du temps, c’est juste un mec avec un serre-tête.

Fabrice Fiorèse

Transféré en décembre 2001 de Guingamp au PSG, Fabrice Fiorèse s’impose rapidement au Parc des Princes comme l’un des meilleurs passeurs de L1, même si son comportement sur le terrain en fait aussi l’un des joueurs les plus honnis du championnat. Le 31 août 2005, l’ailier est transféré à l’Olympique de Marseille dans des conditions houleuses. Il finit par traiter le PSG de « secte » , ce qui n’arrange pas son image déjà déplorable. La trahison ressentie par les supporters parisiens, couplée à la méfiance des supporters marseillais, scellera une fin de carrière difficile. Visiblement, pour Fabrice, le serre-tête était un peu trop serré…

Mario Yepes

Il fut un temps où Mario Yepes avait les cheveux courts. Si, si, vous pouvez vérifier. C’était sous les couleurs de River Plate, de 1999 à 2001, bien avant de servir de cobaye pour les arbitres de Ligue 1 et leur fameux « nettoyage des surfaces » . Une époque révolue depuis bien des années, tant le Colombien est assimilé à tout jamais à sa coupe de cheveux de Cro-Magnon et son discret serre-tête. Alors que les mauvaises langues affirment que le roc de Cali commence à se faire vieux, ses cheveux, eux, sont toujours là. Et espèrent de tout cœur que leur propriétaire retrouvera vite un travail. Hé oui, le grand Mario est sans emploi aujourd’hui.

Rigobert Song

Il est là, le taulier. Avant de craquer complètement et de se teindre en blond façon Abel Xavier, Rigobert Song était l’un des plus grands porte-drapeau de la confrérie des serres-tête. Ses débuts en Europe sous les couleurs du FC Metz furent discrets. Aux côtés de Robert Pirès, Cyrille Pouget et Sylvain Kastendeuch, le Camerounais garde ses cheveux très courts. Ce n’est qu’en s’exilant en 1998 à Salernitana (Italie) que le natif de Nkenglickock (mot compte triple) se laisse aller capillairement parlant. Son serre-tête (ou foulard par temps froid) ne l’a plus jamais quitté. Même à Trabzon. Salut Rigo, et merci.

Gervinho

L’une des coupes des cheveux les plus ridicules de l’histoire du foot. Dans une vie antérieure, Gervinho Yao Kouassi était vendeur de rideaux, c’est sûr et certain. Si la carrière de l’Ivoirien est au point mort depuis son transfert de Lille à Arsenal, sa coiffure, elle, est toujours là. On ne sait pas encore si Gervinho cache sa calvitie derrière une perruque, mais si c’est le cas, il ne risque pas de la perdre. Son serre-tête fort visible aurait pour unique but de maintenir sur son crâne ses tresses plaquées qui volent au vent à chaque accélération du gaillard sur le pré de l’Emirates Stadium. Gervinho, une insulte au bon goût ?

Et aussi : Nesta, Rothen, Mexès, Biševac, Zlatan, Cavenaghi, Dhorasoo, toute l’Italie de l’Euro 2000, Pirès, Montolivo et beaucoup d’autres…

Par Benjamin Jeanjean et Christophe Gleizes

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