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Top 10 : Désespoirs des espoirs

Par Arnaud Clément
Top 10 : Désespoirs des espoirs

Créée en 1952, l'équipe de France espoirs a vu passer pléthore de classes-biberon aux pieds d'or. Et pourtant, en soixante ans, la FFF n'a vu ses jeunes ouailles soulever qu'un seul trophée majeur : l'Euro 1988. Parce qu'on est d'accord, les gars, les onze victoires dans le festival de Toulon, c'est comme Armstrong et le Tour de France, c'est du flan. Tour d'horizon des belles gamelles des Bleuets, toujours capables de se rétamer en Norvège malgré leur victoire à l'aller (1-0).

1978 : le soleil se lève à l’Est.

L’année du Mondial argentin voit se tenir pour la première fois les phases finales du premier championnat d’Europe espoirs, compétition alors réservée aux moins de 21 ans. À cette époque, c’est l’Europe de l’Est qui balade son monde, avec l’URSS, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la RDA ou encore la Yougoslavie. Ce sont d’ailleurs ces deux dernières qui se hissent en finale, disputée jusqu’en 1994 en deux manches. L’histoire retiendra que Vahid Halilhodžić inscrit un hat-trick décisif dans la victoire finale des Yougos lors de la première mi-temps du match aller. Mais pas que la France se rétame dès le premier tour qualificatif, pas capable de sortir d’une des huit poules de trois formations où figurent la Belgique et la Bulgarie.

1984 : La France s’y est pourtant Hateley

Avec Henri Michel à leur tête, les Bleuets franchissent un palier à partir de 1982, année où ils atteignent pour la première fois les quarts de finale de l’Euro, gagné par les Anglais. Même si l’ancien homme à tout faire du FC Nantes emmène Xuereb, Touré ou Rust glaner l’or olympique à Los Angeles, il se fait tordre aussi cette année-là par l’Angleterre, vainqueur du match aller 6-1 à Sheffield, avec un quadruplé du futur Monégasque Mark Hateley.

1986 : L’Espagne… en quarts

La fin du rideau de fer et des Trabant approchant, la France entame le championnat d’Europe 1986 de la meilleure des manières : en sortant ses vieux démons de l’Est que sont la RDA et la Yougoslavie, avec notamment un sacré 7-0 infligé à Reims aux fils de Tito. Mais, dans une revanche de la finale du dernier Euro des A, la France tombe en quarts contre l’Espagne de Manuel Sanchis, sacré meilleur joueur de la compétition par l’UEFA cette année-là. Et paf, deux fois 3-1 qui font 6-2 au total. Jeu, set et merde…

1990 : retour à l’ère glaciaire

Deux ans plus tôt, Sauzée, Cantona, Roche, Blanc et Angloma décrochent la timbale à l’Euro, après avoir tapé l’Angleterre de Gascoigne ou l’Italie de Maldini. Mais deux années après, plus de son, plus d’images : la Yougoslavie reprend l’ascendant et voilà que les Français nous font le coup de la panne coréenne. Champions en titre, ils sont incapables de passer le premier tour de l’édition suivante, terrassés dans la durée par la génération dorée de Boban, Mijatović, Prosinecki et Šuker. Un tarif qui sera le même en 1992.

1998 : priorité Coupe du monde

Le casting de la saison 1998, placée sous les ordres de Raymond Domenech, est loin d’être dégueu en cette année de « French World Cup » . Vieira, Giuly, Robert, Landreau et la paire Henry-Trezeguet surclassée, les Bleuets sont solides dans tous les compartiments. Enfin, croit-on… Car, si le début de la phase de qualification se passe bien, les Bleuets se font aplatir par la Hongrie, puis par la Norvège à domicile. De toute façon, sans le tandem d’attaque monégasque, parti avec Aimé Jacquet à la chasse à l’étoile, qu’aurait-il fallu espérer en phase finale…

2000 : Tarente, en travers de la gorge à Ray

Domenech et l’Italie ou l’une des plus belles histoires d’amour du football entamée bien avant 2006. En 1994 et en 1996, l’homme aux sourcils de fer se fait éjecter avec ses hommes en demies par ses potes italiens. Alors quand, en 2000, la France croise encore le fer avec eux en barrages, c’est l’heure pour Ray de se réconcilier avec le passé. Après un nul à Créteil à l’aller (1-1) face à Pirlo, Gattuso et Zambrotta, Trezeguet, Anelka, Gallas ou Sagnol mènent rapidement au score sur un but d’Henry lors du retour à Tarente. Et puis, plus rien. Après coup, Domenech donnera à la presse l’explication suivante : « Pour être poli, on s’est bien fait arranger. » Neuf cartons jaunes, deux rouges (Bassila et… le soigneur), une leçon de chambrage des 50 000 spectateurs et une défaite en prolongation plus tard (sur un coup franc de Pirlo), les Bleuets rentrent encore à la maison avant l’heure.

2004 : Cissé expulsé, la France détroussée

Deux ans après sa première finale perdue face à la République tchèque aux côtés de Govou ou Boumsong, Djibril Cissé est l’arme fatale des espoirs en 2004, pourtant aussi dotés de Mexès, Évra et des jeunots Le Tallec et Sinama-Pongolle. En barrages, pour la der’ de Domenech, c’est le Portugal de CR7 qui s’offre à eux. Les Français l’emportent 2-1 à l’aller à la maison, avant la mini-polémique de l’été 2004. Pressenti pour rejoindre les A lors de l’Euro, le Djib’ pète une durite à Clermont et se fait expulser comme un malpropre. Résultat : trois matchs de suspension et un Jacques Santini qui ne veut pas se passer d’un joueur pour le premier tour. Sans oublier une défaite aux pénos des Bleuets face aux Portugais et des vestiaires démontés par Cristiano et ses copains.

2007 : Rayés de la carte par Israël

Désormais disputé une année impaire pour éviter le chevauchement avec les A, le championnat d’Europe 2007 est attendu par de nombreux cadres de la FFF. Enfin, voilà l’avènement de la fameuse génération 87, qui voit surclassés deux de ses représentants, Nasri et Benzema. Ils ne sont pas de trop pour épauler Briand, Gouffran ou Mandanda. Mais encore une fois au rendez-vous des barrages, les p’tits Français se font tordre par une autre grande nation du ballon rond : Israël. Le début de la fin pour René Girard, à la tête des Bleuets depuis 2004 et qui se fera gicler lors de la campagne suivante de qualifications. En même temps, quand on voit qui marque le but de l’égalisation lors de la manche aller à domicile, on comprend pourquoi. Ronald, quoi…

2009 : C’est quoi ça, Wales ?

Le plus drôle dans cette campagne 2009, ce n’est pas tant que Cabaye, Diaby, Gourcuff, Lloris ou Rémy se font descendre par l’Allemagne en barrages. La politique de formation allemande lancée au début des années 2000 porte ses fruits et Özil, Neuer, Khedira, Hummels, Schmelzer ou Höwedes iront d’ailleurs chercher le trophée en finale. Non, la vraie misère de ce millésime qui voit l’introduction en cours de route d’Erick Mombaerts, c’est bel et bien d’avoir fini derrière le Pays de Galles en poule. Aussi moche que Neil Jenkins, le mec à la gueule de Gremlins qui faisait gagner les matchs des Six Nations du XV du poireau. Du poireau, quoi…

2011 : l’Ukraine et la Belgique peinards

Dernière chienlit en date, l’épisode 2011 voit une génération nettement moins bandante débarquer pour se qualifier pour l’Euro danois qui consacrera l’Espagne. Les jeunes sélectionnés par Mombaerts n’ont rien de potentiels A, mis à part Mamad’ Sakho. Kitambala, Aït Fana, Sankharé, Rivière, Modeste, pas de quoi casser trois pattes à un canard et encore moins à l’Ukraine et la Belgique, principaux concurrents des Bleus dans le groupe 8 des éliminatoires. Ces derniers en profitent et terminent aux deux premières places. Désespérant.

Par Arnaud Clément

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