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Top 10 des pépites de film de foot dont tu n’as jamais entendu parler

Par Brieux Férot
Top 10 des pépites de film de foot dont tu n’as jamais entendu parler

C’est un travail de taré qu’ont réalisé Julien et Gérard Camy : leur encyclopédie définitive des films de sport, Sport et Cinéma, est une tuerie. En exclusivité, ils nous révèlent les dix films de foot les plus fous, chelous, drôles et improbables de l’histoire du cinéma... et dont tu n’as bien évidemment jamais entendu parler.

10 – Hotshot de Rick King (1987)

Un jeune joueur veut devenir le meilleur. Pour cela, il va chercher dans la jungle de Santos « le plus grand joueur de foot de tous les temps » , interprété par le « roi Pelé » , évidemment. Celui-ci lui apprendra à faire des têtes dans une lucarne dessinée sur un mur et des retournés sur la plage. Du grand n’importe quoi à l’américaine…


9 – Mai Mai Ti’s 2008 de Xierzhati et Hefu Ya (2008, Chine, Coul., 88’)

Réalisé au moment des Jeux olympiques de Pékin en 2008, le film s’inscrit dans un récit formaté pour la télévision, mais s’attachant à une ethnie victime de la répression chinoise, les Ouïghours. Maimaiti, entraîneur de l’équipe locale à Shawei, rêve d’assister à la cérémonie des Jeux et d’y réaliser une danse traditionnelle ouïghour. Centrée sur les enfants, cette production importante relie le football à ses valeurs de solidarité et de tolérance. Un humanisme de circonstance pour les Jeux.


8 – The Magnificent Eleven de Jeremy Wooding (2013, GB., Coul., 95’)

Comme son titre le laisse présager, ce film est une parodie loufoque des Sept Mercenaires(The Magnificent Seven) et pour enfoncer un peu plus le clou, Peter Vaughn, le dernier survivant du célèbre western, est présent dans le film en gangster américain tout de noir vêtu… L’action se situe dans une petite ville du Sud-Est de l’Angleterre dont l’équipe amateur des Cowboys est au plus mal. Comment la redresser ? Thriller, western, Bollywood, burlesque, et beaucoup de moments de foot comiques se mêlent pour le meilleur et pour le pire dans cette comédie finalement plutôt drôle.


7 – Flèche blonde (Saeta Rubia) de Javier Setó (1956, Espagne, NB, 90’)

Une bande de gamins des rues vole un portefeuille. Ils découvrent que c’est celui d’Alfredo Di Stéfano, surnommé la flèche blonde, le plus grand des footballeurs, leur idole. Ils décident de le lui rapporter… Un petit film de famille, mais le grand plaisir de découvrir un Di Stéfano acteur (et footballeur). Présence également du joueur Jacinto Quincoces (déjà vu dans ¡¡Campeones!! de Ramón Torrado en 1943).


6 – Le Printemps du football (Pirveli mertskhali) de Nana Mchedlidze (1975, URSS, Coul., 75’)

Vers 1900, dans un petit village de Géorgie, le football commence à faire quelques adeptes malgré le scepticisme de certains. Kvicha accepte d’être gardien de but et parvient à stopper le ballon envoyé lors d’un penalty par le redoutable milieu de terrain Jasoni. Dès lors, Kvicha intègre la « Première Hirondelle » , équipe tout juste créée. Mais la passion du football gagne et bouscule traditions et vie sociale. Une comédie rondement menée, agréable avec un bel humour. Et des têtes de vainqueurs, aussi.


5 – Those Glory Glory Days de Philip Saville (1983, GB, Coul., 90’)

Ce film écrit par la journaliste Julie Welch conte l’histoire d’un groupe de filles qui, à l’orée des années 60, se passionnait pour le football et supportait Tottenham. Une équipe de jeunes filles très motivées qui allaient former une équipe de foot qui sera la première à gagner le championnat et la Coupe d’Angleterre. Ce film est construit autour d’une de ces filles qui, vingt ans plus tard, réalise un documentaire sur cette épopée en recherchant ses coéquipières de l’époque. Se promenant intelligemment entre faux documentaire et fiction, Saville maintient jusqu’au bout un réel intérêt pour leur aventure. Featuring Danny Blanchflower, footballeur irlandais célèbre qui jouait alors chez les Spurs.


4 – Kick Off de Shawkat Amin Korki (2009, Irak, Coul., 81’)

Des réfugiés occupent le stade de Kirkouk, n’ayant toujours pas trouvé de lieu où vivre. Deux amis passionnés de football veulent monter, après la victoire de l’Irak à la coupe asiatique, un tournoi entre Turcs, Arabes et Kurdes. Mais rien n’est simple. Dans un style enlevé, Shawkat Amin Korki continue d’explorer la situation des Kurdes dans l’Irak contemporaine. Il livre une comédie dont la fraîcheur et l’humour soulignent d’autant plus le destin tragique de ces réfugiés dans leur pays.


3 – Les Héros du dimanche (Gli eroi della domenica) de Mario Camerini (1953, Ital., NB, 89’) avec Raf Vallone et Marcello Mastroianni

Une petite équipe de football se trouve face à un match décisif qui doit lui permettre d’être promue. La veille, son avant-centre se voit offrir une somme importante pour perdre le match. Il refuse. Mais, malade, il n’est que l’ombre de lui-même sur le terrain. Le doute s’installe… surtout qu’un jeune homme a surpris la conversation avec la corruptrice… Mario Camerini, réalisateur de comédies souvent mélancoliques et dont les héros sont des gens du peuple, trouve ici le ton juste pour décrire cette passion du football qui touche joueurs et supporters, mais aussi les magouilles, les conflits d’intérêt, les trahisons. Un Raf Vallone impérial, (il fut un footballeur talentueux à Turin avant d’être acteur), la belle présence de Marcello Mastroianni (pas très à l’aise balle au pied) et toute l’équipe de l’AC Milan emmenée alors par le grand international suédois Nils Liedholm servent magnifiquement, avantageusement, cette comédie sincère et bien enlevée.

Vidéo

2 – Mike Bassett : England Manager de Steve Barron (2001, GB, Coul., 89’) avec Ricky Tomlinson, Amanda Redman et Bradley Walsh

La sélection anglaise cherche un entraîneur pour la Coupe du monde. Tous refusent. La Fédération est alors obligée de se tourner vers Mike Bassett, entraîneur de seconde division, qui quitte son petit club de province pour découvrir naïvement l’univers impitoyable du haut niveau. Tourné comme un documentaire, bourré d’humour british, ce film de fiction (non, ce n’est pas l’histoire de Gareth Southgate, bande de mauvaises langues) recrée parfaitement les codes du reportage télévisuel pour mieux se moquer des médias. L’acteur Ricky Tomlinson, exceptionnel en Mike Bassett, apporte, avec sa bonhomie, sa loufoquerie, de la passion et de l’humanité à un football devenu objet médiatique. Pelé et Ronaldo y sont interviewés.

Vidéo

1 – Ultrà de Ricky Tognazzi (1990, Italie, Coul., 95’)

Principe, le jeune leader d’un groupe de supporters radicaux et violents (La Brigata veleno) de l’AS Roma retrouve ses camarades après deux ans de prison. Sa copine l’a quitté pour Red, un des membres influents du groupe, ami de Principe. Tous partent en train pour Turin, où un match doit avoir lieu contre la Juve. Alcool et drogue circulent pendant le voyage. À Turin, les échauffourées commencent aux abords du stade, de plus en plus violentes. Smilzo, un ami de Red, est blessé à mort. Alors que le match se déroule, il agonise dans les toilettes. Le groupe, entraîné par Principe, crie vengeance malgré l’opposition de Red.

Ricky Tognazzi, le fils d’Ugo, est un cinéaste peu connu en France malgré plusieurs films de grande qualité, dont celui-ci. Ultrà ne montre pas une seule seconde du match de football, mais s’attache à dénoncer avec force les débordements qu’il engendre. En jouant avec une certaine empathie que nous éprouvons pour les jeunes de la Brigata veleno, le cinéaste enfonce le clou, rendant totalement insupportable le crescendo de violence gratuite et bestiale qui éclate sur l’écran. Pour ce film, Ricky Tognazzi a obtenu l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à Berlin en 1991. Il est toujours inédit en France.

Dans cet article :
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Par Brieux Férot

À lire (et à offrir) : SPORT ET CINÉMA, de Julien et Gérard Camy, 464 pages, 59 euros, Ed. De Suffren (2016). https://www.amazon.fr/Sport-Cinema-Julien-Camy/dp/B01LXXISNT

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