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Top 10 : Brésiliens de Ligue 1 moins forts que Vitorino Hilton
Par Fabien Gelinat
À 43 ans, et après 18 saisons passées en Ligue 1, Vitorino Hilton a décidé de raccrocher les crampons. Une carrière exceptionnelle pour une figure de notre championnat, dont la longévité lui aura permis de se placer très haut dans l'histoire de la première division française. Voici dix de ses compatriotes brésiliens passés dans l'élite moins forts que la légende de Montpellier. Attention, le numéro trois va vous surprendre.
Ronaldinho (Paris Saint-Germain, 2001–2003)Le Ballon d’or 2005 a laissé éclater son talent pour la première fois en Europe avec le Paris Saint-Germain. Deux années exceptionnelles où il a notamment traumatisé l’Olympique de Marseille lors d’un Classique mémorable. Mais malgré cette trace indélébile gravée dans l’histoire du PSG, Ronaldinho n’a finalement fait trembler les filets qu’à 17 reprises, soit 3 buts de moins que ce bon vieux Hilton et ses 20 pions inscrits sur les pelouses de l’Hexagone. Pas mal du tout, pour un défenseur.
Sonny Anderson (Olympique de Marseille, 1993–1994 ; AS Monaco, 1994–1997 ; Olympique lyonnais, 1999–2003) Sonny Anderson, c’était la classe, l’élégance, la maîtrise technique, le charisme naturel de leader, mais aussi des buts exceptionnels. En revanche, dès qu’il s’agissait de délivrer des caviars à ses coéquipiers, il n’y avait plus personne. Et si Hilton s’est débrouillé pour comptabiliser 12 passes décisives durant sa carrière dans l’élite française, l’ancien joueur du Barça s’est quant à lui contenté de distribuer 7 assists en 8 années passées entre l’OM, Monaco et l’OL, soit moins d’une en moyenne par saison.
Adriano (Le Havre, dans une dimension parallèle)À défaut d’avoir réellement rejoint le HAC à l’hiver 2014 pour faire (re)monter le club normand dans l’élite, Adriano aura eu le mérite de distraire son monde pendant plusieurs semaines, en duo avec Christophe Maillol. Et quand bien même il aurait réussi cette prouesse sous la présidence de l’homme d’affaires à tendance mythomane, aurait-il vraiment pu mettre des « smashs de la tête en plein coin » aussi beaux que ceux d’Hilton et ses 512 matchs de Ligue 1 ? Le doute est permis.
Juninho (Olympique lyonnais, 2001–2009)Juninho est-il le meilleur joueur de Ligue 1 sur la décennie 2000 ? Probablement. Le meilleur tireur de coup franc de l’histoire du football français ? Absolument. Un footballeur complet et indispensable au sein du grand OL ? Assurément. Et pourtant, l’actuel directeur sportif du club rhodanien a tout de même commencé 21 rencontres sur le banc, ses différents coachs (Santini, Le Guen, Houllier, Perrin) pensant certainement qu’ils n’avaient pas besoin de titulariser systématiquement leur maître à jouer pour faire la différence. Un son de cloche différent pour Vitorino Hilton, dont les entrées en jeu peuvent se compter sur les 11 doigts de l’ancien Toulousain Fabinho.
Thiago Silva (Paris Saint-Germain, 2012–2020)Ah, le Brésil, son joga bonito, la technique balle au pied, le spectacle et le plaisir de jouer au ballon. Vitorino Hilton a beau avoir joué le rôle du défenseur, il n’était pas le plus mauvais quand il s’agissait de tâter le cuir. Bien que discret dans l’exercice, le futur ex-capitaine montpelliérain a réussi 22 dribbles sur 27 tentés au cours de sa carrière, soit un taux de réussite de 81,5%. Bien mieux que Thiago Silva, réputé à l’aise balle au pied pour un défenseur, et qui se contente d’un ratio de 69,2% de réussite dans ce domaine en Ligue 1 (9/13). Bim !
Marquinhos (Paris Saint-Germain, depuis 2013)Huit ans après son arrivée en provenance de la Roma, Marquinhos s’est imposé comme un élément incontournable du Paris Saint-Germain. Capitaine courageux, défenseur exceptionnel et coéquipier exemplaire, Marqui est devenu une référence internationale à ce poste et un clone d’Hilton. Au point de surpasser le maître ? Il y a une limite que peu de monde oserait franchir. Pour preuve, depuis ses débuts avec le PSG, il n’a bloqué que deux tirs adverses cadrés pour sauver son équipe, tandis que son aîné en comptabilise un de plus. Solidité et robustesse, deux mots qui définissent parfaitement le natif de Brasilia.
Neymar (Paris Saint-Germain, depuis 2017)En plus d’être un défenseur efficace et autoritaire, Vitorino Hilton a également la réputation d’être un joueur très propre. Ainsi, l’ancien Lensois a seulement récolté 8 cartons rouges tout au long de sa carrière, ce qui représente 1,5% de ses matchs disputés. Vous nous voyez venir ? S’il n’a pas encore atteint le niveau de Cyril Rool, Neymar s’est montré friand des biscottes rouges depuis son arrivée dans le championnat de France, se faisant expulser 4 fois en 70 apparitions en L1. Imaginez quand il en sera à 512 rencontres (en 2055).
Fabinho (AS Monaco, 2013–2018)En cinq années passées sur le Rocher, Fabinho s’est progressivement fait un nom et une place dans le football européen, avec en point d’orgue le titre national en 2017 puis son transfert à Liverpool la saison suivante. Mais finalement, hormis quelques passes sympas, n’était-il pas qu’un simple tireur de penalty pour son équipe ? Avec 23 buts inscrits, l’ancien Monégasque fait mieux qu’Hilton et ses 20 pions, mais le milieu de terrain peut s’appuyer sur un joli 17/17 sur penalty. Sans les coups de pied de réparation, sa moyenne de buts par match chute à 0,036, ce qui le place finalement en dessous de son compatriote quadragénaire qui culmine à 0,039.
Michel Bastos (Lille, 2006–2009 ; Olympique lyonnais, 2009–2013)Michel Bastos aura passé un septennat en Ligue 1 pour un total de zéro Hexagoal, ça la fout mal. Si le talent du patator en chef de l’OL était indéniable et son passage en France marquant, Bastos n’a en revanche jamais remporté le championnat avec le LOSC ou Lyon. Au contraire de Vito Hilton, sacré en 2010 en chauffant le banc de l’OM, avant d’avoir l’honneur de croquer dans une nouvelle médaille d’or aux côtés de Mapou Yanga-Mbiwa en 2012 avec Montpellier. Historique(s) !
Raí (Paris Saint-Germain, 1993–1998)Le saviez-vous ? Durant ses années parisiennes, Raí n’a pas remporté le moindre match contre l’OM en première division. Son bilan en quatre confrontations face au grand rival : deux nuls et deux défaites. Une statistique qui fait tache pour le meilleur joueur de l’histoire du PSG. Du côté d’Hilton, si les années phocéennes ne sont pas les plus belles de son aventure en France, cela ne l’a pas empêché de découvrir la joie de remporter un Classique (une victoire, une défaite, balle au centre), c’était le 5 mars 2009, au Parc des Princes, lors d’un succès 3-1 face au Paris d’Hoarau et Luyindula, tous les deux parfaitement muselés par le plus grand joueur brésilien de l’histoire de ce championnat.
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Par Fabien Gelinat