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Titi le Diable rouge

Par Kevin Charnay
Titi le Diable rouge

Entraîneur adjoint de Roberto Martínez, Thierry Henry est l'une des clefs de la réussite de la sélection belge. Et en plus, il fait peur aux Brésiliens.

C’est la première passe décisive de Zinédine Zidane pour Thierry Henry, après neuf longues années passées ensemble sous le maillot de l’équipe de France. Une anomalie enfin rectifiée. Si ce France-Brésil du 1er juillet 2006 restera pour toujours le récital de Zizou, c’est bel et bien l’avant-centre des Bleus qui délivre la France ce jour-là, d’une reprise du plat du pied à la 57e minute. Un souvenir gravé dans la mémoire des supporters brésiliens. « Douze ans plus tard, Thierry Henry retrouvera le Brésil au même stade de la compétition » , explique aujourd’hui Globo Esporte en claquant des genoux. Le Brésil n’affronte pas la France en quarts de finale cette année, mais Thierry Henry se dresse encore sur sa route, avec le survêtement de la Belgique. Et si ce n’est pas Thierry Henry qui crucifie la Seleção cette année, son rôle sera quand même tout aussi important en cas de qualification belge.

Aider à « abattre des barrières mentales »

Depuis 2016, Thierry Henry travaille tranquillement dans l’ombre de Roberto Martínez en tant que deuxième adjoint du sélectionneur des Diables rouges. Mais forcément, Thierry Henry n’est pas un entraîneur adjoint lambda. Il sert de lien entre le staff et les joueurs. « Il a gardé une mentalité super jeune, et ça l’a aidé à gagner la confiance des joueurs. C’est aussi pour ça que Martinez a choisi quelqu’un comme lui, il est intergénérationnel » , explique Thomas Meunier à Sport/Foot Magazine. Confronté à une génération belge dorée qui semble toujours avoir peur de décevoir – la Belgique a été éliminée en quarts du Mondial 2014 et de l’Euro 2016 – Thierry Henry a pour lui d’avoir été l’une des idoles de ces gars-là. « Ça a été l’un de mes joueurs préférés quand j’étais plus jeune » , confirme Michy Batshuayi, quand Romelu Lukaku parle de « la légende, en chair et en os » .

Cela tombe bien que Thierry Henry ait cette aura sur le groupe de jeunes joueurs belges. Car son principal rôle est de les aider à passer un cap mental. Dans tout le staff belge, il est le seul à avoir déjà remporté une Coupe du monde. « Thierry a un rôle énorme. Il a toujours ce haut niveau d’exigence qu’il avait lorsqu’il était joueur. Il a de plus ce savoir-faire et cette expérience d’avoir remporté une Coupe du monde, et ça n’a pas de prix pour nous qui devront abattre des barrières mentales pour y parvenir, estime Roberto Martínez dans une interview accordée au site de la FIFA. En équipe nationale, on passe peu de temps avec les joueurs et Thierry nous aide à optimiser le temps passé avec les joueurs avec sa qualité et son expertise. »

Mais Thierry Henry n’est pas un simple coach mental. Avec un buteur de ce calibre dans leurs rangs, il est évident que les attaquants belges, et notamment Romelu Lukaku, en profitent au quotidien sur le plan technique. D’ailleurs, Henry semble avoir développé une relation particulière avec l’attaquant de Manchester United. « Thierry est peut-être le seul mec au monde à regarder plus de football que moi. Nous débattons de tout. On s’assied et on parle de la deuxième division allemande. Pour moi, c’est la chose la plus cool au monde, se marre Lukaku. Quand nous étions enfants, nous n’avions pas assez d’argent pour voir Thierry Henry dans l’émission « Match of the Day » ! Maintenant, j’apprends à ses côtés tous les jours, il est en train de m’apprendre comment courir dans les espaces comme lui le faisait. » Et quand on voit la course de Lukaku sur le troisième but belge contre le Japon, on se dit que ça commence à porter ses fruits.

Discret, tranquille, Thierry Henry semble dans son élément, dans un rôle qui lui sied parfaitement. L’ancien attaquant des Bleus ne coûte pas cher à la Fédération belge et reverse son salaire mensuel (8 000 euros) à des œuvres caritatives. Comme s’il était simplement là pour prendre du plaisir en participant à la construction de quelque chose. D’ailleurs, Titi semble heureux quand il célèbre comme un dingue le but d’Adnan Januzaj contre l’Angleterre ou la folle remontée des Belges contre le Japon. Lui qui n’affichait pas le moindre sourire pour ses propres buts. En tout cas, les éventuelles retrouvailles avec l’équipe de France en demi-finales pourraient être déchirantes.


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