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Timo Werner, la nouvelle Allemagne ?

Par Florian Cadu
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Timo Werner, la nouvelle Allemagne ?

Énorme cette saison avec le surprenant RB Leipzig, Timo Werner vient d’être appelé pour la première fois en équipe nationale. Et continue sa mission précocité. À tel point que Liverpool serait intéressé par les services de l'attaquant de vingt et un ans.

Pierre-Emerick Aubameyang. Anthony Modeste. Et Robert Lewandowski. Voilà les trois meilleurs buteurs de Bundesliga. Trois noms qui, à raison, régalent les émissions télévisées consacrées au football allemand et squattent les premières pages de la presse du pays chaque week-end. Avec respectivement 23, 22 et 21 pions, le triumvirat représente sûrement les trois meilleurs attaquants du championnat à l’heure actuelle. Mais au-delà des frontières, peu savent qui se trouve juste derrière eux. Un beau bébé de 75 kilos et mesurant un mètre quatre-vingt répondant au doux nom de Timo Werner. Cela vous dit quelque chose ?

Auteur de quatorze buts en 24 matchs (22 titularisations) et un ratio de 0,58, Werner est l’attaquant qui possède les meilleures statistiques en Allemagne (si on omet, évidemment, le trio évoqué précédemment). Pourtant, très peu en parlent (en France tout du moins). Est-ce parce qu’il est encore loin des vingt tremblements de filet ? Ou est-ce parce qu’il joue dans un club détesté par beaucoup ? Celui qui vient de fêter ses vingt et un ans le six mars dernier a en effet rejoint le RasenBallsport Leipzig durant l’été 2016. Coût de la transaction : dix millions d’euros. Un record pour le club fondé en 2009 par le groupe Red Bull et qui a monté les étages à un rythme effréné pour atteindre l’élite pour la première fois de son histoire cette saison.

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Alors, qui est Werner ? Suffit d’abord d’observer sa carte de visite pour remarquer que le jeune homme est un précoce. Avec 119 matchs de Bundesliga à seulement vingt et une piges, on aurait pu le deviner. Professionnel depuis août 2013, le gamin a commencé au VfB Stuttgart par une rencontre de qualification pour la Ligue Europa. Âgé de 17 printemps, 4 mois et 25 jours, il devient ainsi le plus jeune joueur à porter le maillot de son club formateur, où il est arrivé en 2002 (année où il célèbre ses… six ans). Trois ans plus tard, le petit fait tomber un nouveau record de jeunesse en plantant un doublé contre Fribourg. Du jamais-vu en Bundesliga. Si ses saisons à Stuttgart, où il est né, ne sont pas dingues, elles installent quand même quelques promesses. Quatre goalsen seize titularisations la première saison, trois en seize la deuxième et six en vingt-six la troisième : pas fou, mais acceptable pour un joueur qui débute.

Surtout, il gagne la médaille d’or du meilleur jeune en 2013 chez les U17, puis la médaille d’argent en 2015 chez les U19. Signe qu’on a affaire à une pépite en devenir. Suffisant, en tout cas, pour que Leipzig aille arracher le buteur pour en faire l’un de ses symboles. Et ça marche. Actuellement dauphin du Bayern Munich, Leipzig compte plus que jamais sur lui. Positionné dans l’axe dans un schéma à deux ou trois attaquants, l’avant-centre avale les kilomètres et combine bien avec l’immense Yussuf Poulsen. Ce qui lui permet donc de marquer régulièrement et d’offrir quelques passes décisives (quatre cette saison).

Low et Klopp à sa botte

Cela ne passe pas inaperçu aux yeux de ceux qui suivent le football allemand. Pas con, Joachim Löw a donc décidé de l’appeler pour la première fois dans le groupe de la Mannschaft en vue de l’amical contre l’Angleterre et le match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde face à l’Azerbaïdjan. « Werner est jeune, c’est un joueur intéressant avec de belles perspectives. Il sait varier le jeu et il a montré de la régularité au haut niveau cette saison » , s’est justifié, s’il le fallait encore, le sélectionneur qui pense bien entendu à l’avenir.

Comme les recruteurs de Liverpool. Selon le Daily Mail, Jürgen Klopp serait très chaud pour attirer le diamant et venir renforcer l’effectif un poil limité de ses Reds. Réponse de l’intéressé dans Welt am Sonntag : « Je veux grandir avec le club et contribuer à son développement. J’ai seulement vingt et un ans et vais certainement continuer à jouer une autre saison là-bas. » En plus d’un talent gros comme ça, le futur crack qui assure ne jamais avoir bu une goutte d’alcool serait-il du genre élève modèle ? À voir. De l’autre côté du Rhin, certains n’en peuvent déjà plus de sa tendance à plonger facilement dans les surfaces de réparation adverses. Et ce n’est pas ça qui aidera son club à y être plus aimé. Un beau mariage, donc.

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