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Tiens… Giuseppe Rossi est de retour !

Par Alexandre Pauwels
Tiens… Giuseppe Rossi est de retour !

Giuseppe Rossi l'a encore fait. Pour la cinquième fois de sa carrière, l'attaquant est revenu d'une grave blessure au genou pour retrouver le football, cette fois du côté du Genoa. Devant tant d'abnégation, il convient de s'incliner. Et surtout, de souhaiter à Pepito un peu de tranquillité. Quoi qu'il ait encore à donner, qu'il puisse jouer sur le long terme, putain !

9 avril dernier, sur la pelouse d’Eibar. On vient à peine de passer la demi-heure de jeu quand Giuseppe Rossi, alors attaquant du Celta de Vigo, s’en va contester un ballon dans le rond central. À la fin d’une lutte somme toute banale avec l’adversaire, il échoue sur le pré et se plaint d’une douleur. Les soigneurs ont beau le rassurer, Pepito sort avec une moue d’inquiétude. Quelques instants plus tard, il craque et fond en larmes sur le banc. Le couperet ne tombera que le lendemain, mais l’Italien, coutumier du fait, connaît déjà le diagnostic : rupture des ligaments croisés. Jambe gauche cette fois, mais cinquième blessure au genou. De quoi porter à plus de 1200 jours la durée de ses absences en carrière, à seulement 30 ans. Et nous plonger dans un profond désarroi.

Beppe Rossi n’est-il pas l’incarnation même de la poisse ? C’est en tout cas ce qu’on retient désormais de lui en tout premier lieu. Plus que ses talents de buteur étalés à Villarreal ou à la Fiorentina, plus que la délicatesse de son pied gauche, plus que son profil de neuf et demi dévastateur. À peine une semaine avant ce nouveau drame, Beppe se signalait pourtant à nouveau avec un triplé face à Las Palmas. Performance qu’il n’avait plus rééditée depuis plus de trois ans, quand il flinguait la Juventus à l’Artemio Franchi de Florence pour s’offrir l’un de ses plus beaux souvenirs. Non, les blessures n’arrivent jamais au bon moment. Et les précédentes lui avaient coûté bien plus qu’une forme.

Des rendez-vous manqués avec l’histoire

À sa première en octobre 2011, alors qu’il se trouvait sur la lancée de sa meilleure saison en carrière à Villarreal – 31 buts et onze caviars en 54 rencontres –, on parlait d’un transfert au Barça. Après sa relance à Florence une rechute et deux années vierges plus tard, il était pressenti pour guider l’attaque de la Squadra Azzurra au Mondial brésilien. Rossi n’a finalement jamais rejoint de top club, et pas joué mieux qu’une pauvre Coupe des confédérations avec la Nazionale – tout juste le temps de claquer un golazo à son pays natal, les États-Unis. C’est un fait, Beppe méritait vraiment mieux.

Il méritait mieux pour son talent, donc. Parce qu’il est un bon gars aussi. Bonne bouille, toujours le mot juste, très pro. Surtout, il méritait mieux au vu de son trait de caractère principal : la combativité. Se relever de cinq blessures aussi graves, c’est quand même costaud. « Je ne pense jamais être poursuivi par la malchance. Si tu penses ça, le doute s’installe, et tu ne t’en sors pas. Or, si tu utilises tes pieds et tes jambes dans ton travail, c’est normal que quelque chose se casse un jour ou l’autre. Moi, je me dis que c’est la tête qui commande. Je me dis que tout ira bien, et j’essaye de toujours rester positif » , expliquait-il dans son autobiographie My Way, avant de balancer des #NeverGiveUp sur les réseaux. En opposition à l’insolence et aux derniers attaquants italiens prometteurs – Cassano, Balotelli – qui ont dilapidé leur talent sans compter, Rossi est un rappel au sens du sacrifice, au travail, à l’envie de jouer, à l’amour du ballon. De quoi susciter le désir de le voir renaître à chaque reprise.

Trop tard pour relancer sa carrière ?

Pourra-t-il y parvenir aujourd’hui ? Aux dernières nouvelles, Beppe, qui va s’engager jusqu’à la fin de saison avec option pour la suivante au Genoa, se sent bien. Il devrait revenir aux affaires pour un déplacement à Florence le 17 décembre prochain. Mais au-delà de la condition physique, la question de son niveau de jeu est aussi posée sur la table après ces huit nouveaux mois d’inactivité. On a le souvenir de son retour tonitruant à la Fiorentina et de ses quatorze buts sur la phase aller 2013-2014. Mais dernièrement, Pepito n’avait pas affiché la même réussite à Levante. Encore moins au Celta. On pouvait arguer le calendrier et la médiocrité ambiante dans le premier cas. Pas dans le second, où il était cantonné à un rôle de doublure, se retrouvant même, pour la première fois depuis ses jeunes années anglaises, loin du statut de star d’un effectif et du centre d’un projet.

Alors, quel Rossi verra-t-on à Gênes ? C’est une inconnue. Mais on sait, et c’est bien là le plus important, qu’il aura le champ libre au sein d’un Genoa en mal de buteur et de sensations. De l’espace, de la confiance : voilà de parfaites conditions de relance. Beppe n’a pas encore 31 ans, et il n’est pas trop tard pour récupérer un peu de succès. Qu’il ait décidé d’attendre l’appel d’un club italien plutôt que de céder aux sirènes exotiques ne fait que confirmer cette ambition personnelle. Il a « d’autres rêves à réaliser » , et il faut y croire une nouvelle fois. Même si l’enchaînement de matchs sans pépin serait déjà une satisfaction. Il n’y a plus qu’à croiser les doigts. Et les ligaments.

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