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Strasbourg et Amiens en Ligue 1, terrible pour Lens

Par Kevin Charnay et Théo Denmat
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Strasbourg et Amiens en Ligue 1, terrible pour Lens

Cette dernière journée de Ligue 2 aura semblé pleine de rebondissements, et pourtant, comme les six premiers l'ont emporté, le classement ne bouge pas du tout. Strasbourg et Amiens, promus, montent en Ligue 1, tandis que Troyes accroche le barrage. En bas, le Red Star descend, mais c'est Lens qui a le plus mal, en voyant l'élite lui filer entre les doigts à la 95e minute.

RC Strasbourg 2-1 Bourg-en-Bresse Péronnas

Buts : Mangane (15e) et Hoggas (csc, 18e) pour le Racing // Damour (75e) pour le FBBP01

C’est ce qu’on appelle faire le taf. En tête du peloton de morts de faim au coup d’envoi, le Racing savait que s’il s’imposait, c’était forcément dans la poche. Et les Strasbourgeois ne tardent pas à évacuer la pression, soulageant ainsi toute la Meinau, en feu. Après un quart d’heure de jeu, Kader Mangane se lève plus haut que tout le monde pour planter sa tête sur corner. Et à peine trois minutes plus tard, encore sur coup de pied arrêté, c’est le malheureux Kevin Hoggas qui double la mise en déviant le ballon du genou dans son propre but. En face, les joueurs de Bourg-en-Bresse, qui n’ont rien à jouer, ne semblent avoir ni la motivation ni la capacité à rivaliser, et n’enchaînent pas trois passes. Au retour des vestiaires, les Bressans se ressaisissent et mettent un peu plus de sel à la victoire strasbourgeoise en ajoutant une pincée de suspense. D’une frappe sublime, Loïc Damour, ancien du Racing, inscrit un but somptueux d’une frappe lointaine en pleine lucarne. Peu importe. Après avoir été sacré champion de National, Strasbourg rafle le titre en Ligue 2, et retrouvera l’élite la saison prochaine. Touchant.


Reims 1-2 Amiens

Buts : Kamara (11e) et Bourgaud (95e) pour Amiens // Diego (62e) pour Reims

Amiens va découvrir la Ligue 1 pour la première fois de son histoire ! Victorieux à la dernière minute de Reims au terme d’un match que l’on a longtemps vu se terminer sur un match nul, les hommes en noir peuvent sortir les mouchoirs. Et pleurer de joie. Grâce à la réalisation de Bourgaud à la 95e, les voilà passés en quelques secondes de la sixième à la deuxième place de Ligue 2. À vrai dire, si l’on devait imager la rencontre de ce soir, on pourrait présenter une image de scotch double face. Amiens démarre pied au plancher et se crée deux occasions dans les dix premières minutes, avant d’ouvrir le score en toute logique sur une frappe toute nulle de Boubacar Kamara légèrement déviée. Le gardien a la main faible : 1-0. Mais à partir de là, les visiteurs reculent de plus en plus pour laisser le ballon à Reims, qui touche la barre par le biais de Romain Métanire. Ce qui frappe, c’est surtout le nombre d’occasions loupées par Boubacar Kamara, qui termine très probablement un jeûne d’une semaine au vu du nombre d’occasions qu’il s’applique à croquer avec une régularité déconcertante. Des erreurs que l’on pensait rédhibitoires pour les rêves d’une seconde montée consécutive pour Amiens, alors que Kamara est aux premières loges pour voir Diego égaliser à l’heure de jeu. Berthier prend un rouge à l’entrée du temps additionnel, France 3 Picardie commence à rendre l’antenne pour son live en direct avec Marie-Charlotte Perrier. Mais c’était compter sans le but à la toute dernière seconde d’Emmanuel Bourgaud qui envoie son club en Ligue 1. Emmanuel Macron peut être fier, sa cité assure en ce mois de mai.


FC Sochaux 2-3 Troyes AC

Buts : Ogier (23e) et Tardieu (40e) pour le FCSM// Darbion (60e), Nivet (77e) et Grandsir (88e) pour l’ESTAC

C’était le match de folie, le match de toutes les émotions. L’esprit multiplex résumé en un seul match. Pendant 45 minutes, les Troyens ont cru gâcher les 37 matchs précédents. Comment souvent à l’extérieur, l’ESTAC ne parvient pas à mettre en place son jeu léché et prend un énorme coup sur la tête en concédant un but d’Ogier sur un corner bien tiré par Martin. Juste avant la mi-temps, Tardieu profite d’un coup de chance, sa frappe finissant au fond grâce à une malheureuse déviation. Sochaux mène 2-0 et tout le monde pense que les Troyens sont condamnés à rester une saison de plus en Ligue 2. Mais à la pause, Jean-Louis Garcia trouve les mots. Les Troyens, coupés en deux depuis l’ouverture du score, reprennent du poil de la bête et retrouvent leur sens du collectif. Sur un superbe centre, Stéphane Darbion décolle et smashe une belle tête. Un peu plus d’un quart d’heure plus tard, le buteur se mue en passeur et sert parfaitement l’inépuisable Benjamin Nivet. Dans les derniers instants, Darbion continue de régaler et offre le but de la gagne à Grandsir. 2-3, la folie. Un barrage accroché qui était inespéré moins d’une heure plus tôt. La RemonTroyesDa.


RC Lens 3-1 Chamois Niortais FC

Buts : Erasmus (7e), Lopez (15e, 89e) pour Lens // Dona Ndoh (59e)

Que c’est cruel pour Lens, mais que c’est cruel… Il devait y avoir une victime, ce sont donc les corons. Victorieux, mais crucifiés dans les dernières minutes par le résultat d’Amiens, Lens se voit poussé hors du podium au buzzer et jouera en Ligue 2 la saison prochaine. Quatrième candidat à la montée dans le final six de Ligue 2, les Sang et Or s’étaient pourtant très rapidement détachés pour aller chercher dans le premier quart d’heure une victoire difficile face à Niort. Leurs adversaires du soir étaient, il est vrai, les plus piégeux pour quiconque espère un succès facile, ne serait-ce qu’à en juger par le nul arraché face à Strasbourg lors de la journée précédente. Mais dans les rangs du Nord, un homme n’est pas venu d’Espagne pour déconner : Cristian Lopez, déjà auteur d’un triplé la semaine dernière, permet à Kermit Erasmus d’ouvrir le score dès la 7e minute. Lens accentue sa pression et double la mise quelques minutes plus tard par Lopez, qui enterre définitivement les velléités de Niortais qui n’ont de toute manière plus grand-chose à jouer. Le cadreur multiplie les gros plans sur Gervais Martel, qui fume clope sur clope. Le voilà qui s’en grille d’ailleurs une lorsque son équipe touche le poteau (36e), puis quatre de plus à la suite du penalty conclu par Dona Ndoh, avant de s’enfiler le paquet en apprenant le but de Benjamin Bourigeaud injustement refusé. Lens est dominé, Lens joue sa peau, Lens passe au classement provisoire de la quatrième à la première place, puis fait l’ascenseur inverse… avant d’assurer le résultat grâce à Cristian Lopez. Au coup de sifflet final, Lens est barragiste. Martel peut souffler. Et là… c’est le drame. Les vraies larmes de tristesse de supporters auront deux couleurs cette nuit : sang et or.


Stade brestois 6-2 Gazélec Ajaccio

Buts : Joseph-Monroe (26e), Diallo (27e et 59e), Grougi (32e) et Battocchio (72e et 84e) pour Brest // Kemen (52e) et Maah (78e) pour le Gaz

Le dindon de la farce. Parmi les deux premiers quasiment toute la saison, le Stade brestois échoue au pied du podium à cause d’un dernier mois catastrophique. C’est dommage, car ce soir, les hommes de Jean-Marc Furlan ont mis toutes les chances de leur côté et peuvent regretter leur série de trois défaites contre Amiens, Troyes et Nîmes. Ultra-dominateurs, les Bretons commencent par buter sur le but corse pendant de longues minutes avant de trouver la faille et de s’y engouffrer franchement. En cinq minutes, Brest marque trois fois coup sur coup. C’est d’abord Joseph-Monroe qui ouvre le score avant de se transformer en passeur pour Diallo. Et enfin, Bruno Grougi enfonce le clou sur penalty. En seconde période, c’est la même démonstration. Kemen et Maad ont beau faire illusion en réduisant le score, les Gaziers ne peuvent résister à la tornade brestoise. Diallo encore une fois, puis Battocchio à deux reprises alourdissent la note. Une superbe démonstration, mais qui ne sert à rien. Car pendant ce temps-là, la bande à Benjamin Nivet est en train de réaliser un exploit…


AJ Auxerre 1-0 Red Star

But : Courtet (70e)

Quand on dit que le football se joue à rien, ça paraît un peu banal, mais c’est vrai. On joue la 68e minute, et pendant qu’Orléans coule au Havre, le Red Star n’a besoin que d’un petit but pour accrocher une place de barragiste. Mhirsi, qui vient d’entrer en jeu, est parfaitement décalé côté gauche et n’a plus qu’à enrouler du plat du pied poteau opposé. Mais malheureusement, sa frappe puissante frôle le montant auxerrois. Deux minutes plus tard, l’AJA ne fait pas de sentiment et ouvre finalement le score par l’intermédiaire de Gaëtan Courtet. Histoire de soulager Lionel Mathis pour sa dernière apparition sur un terrain de football. Le Red Star est relégué. Que les supporters se consolent en se disant qu’au moins, ils retrouveront le stade Bauer.


AC Ajaccio 3-2 Tours FC

Buts : Madri (36e), Nouri (52e) et Camara (89e) pour l’ACA // Tall (59e) et Bergougnoux (78e, sp) pour Tours

Ceux qui pensaient que ce match n’avaient aucun intérêt se sont trompés. Il aura servi à prendre des nouvelles de l’immense Moussa Maazou, en feu dans son couloir droit ce soir. Face aux Tourangeaux, le Nigérian multiplie les courses folles et s’offre un doublé de passes décisives. La première à la demi-heure de jeu pour Mouaad Madri, et la seconde trente minutes plus tard pour Riad Nouri. En seconde mi-temps, l’égalisation de Tours par l’intermédiaire de Tall et Bergougnoux et le dernier coup de boutoir de Camara ne valent rien. On a déjà vu ce qu’on voulait voir.


Stade lavallois 1-2 Nîmes Olympique

Buts : Wissa (28e) pour Laval // Thioub (57e) et Savanier (88e, sp) pour Nîmes

Nîmes, sixième et dernier des potentiels promus, se déplaçait ce soir en terre de Mayenne avec le « fol espoir » de réaliser l’impossible et gagner trois places au classement, trois bons mots prononcés par l’entraîneur des Crocodiles, Bernard Blaquart. Mais alors que l’intégralité des sites internet contenant « gard » ou « sud » dans leur nom de domaine rêvent à la montée, ceux évoquant le destin de Laval sont bien plus tristounes : il faut le dire, on n’y croit pas beaucoup. Sous le déluge, c’est pourtant Chris Malonga qui offre une superbe passe décisive sur contre-attaque à Wissa, qui entérine le début de rencontre des siens. Les Nîmois sont incapables de se procurer des occasions, voire même de s’approcher des buts des locaux. Il faudra attendre la 57e minute pour assister à l’égalisation des Crocodiles par Sader Tioub, qui conclut un raid en solitaire sur la droite, avant que Savanier ne marque un penalty pour l’honneur en toute fin de match. Nîmes a fait le taf, mais ceux de devant aussi. Dommage.


Le Havre AC 4-1 US Orléans

Buts : Gimbert (8e), Gory (19e), Assifuah (70e) et Julan (88e) pour Le Havre // Cambon (45e, csc) pour Orléans

Question : qu’est-ce qui est le plus excitant ? Devoir gagner pour monter ou devoir gagner pour ne pas descendre ? Demandez aux Orléanais : ce soir, c’est opération Apocalype Now. Tout cramer sur le terrain comme les troupes américaines pour dépasser Auxerre et se maintenir en L2. Mais à l’instar des troupes de l’Ouest au Vietnam, les visiteurs ont dû faire face à des locaux prêts à se faire hara-kiri pour défendre leur territoire. Ironie du sort, c’est Ghislain Gimbert, assuré de prendre la porte à la fin de la saison pour ne pas avoir reçu de prolongation de contrat, qui ouvre le score de la tête pour Le Havre. D’un réalisme glacial, l’équipe double la mise sur sa deuxième incursion par Alimani Gory, et la remontée orléanaise s’apparente désormais à une ascension du mont Fuji. Face à la meilleure défense du championnat (17 clean-sheets, 30 buts encaissés seulement), Orléans s’y essaie à plusieurs reprises, via Kévin Dupuis notamment et… Cédric Cambon. Le défenseur dévie dans ses propres cages une frappe décochée de l’entrée de la surface et permet à Orléans d’y croire encore juste avant la mi-temps. Mais Le Havre, bien décidé à plomber son adversaire du soir, enfonce définitivement son pieu dans le cœur par le biais d’Assifuah puis Julan. Le seul suspense de la soirée en bas de classement est donc levé : Orléans file en National. Ah, et oui : au revoir monsieur Stéphane Lanoix, qui range définitivement son sifflet ce soir. Quinze ans de carrière, chapeau.


Clermont Foot 1-0 Valenciennes FC

But : Laporte (85e) pour Clermont

Les premiers sont 15es, les seconds 12es. Les premiers ne jouent plus grand-chose, les seconds encore moins. Compte tenu des éléments de l’équation, peut-on en conclure que cette rencontre ne sert à rien ? Pas loin. Sans être aussi radicaux, disons que beIN ne prend même pas la peine de diffuser la rencontre autre part que sur son site internet, se permettant tout juste un point but lorsqu’il y en a. C’est-à-dire une fois. On aura vu Cyrille Merville, le gardien de Valenciennes, se faire expulser en fin de rencontre. Clermont en profite pour marquer sur coup franc direct en toute fin de rencontre et passer devant son adversaire du soir au classement, accrochant donc la 12e place. Il serait peut-être temps de faire revenir Romain Alessandrini.

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