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Sochaux-Bordeaux : flippez les dauphins
Au coude-à-coude depuis des semaines, Sochaux (3e) et Bordeaux (2e) s’affrontent ce samedi (15h), à l’occasion d’un duel qui vaudra très cher pour déterminer l’identité du futur dauphin du Havre.
Cela fait un moment, déjà, qu’ils ne se quittent plus. Ils s’observent, se surveillent, échangent parfois leur place sans jamais, toutefois, vraiment s’éloigner l’un de l’autre. Depuis la cinquième journée, fin août, il n’y a pas eu plus de trois points d’écart entre Bordeaux (2e) et Sochaux (3e). Les deux camarades inséparables du haut de tableau ont certes vu Le Havre, l’incontestable meilleur élève de la classe, prendre le large. Ils n’ont cependant pas encore réussi à se mettre d’accord et il est très difficile, pour l’heure, de savoir qui sera le deuxième élu à prendre place dans l’ascenseur pour la Ligue 1 en fin d’exercice. Il y a deux mois et demi, au Matmut Atlantique, les Girondins avaient remporté de justesse le match aller (2-1), ce qui leur avait permis de repasser devant les Lionceaux. Samedi (15h), ils auront l’occasion de repousser leur adversaire à quatre unités. Un joli break, à l’approche du printemps. Pour ce faire, il faudra néanmoins l’emporter dans un stade Auguste-Bonal à guichets fermés. Le peuple sochalien s’est en effet mobilisé en masse, parce qu’il en est bien conscient : cette affiche tiendra vraisemblablement lieu de tournant dans la course à la montée.
💛💙 𝗤𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗯𝗶𝗹𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 !
🏟️ Les dernières places ont été vendues ce lundi : le match face aux @girondins se disputera à guichets fermés.
😍 Merci à tous. On se voit samedi à 15h ! #FCSMFCGB pic.twitter.com/f50gQyiOJP
— FC Sochaux-Montbéliard (@FCSM_officiel) March 6, 2023
« On veut leur place, il n’y a pas 36 solutions »
Troisième, le FCSM accuse une longueur de retard sur le FCGB avant de l’accueillir dans son antre. « On veut leur place, il n’y a pas 36 solutions… C’est le match que tout le monde attend et on s’est donné le droit de le jouer », a exposé Valentin Henry à l’issue du nul à Caen (0-0), lundi soir. Le club doubiste est tombé en Ligue 2 il y a bientôt neuf ans. Depuis, il a traversé bien des difficultés, a parfois flirté avec la relégation en National et, à l’exception de la saison dernière – qui s’était conclue par un play-off perdu aux tirs au but à Auxerre (0-0, 5-4 TAB) -, il n’a jamais semblé aussi proche de pouvoir remonter dans l’élite. Tout sauf surprenant, tant la bande d’Olivier Guégan a pris l’habitude de faire voler en éclats les défenses de Ligue 2, championnat dont elle possède la meilleure attaque (42 buts marqués). Impitoyables avec les équipes de la deuxième partie de tableau, les Francs-Comtois ont en revanche beaucoup plus de mal contre leurs concurrents directs. Ils n’ont d’ailleurs remporté qu’une seule de leurs dix rencontres disputées face aux équipes du top 8 actuel (contre Bastia, 1-0). S’ils veulent éviter une déconvenue début juin, les partenaires de Gaëtan Weissbeck devront donc capitaliser davantage lors des prochains duels au sommet. À commencer par celui de samedi. « C’est un très gros match, on ne va pas se mentir, a avoué le capitaine sochalien. C’est un rendez-vous charnière dans notre saison, il faudra des actes sur le terrain. »
Impact psychologique et menace messine
Des actes, David Guion en attend sans doute tout autant. Le week-end dernier, les protégés du technicien aquitain ont laissé filer un succès qui leur tendait les bras en concédant le nul dans les ultimes minutes face à Saint-Étienne (1-1). C’est à cause de ce genre de déconvenues, à l’image de celle vécue à Niort mi-février (3-1) que le club au scapulaire n’est toujours pas parvenu à distancer ses poursuivants. Son effectif, alliage probant de jeunes qui ont su saisir leur chance (Dilane Bakwa, Junior Mwanga), de recrues expérimentées (Yoann Barbet) et d’éléments offensifs de premier choix pour ce championnat (Zuriko Davitashvili, Josh Maja, Aliou Badji) présente a priori assez d’atouts pour espérer une remontée directe à l’étage supérieur. Pour atteindre cet objectif, une victoire à Bonal serait évidemment bienvenue. Sur le plan comptable, mais pas seulement. « Cela aura un impact, car une équipe peut prendre le dessus psychologiquement sur l’autre, a précisé Guion. Il faut montrer à son adversaire qu’on a envie de se battre pour le haut du tableau. C’est un match très important. » Un match que Metz, quatrième, suivra de près. Pour le moins irréguliers en début de saison, les Grenats sont bien plus fringants depuis quelques semaines et sont revenus à deux petits points de la deuxième place. Autrement dit, Sochaliens et Bordelais n’ont pas vraiment intérêt à se neutraliser. Car à force d’être incapables de se séparer, ils risquent tout simplement d’être dépassés.
Par Raphaël Brosse
Propos de Valentin Henry et de Gaëtan Weissbeck issus de L'Est républicain, ceux de David Guion tirés de conférence de presse.