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Si les personnages de Fort Boyard étaient des joueurs de foot
Au lieu d'être jouées le samedi, comme il est de coutume, les finales de Coupe de France et de Coupe de la Ligue pourraient être décalées aux vendredis 24 et 31 juillet. La raison ? France 2 privilégierait la diffusion de Fort Boyard le samedi soir. Soit. Mais pourquoi donc ne pas mêler les deux ?
Olivier Minne = Cristiano Ronaldo
Pilier du Fort depuis 2003, Olivier Minne est l’animateur le plus capé de l’histoire de l’émission, avec 165 prime times menés de main de maître. Comme un clin d’œil, il compte donc une sélection de plus que le Portugais avec la Selecção (164). Les deux hommes se suivent et se ressemblent. Il y a de cela une quinzaine d’années, leur poids net cumulé dépassait difficilement les trois chiffres sur la balance, et il était presque impossible de départager la paire la plus charismatique entre le duo Minne-Ronaldo et le combo moule-bulot. Sauf que, depuis, ces deux extra-terrestres ont arpenté jour et nuit les salles de musculation pour devenir les légendes qu’ils sont aujourd’hui. Il n’y a pas de secret : le travail, ça paie !
Patrice Laffont = Zinédine Zidane
Premier présentateur et homme de base de l’émission pendant toute la décennie 1990, Patrice Laffont a ensuite dû voguer vers d’autres cieux. Mais comme Zizou en 2006, l’animateur a bien été obligé de revenir sur les bases de son succès la saison passée. Dans un rôle un peu flou, le mythe du programme Des chiffres et des lettres intervenait de temps à autre pour envoyer les candidats dans le passé afin d’y disputer des épreuves disparues. Sa présence sur l’édition 2020 n’a pas encore été confirmée, mais il pourrait de nouveau être à l’écran. Gare à ne pas péter un plomb lors de la dernière de la saison.
Jean-Pierre Castaldi = Louis Nicollin
Grande gueule. Trois petites années à la tête du programme entre 2000 et 2002, histoire de faire le lien entre Patrice Laffont et Olivier Minne. Mais trois ans, c’est largement suffisant pour que Jean-Pierre Castaldi se fasse remarquer. Entre humour pas toujours fin et punchlines assumées, le comédien fait dans l’excès. « Il y avait des lettres qui disaient qu’il faisait peur aux enfants », dira même un peu plus tard Laffont, sur le plateau de D8. Le portrait craché de son regretté homologue montpelliérain, qui n’était pas né pour faire dans le raffiné. Et ce n’est pas Benoît Pedretti qui dira le contraire.
Anne-Gaëlle Riccio = Guy Stéphan
Parce que derrière chaque capitaine de navire se cache un bras droit tout aussi important. Co-animatrice de Fort Boyard entre 2006 et 2009, Anne-Gaëlle Riccio était à Olivier Minne ce que Guy Stéphan est à Didier Deschamps. Une vraie épaule sur laquelle se reposer. Et comme pour le sélectionneur-adjoint des Bleus, on a déjà hâte de voir la réussite de ses mômes.
Père Fouras = Guy Roux
81 ans pour l’un, 205 pour l’autre qui serait né en 1815. Les années passent, mais les deux hommes partagent un point commun : celui de rester toujours aussi actifs et présents sur le petit écran. Cela va en effet faire trente ans que la plus célèbre barbe blanche de France officie au large de La Rochelle pour France 2, tandis que la figure de l’AJ Auxerre s’est reconverti en consultant pour la chaîne L’Équipe. Soucieux de conserver ses précieux boyards, papy Fouras possède le même trait de caractère que papy Roux, réputé (très) proche de ses sous. Deux pinces. Souhaitons tout de même à l’ancien coach bourguignon la même longévité que son acolyte.
La Boule = Leonid Slutsky
Comme La Boule, le sélectionneur de la Russie à l’Euro 2016 n’a pas une tête à faire marrer le village. Deux personnages qui appréciaient aller chasser l’ours en plein cœur de la Sibérie, en se réchauffant avec l’unique aide de shots de vodka bien corsés. En silence. Sans rien dire. On n’a d’ailleurs jamais entendu le moindre son de leur voix. Oui, on en parle au passé car La Boule nous a quittés en 2014, d’un cancer de l’œsophage.
Passe-Partout = Lionel Messi
Avec le Père Fouras, il est le seul personnage du Fort à avoir participé à l’ensemble des saisons depuis la création du jeu en 1990. Une longévité aussi exemplaire que celle du capitaine du Barça. Petits, rapides, solides sur les appuis, capables de faire la différence dans les petits espaces et de se faufiler à travers les jambes ennemies, personne n’a encore réussi à les attraper. Comme Passe-Partout, la Pulga détient les clés des défenses adverses, qu’il utilise quand bon lui semble pour faire sauter leur verrou.
Passe-Temps = La Belgique
Aucun rapport avec l’activité du personnage dans le jeu d’aventure – dont le rôle se limitait presque uniquement à placer un fichu baudrier sur les candidats qui allaient se jeter dans le vide –, mais qui d’autre que les Diables rouges pour faire défiler le chronomètre ? Garder le ballon 90 minutes durant, c’est cool. Être efficace, c’est mieux. Une bonne blague belge. La carrière de Passe-Temps dans Fort Boyard aura duré près de vingt ans, avant de prendre fin à l’aube des années 2010. Eh oui, le succès est éphémère, amis belges.
Passe-Muraille = Robert Lewandowski
Parce qu’il faut bien le meilleur attaquant du monde pour franchir les parois adverses. Avec 46 buts cette saison en seulement 40 matchs toutes compétitions confondues, le Polonais explose tout sur son passage, et il n’est pas près de s’arrêter. Alors que le Bayern était en difficulté à Brême, ce mardi, c’est grâce à une nouvelle inspiration de génie de son buteur que le Rekordmeister a pu trouver la faille et s’offrir son huitième titre de champion d’Allemagne consécutif. Sniper.
Félindra = Alex Dias
Une simple histoire de félins. Le monde avance, les temps changent. Parachutés sur le Fort lors du naufrage d’un bateau, les tigres de Félindra pourraient-ils à l’avenir être remplacés par les panthères d’Alex Dias ? Une option qui permettrait à l’ancien attaquant des Verts, reparti jouer au footvolley au Brésil, de se relancer en Europe à l’âge de 48 ans. Mieux vaut tard que jamais. « Alex, tête de panthère ! »
Mister Boo = Klaus Gjasula
Mister Boo, c’est le lutteur de Fort Boyard. Klaus Gjasula, de son côté, a plutôt une préférence pour le MMA. Avec dix-sept cartons jaunes reçus cette saison en Bundesliga (dix-huit avec la Coupe), le milieu de terrain de Paderborn a tout bonnement battu le record de biscottes distribuées dans l’histoire du championnat allemand. Symbole de cette violence, l’international albanais arbore fièrement un casque digne d’un guerrier grec sur le terrain. Pas de doute : le joueur de 30 ans est prêt pour rejoindre le Fort. Klaus activé.
Les Maîtres du temps = Atlético de Madrid
Pas une seule équipe au monde n’est meilleure que l’Atlético pour jouer la montre. Il ne faut d’ailleurs surtout pas être mené d’un but à dix minutes du terme quand on affronte les hommes de Diego Simeone. Gains de temps permanents, blessures à répétitions, roulages au sol hollywoodiens… Tout y passe ! Mais tout comme les héros masqués de Fort Boyard, les Colchoneros sont également capables de perdre des points face aux plus faibles de leurs adversaires. The Artists.
Narcisse Lalanne = Guillaume Hoarau
Qui dit chanson, prose ou poème, dit forcément Guillaume Hoarau. Amoureux des verbes et de la rhétorique, l’attaquant des Young Boys de Berne s’est mis à chanter la gloire de la ville de Paris pendant le confinement. Sur la pente ascendante, la carrière de chanteur du joueur de 36 ans pourra-t-elle un jour dépasser celle de Francis Lalanne ? Rien n’est moins sûr, tant la trajectoire de l’auteur de « Pense à moi comme je t’aime » est légendaire. Francis le grand.
Mégagaf = Marçal
Onze matchs de Ligue 1. Deux cartons rouges. Deux CSC. Tel est le résumé de la saison 2019-2020 de Fernando Marçal sous le maillot de l’Olympique lyonnais. Tout est dit.
Les frères Bogdanoff = Mathias et Florentin Pogba
Oui, les frangins Igor et Grichka ont bien participé à l’émission en 2015 et 2016. Ils y étaient chargés de poser des questions scientifiques aux candidats. Deux paires de jumeaux téléportés sur le devant de la scène sans qu’on ne sache vraiment ce qu’ils font là. Pire, personne ne sait réellement où en sont les quatre hommes aujourd’hui. Les naufragés.
Par Félix Barbé