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  • L'histoire des maillots
  • Épisode 13

Rouge et bleu sont nos couleurs, lyonnais est notre cœur

Par Gabriel Cnudde
Rouge et bleu sont nos couleurs, lyonnais est notre cœur

Il est porté dans les stades, sur les terrains le dimanche, dans la cour de recré, dans la rue. Le maillot de foot est le signe de ralliement de tout supporter. Et chaque maillot a son histoire. Cette semaine, place à la tunique des Gones de l'Olympique lyonnais.

Après une saison 2014/2015 surprenante, lors de laquelle les jeunes Gones sont allés chercher une belle deuxième place en Ligue 1, l’Olympique lyonnais est au plus mal. Une baisse de régime qui contraste avec les années fastes du club de Lyon, qui ne sont pas si loin derrière. Sept titres de champions de France dans les années 2000 et des campagnes européennes pleines de rebondissements ont suffi à construire la légende de l’Olympique lyonnais. Bien avant cet âge d’or, les Gones ont vécu des périodes plus difficiles. Mais toujours avec du blanc, du rouge et du bleu près du cœur. « Rouge et bleu sont nos couleurs, lyonnais est notre cœur. »

Histoire d’un maillot

Si l’histoire de l’Olympique lyonnais ne débute qu’en 1950, ses racines remontent jusqu’à la fin du XIXe siècle. En 1896, le Racing Club de Vaise (un quartier de Lyon) et le Rugby Club de Lyon fusionnent pour donner naissance au Racing Club de Lyon. En 1901, plusieurs autres clubs viennent se greffer à l’entité déjà existante. Un an plus tard, Jean Burnichon, président du Football Club de Lyon, abandonne son poste et rejoint le Racing Club de Lyon qui devient, lors de son arrivée, le Lyon Olympique. Après une courte réflexion, les dirigeants du tout nouveau LO décident d’adopter le rouge et le noir comme couleurs principales.

Ce nom et ces couleurs parleront sans doute aux amateurs de rugby. Puisqu’il était à la base le sport pratiqué, le rugby a survécu au sein du Lyon olympique, qui devient en 1910, après l’absorption de l’Association sportive de l’École centrale, le Lyon olympique universitaire. Oui, le LOU, qui évolue encore aujourd’hui avec ses couleurs originelles, le rouge et le noir. La section football du LOU réussit tout de même quelques exploits pendant ses premières années. En 1906, elle devient par exemple la première équipe de la région à se qualifier en phases finales du championnat de France de football USFSA. Elle s’incline toutefois en huitièmes de finale face à… l’Olympique de Marseille.

Succès en temps de guerre, dissensions et naissance de l’OL

Portés par les succès de l’équipe de rugby du LOU, les footballeurs en rouge et noir parviennent eux aussi à s’améliorer. En 1910, les Lyonnais sont de nouveau en phase finale du championnat de France, mais perdent à nouveau face à Marseille (en quart de finale cette fois-ci). En 1942, la section football du Lyon olympique universitaire se professionnalise et accède au championnat de guerre. Dans la poule Sud, les Lyonnais finissent en haut du classement. Ils s’inclinent toutefois en finale nationale face à Rouen (4-0). Sous l’impulsion du président Félix Louot, le club réussit donc de bien belles choses et récoltent des résultats plus que satisfaisants.

L’après-guerre est plus compliquée à gérer pour le LOU et ses maillots rouge et noir. De fortes dissensions entre la section rugby et la section football surgissent et font trembler les fondations du club. Les dirigeants préférant mettre en avant la section rugby, les footballeurs quittent la structure et décident de la fondation d’un nouveau club : l’Olympique lyonnais. Très rapidement se pose la question des couleurs. Bien évidemment, impossible d’utiliser les couleurs du LOU après ce lourd litige. C’est alors qu’un médecin de la ville, Albert Trillat, propose, pour flatter le maire de Lyon, Édouard Herriot, d’adopter les couleurs des armes de la cité : le blanc, le rouge et le bleu. Sa position en haut de l’organigramme du club lui permet de voir sa proposition rapidement acceptée. Les premières années, le maillot est donc blanc, frappé du lion, et possède un scapulaire rouge et bleu. Oui, un scapulaire. Celui de la saison 2013/2014 n’était donc pas le premier à disposer de ce signe distinctif. Les shorts sont bleus.

La dominante blanche s’explique de plusieurs manières : elle peut être un clin d’œil au club parrain de l’OL, l’Olympique lillois, qui joue aussi en blanc, ou encore un hommage aux nombreux médecins présents dans le comité de direction du club. Tout au long de son histoire, l’OL est resté fidèle à ses couleurs. Seuls les motifs ont évolués. Ainsi, le scapulaire des années 1950 est devenu, en 1961, une bande horizontale large rouge et bleu. Dans la décennie suivante, changement de sens. Les bandes horizontales deviennent des bandes verticales sur le côté gauche du maillot. Les shorts blancs font également leur apparition dans les années 1970. La période la plus singulière concernant l’histoire des maillots de l’OL débute en 1976. Jusqu’au milieu des années 1990, les Gones jouent régulièrement avec des maillots rouges unis, voire parfois rayés de rouge et de bleu. Bref, tout a été tenté entre Rhône et Saône.

Maillot mythique

Outre les maillots qui ont ponctué les années 2000 et les sept titres de champions de France des Lyonnais, celui de 1964 – date de la première victoire des Gones en Coupe de France – est devenu un maillot collector. Nestor Combin, double buteur lors de la finale face à Bordeaux (2-0) a porté cette tunique, tout comme le petit prince de Gerland, Fleury Di Nallo. Immaculé de blanc, frappé du lion sur le cœur et avec ses deux énormes bandes horizontales rouge et bleue, ce maillot est un must-have. À col rond, et rentré dans le short bleu de l’époque, il procure des frissons de nostalgie à tous les pépés lyonnais qui ont vu cette équipe faire des merveilles. En 1967, lors de la deuxième victoire des Gones en Coupe de France, les maillots n’avaient quasiment pas évolués. À cette époque-là, les problématiques liées aux sponsors et aux questions marketing n’existaient pas encore. Dans les années 2000 en revanche…

Maillots extérieurs et autres maillots collectors

Le maillot de la saison 1990-1991, porté par Rémi Garde, N’Gotty ou encore le désormais médiatisé Bruno Génésio, jouit d’une grande popularité parmi les fans. Sans doute parce qu’il marque le retour du scapulaire sur le maillot blanc, disparu au profit du rouge et des rayures pendant quelque temps. Sans doute aussi parce que le sponsor « Le 69 » (ex-Paru Vendu) donne à cette tunique un cachet bien particulier. Quoi qu’il en soit, il fait partie des maillots collectors de l’Olympique lyonnais. Esthétiquement, c’est réussi.

Peut-être moins réussi d’un point de vue purement esthétique, le maillot de la saison 2001-2002 revêt bien évidemment une aura particulière dans le cœur des Gones. Parce qu’il a été porté lors de la victoire face à Lens, synonyme de premier titre de champion de France. Question maillots extérieurs, on a le droit comme souvent à de belles perles fluorescentes. Attention les yeux.

Un maillot pas comme les autres

Pour la finale de la Coupe de France 2012, les designers de l’OL mettent au point un maillot noir avec des motifs 3D censés rendre hommage à l’histoire de la ville : la naissance du cinéma grâce aux frères Lumière, les premières années des Gones, les bâtiments de la ville. Un maillot vendu avec une paire de lunettes 3D, ce n’est quand même pas commun. À chacun de se faire son avis sur ladite tunique.

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