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Rolls Reus

Par Julien Duez
Rolls Reus

En 2012, Marco Reus était le petit prince du football allemand. Puis, à force de graves blessures à répétition, on a fini par perdre espoir. Il ne fallait pas. Le blondinet est aujourd’hui capitaine du BvB et en pleine possession de ses moyens. Voilà pourquoi il ne faut pas manquer le Clásico allemand ce samedi (15h30). Parce qu’on y verra le meilleur Marco Reus de tous les temps. À 29 ans.

Chaque week-end est là pour le rappeler : la saison de Bundesliga 2018-2019 est la plus palpitante depuis longtemps. Parce que la concurrence est féroce et qu’à ce rythme, le Bayern pourrait bien finir par manquer la passe des sept titres consécutifs. Au Borussia Dortmund, les raisons de se réjouir sont multiples. En dehors d’une place de leader en championnat et d’une qualification déjà acquise pour les huitièmes de la Ligue des champions, les fans peuvent compter sur un groupe solide emmené par un capitaine qui revient de loin : Marco Reus, « le meilleur qu’on ait jamais vu » . Le compliment est signé Ottmar Hitzfeld. Face à Schalke 04, l’ennemi juré, Reus sera titularisé pour la quatorzième fois en quatorze journées. Et c’est déjà une belle performance en soi.

Stronger than ever

Parce que Marco Reus revient de loin. La liste de ses trophées pèse presque autant que son bilan à l’infirmerie. Lorsqu’il est honoré du titre de footballeur allemand de l’année en 2012, on croit alors voir poindre le futur du ballon rond outre-Rhin. Mais une série de méchantes blessures va venir gâcher la fête : rupture du ligament syndesmotique, puis de la cheville en 2014, suivie d’une pubalgie en 2016, avant un problème aux tendons en 2017, prélude au scénario du pire : les croisés. Et ce ne sont là que les plus importantes. Autant dire que son parcours en aurait dégoûté plus d’un. Surtout quand, à l’échelle internationale, cela implique des forfaits à la Coupe du monde 2014 et à l’Euro 2016, que Reus aurait pu disputer dans la fleur de l’âge.

Mais le natif de Dortmund est un battant : « Vous devez vous motiver mentalement. La patience est nécessaire. Vous devez vous dire : d’accord, maintenant c’est comme ça, il faut juste faire avec. Il y a des choses bien pires dans la vie. C’est pourquoi les blessures sont des défis pour moi » , explique-t-il au mois de mars. Avant de revenir plus fort que jamais. Le chat noir qui l’accompagnait semble mort et enterré. Depuis la fin de sa blessure aux croisés en février, Marco Reus a joué 94% des matchs de son club, contre 68% sur l’ensemble du reste de sa carrière. Cette saison, il n’a manqué aucune rencontre toutes compétitions confondues depuis le début de la saison et cumule même 100% de temps de jeu en Coupe d’Europe. De plus, avec un but marqué toutes les 125 minutes en championnat, son ratio n’a jamais été aussi élevé. Et il entend bien être à nouveau décisif ce samedi lors du Revierderby.

Captain discrétion

Tous ces paramètres font qu’en début d’année, le BvB lui propose une prolongation de contrat jusqu’en 2023. Naturellement acceptée. À terme, Marco Reus aura 34 ans et aura passé 21 ans de sa vie avec le maillot des Schwarzgelben sur les épaules. De quoi s’assurer un statut de légende du club, chose devenue rare dans le football moderne. Cette fidélité à toute épreuve a poussé Lucien Favre à lui confier le brassard de capitaine au mois d’août dernier lors d’un amical de préparation contre Rennes. Une charge relevée avec fierté, sans pour autant prendre la grosse tête. Reus renvoie davantage l’image d’un intégrateur de jeunes talents (Jadon Sancho et Jacob Bruun Larsen en tête, lesquels voient en lui un « exemple » ) que d’un chef de meute.

Cette humilité n’a rien de faux et s’explique par le fait qu’il donne la priorité au collectif plutôt qu’à ses propres performances. Lui qui déclarait en janvier être prêt à « donner tout (s)on argent pour être en bonne santé et pouvoir faire(s)on job » a retrouvé la foi en évoluant désormais au poste qui lui convient le mieux : derrière l’attaquant de pointe. « J’ai le sentiment d’être constamment dans le jeu. Beaucoup de ballons et de duels passent par le milieu. Cette présence permanente me fait du bien et me permet d’avoir un bon aperçu du jeu. » Celui qui l’a compris en premier ? Lucien Favre bien sûr. Cette saison, Reus a retrouvé son coach favori, dont il avait déjà croisé la route à Mönchengladbach pendant une saison et demie. Et si les planètes restent alignées, peut-être Joachim Löw comptera-t-il sur lui pour pallier le départ de Mesut Özil en équipe nationale. On pourra alors dire que la boucle est bouclée.

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Par Julien Duez

Propos de MR recueillis par Goal et la Süddeutsche Zeitung.

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