S’abonner au mag
  • Liga
  • J2
  • Atlético-Rayo Vallecano

Rodri, l’œil du tigre

Par Antoine Donnarieix
Rodri, l’œil du tigre

Première recrue estivale de l’Atlético, Rodrigo Hernández Cascante va bientôt obtenir ses premières minutes en Liga sous les couleurs de sa nouvelle équipe. Grand espoir du foot espagnol, ce milieu de terrain pourrait changer le style de jeu des Colchoneros sur le long terme. Voilà pourquoi.

Sourire visible sous ses lunettes, Enrique Cerezo accueille l’ancien petit garçon devenu homme. « Je ne vais pas t’expliquer la signification de porter le maillot de l’Atlético, tu la connais déjà. Bon retour à la maison ! » La recrue en question n’est pas anodine pour le président des Matelassiers. Considéré depuis sa jeunesse comme « un milieu au talent extraordinaire » , Rodri va revêtir le numéro 14 pour l’exercice 2018-2019 de Liga. Un maillot porté par Diego Simeone ou Gabi Fernández jusqu’à la saison dernière. Un numéro devenu par conséquent symbole de sacrifice, engagement, lutte, personnalité et travail acharné pour la « famille atlética » . Pour ses premières paroles après son retour au bercail, la tourelle de 22 ans annonce la couleur. « Simeone et Gabi ont laissé des traces indélébiles ici, pas seulement dans le jeu, mais aussi dans le leadership. C’est quelque chose que je souhaite apprendre. Mon histoire commence aujourd’hui et j’aimerais beaucoup suivre leur chemin. » Reste que sur sa route, le bonhomme pourrait aller jusqu’à changer le système tactique du Cholo. Rien que ça.

Passage en sous-marin

Les comparaisons entre Rodri et ces anciennes gloires laissent pourtant entrevoir une différence de taille. Pendant que Simeone mesure un mètre soixante-dix-sept et que Gabi atteint le mètre quatre-vingts, le milieu défensif actuel des Rojiblancos dépasse son prédécesseur de onze centimètres. Un gabarit rare pour un milieu de terrain espagnol, mais qui ne saurait trahir des facultés exceptionnelles dans l’organisation du jeu. Durant l’été 2015, le crack est titulaire en finale de l’Euro U19 contre la Russie aux côtés de Marco Asensio et Dani Ceballos dans l’entrejeu de la Rojita (2-0). Depuis deux ans déjà, le Madrilène de naissance s’est trouvé un nouveau point de chute au centre de formation de Villarreal. La raison ? L’Atlético a laissé filer son poulain à cause de… sa petite taille. « Le football est cruel, mais il ne faut pas s’arrêter à ça, explique l’intéressé dans une interview sur le site de Qué !, journal hebdomadaire espagnol. Dans la vie professionnelle, la cruauté est naturelle. Soit t’es bon, soit tu sors. »

Comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la fin d’année 2015 lui offre la possibilité de briller avec l’équipe première du sous-marin jaune à la suite de l’indisponibilité de Bruno Soriano, capitaine et métronome de l’équipe. Et depuis ? Une implication progressive au sein des Amarillos, un statut de taulier obtenu en 2017-2018 avec 48 matchs joués toutes compétitions confondues, mais surtout un statut de meilleur récupérateur de la Liga avec 320 ballons chipés à ses adversaires, soit une moyenne de 8,6 interceptions par match. En plus d’être un excellent ratisseur, Rodri cumule les bons points grâce à son ample couverture de balle pour conserver le ballon, une défense vers l’avant et une capacité à s’éloigner du pressing avec un sang-froid déconcertant. Profil de tour de contrôle oblige, le Barça souhaitait s’offrir les services du bonhomme. Sans succès, le retour aux sources pour 20 millions d’euros et un contrat de cinq ans étant déjà prévu depuis l’hiver dernier entre Villarreal et l’Atlético.

L’héritier de Busquets

Cerise sur le gâteau : ce transfert en direction de la capitale ouvre une voie royale afin d’aller chercher les étoiles. Appelé en mars dernier par Julen Lopetegui pour les matchs amicaux contre l’Allemagne (1-1) et l’Argentine (6-1), Rodri laissait finalement les heureux élus partir à la conquête de la Russie. Un mal pour un bien, car aujourd’hui, la question de la succession de Sergio Busquets arrive sur toutes les lèvres espagnoles. Tel un maître jedi, Bruno Soriano a déjà distribué tout son savoir au padawan Rodri. Son départ vers l’Atlético ne peut que lui permettre d’apprendre aux côtés des meilleurs et former ainsi un milieu à trois têtes pour l’Espagne, en compagnie de Koke et Saúl Ñíguez. Une ébauche de leur association a déjà eu lieu lors de la Supercoupe d’Europe contre le Real Madrid à Tallinn (4-2), interrompue par sa sortie prématurée à vingt minutes de la fin du temps réglementaire, quand l’Atlético était mené 2-1. Preuve que malgré ce savoir-faire dont cet admirateur de Zinédine Zidane pourra faire bénéficier le « meilleur effectif de la Liga » , Rodri doit encore intégrer méthodiquement la rigueur tactique du Cholo. Parce que tout animal nécessite un bon dressage.

Dans cet article :
Dans cet article :

Par Antoine Donnarieix

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

20
Revivez France-Belgique (2-0)
Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Real Madrid

Koke

21
Revivez Espagne-Allemagne (2-1)
Revivez Espagne-Allemagne (2-1)

Revivez Espagne-Allemagne (2-1)

Revivez Espagne-Allemagne (2-1)
41
Revivez Espagne-Géorgie (4-1)
Revivez Espagne-Géorgie (4-1)

Revivez Espagne-Géorgie (4-1)

Revivez Espagne-Géorgie (4-1)
01
Revivez Albanie-Espagne (0-1)
Revivez Albanie-Espagne (0-1)

Revivez Albanie-Espagne (0-1)

Revivez Albanie-Espagne (0-1)
30
Revivez Espagne - Croatie (3-0)
Revivez Espagne - Croatie (3-0)

Revivez Espagne - Croatie (3-0)

Revivez Espagne - Croatie (3-0)

Espagne