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Robert Malm : « Le GF38 possède une place particulière dans ma carrière »

Propos recueillis par Antoine Donnarieix
Robert Malm : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Le GF38 possède une place particulière dans ma carrière<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Avant d’apparaître comme le monsieur Ligue 2 à l’antenne de beIN Sport, Robert Malm était un buteur aussi instinctif que véloce. À l’heure où le Grenoble Foot 38 se rapproche de plus en plus d’une accession au National, le consultant apporte tout son soutien à sa famille iséroise.

Bonjour Robert. Le GF38 vient d’enchaîner sa neuvième victoire consécutive en CFA ce samedi (victoire 1-0 contre Annecy à domicile, ndlr)… Il reste trois journées, Grenoble possède six points d’avance. Est-ce que cette fois, c’est enfin la bonne pour le National ? Ça doit être la bonne ! Avec six points d’avance et la victoire à trois points, il reste neuf points à distribuer. Avec une victoire le week-end prochain contre Raon, ça devrait sentir bon… Après, si cette journée n’est pas celle de la montée officielle, ça va le faire pour la suivante. Il y a un pied en National, mais maintenant il faut mettre l’autre. De préférence, on aime toujours valider une montée à domicile avec les supporters, mais si le club peut le faire à l’extérieur, il ne faut pas s’en priver.
La journée suivante, Grenoble reçoit Le Puy, son dauphin au classement… Ce serait encore plus beau de monter après ce match contre Le Puy… Mais il faut être pragmatique. Un match face au Puy avec la montée déjà en poche, ça permet de faire un dernier match de gala sympa au stade des Alpes. Je fais confiance aux Red Kaos pour mettre l’ambiance quoi qu’il arrive !

Malgré ton poste de consultant depuis Paris, tu arrives à suivre l’actualité du club ?Je les suis par les réseaux sociaux déjà, avec le fil d’actualité. Et puis il m’arrive aussi de prendre des nouvelles par le biais du coach, ou même Max Marty que j’ai de temps en temps au téléphone. Ce n’était pas une saison gagnée d’avance, parce que Grenoble comptait des points de retard en première partie de saison sur la tête, les souvenirs des saisons précédentes revenaient en tête… Mais voilà, le GF38 possède une place particulière dans ma carrière, dans ma vie. Je suis toujours attaché au club et à la ville. Je vais même jusqu’au rugby, pour te dire ! Max Marty, Alain Fessler, Roger Garcin… Ce sont des personnes avec qui je reste en contact. D’ici un ou deux ans, j’espère revenir pour commenter la Ligue 2 !

Le club est entraîné par Olivier Guégan depuis le début de la saison, qui entraînait le Stade de Reims en Ligue 1 au début de l’année 2016. Est-ce que le fait d’avoir un coach qui connaît le très haut niveau permet à Grenoble d’acquérir d’aussi bons résultats ? Ça peut être à double tranchant. Grâce à son expérience, cela permet d’anticiper certaines choses. Mais aujourd’hui, il faut dire que la CFA est un monde très particulier, que les entraîneurs de Ligue 1 ne connaissent pas tous forcément. Olivier parvient à être l’homme de la situation, car il donne de l’unité et du dynamisme à son groupe. Le temps est une donnée que l’on n’aime pas trop utiliser dans le football, mais en ce qui concerne Olivier, cela a tout son sens. Il a mis sa méthode en place, a trouvé son onze et a su choisir les mots justes pour permettre au GF d’être premier de son groupe. Parce que c’est aussi ça, la grande difficulté de la CFA : seul le premier de la poule monte ! Olivier fait du bon boulot, mais le chantier est encore énorme. Grenoble ne peut pas se contenter du National, donc il faut bien négocier cette fin de saison pour préparer son recrutement et affronter ce nouveau championnat.

Quand tu vois le club jouer depuis cinq saisons en division amateur, ça te fait quoi ? C’est triste. Je ne pensais pas que le club pouvait en arriver là. On a même craint encore pire… Quand j’y étais et que j’habitais dans la région, il y avait eu des pourparlers pour réintégrer l’effectif et aider le club à se maintenir en Ligue 2. Financièrement, le club a traversé une période de vide, et il n’aurait jamais dû descendre aussi bas. Grenoble avait une place importante dans le football professionnel. Descendre de Ligue 1 en Ligue 2 d’accord, mais de la Ligue 2 à National, ce n’était pas acceptable.

C’était même de la Ligue 2 à la CFA2… Oui, la DH n’est pas passée loin. Heureusement que des personnes comme Alain Fessler et d’autres qui ont pris la suite se sont mobilisées, sinon il n’y aurait peut-être plus de club à l’heure qu’il est.

Revenons sur ton passage à Grenoble. Tu arrives au club de Wasquehal, quand ton cousin Mickaël Dogbé, autre légende du club, signe à l’AS Saint-Étienne. Comment as-tu vécu cette succession ? Alors, l’histoire est un peu différente. Je n’arrivais pas à Grenoble pour lui succéder parce qu’à la base, on devait jouer ensemble. C’est ce qui était prévu au départ. Mais pour l’anecdote, j’avais eu comme mon cousin une proposition de l’AS Saint-Étienne, que j’ai refusée. Ensuite, Mickaël a fait le choix de partir, même si j’ai cherché à le convaincre de rester. Mais son choix était acté… Et c’est là que j’ai donc opté pour avoir son numéro 11 au club. J’aurais bien aimé pouvoir jouer avec lui, ça aurait pu être explosif. Mais au moins, on aura joué l’un contre l’autre (rires) !

Pendant les trois années que tu as passées au GF38, tu avais cette réputation de joueur avec une volonté énorme. Où est-ce que tu allais chercher ce mental de combattant ?Je partais dans la logique où j’avais le droit de ne pas être bon, mais je n’avais pas le droit de refuser de me battre. Même si sur le plan technique ce n’est pas ça, l’abnégation doit être là pour arracher un ballon, un but. Pour être prêt comme ça, il fallait être au top physiquement. Je ne cherchais pas à économiser mes courses, mais je me souviens que Dominique Cuperly était là pour me canaliser. Moi, je voulais faire l’entraînement comme tout le monde, mais vu que je faisais partie des plus âgés, le coach demandait à ce que je me repose avant les autres. J’étais un joueur généreux dans l’effort, et ça m’a sûrement desservi au moment de conclure des actions de but, où la lucidité manquait.
Quand on pense à Robert Malm au GF38, on pense directement à ton association en attaque avec Sergio Rojas. Tu gardes encore contact avec lui ? Sergio est rentré en Argentine depuis. On s’appelle au moins une fois dans l’année, par plaisir. On échange aussi par les réseaux sociaux. Ce duo, c’était que du bonheur. Sur les trois saisons cumulées, on doit être autour de soixante buts… Ce qui faisait notre force, c’était la complémentarité dans le jeu : je prenais la profondeur, et lui pouvait garder la balle, tourner autour de la défense. Ce n’était pas nécessaire de se parler beaucoup, on se comprenait sur le terrain. Même en dehors du terrain, on restait proche. Avec Thierry Debès, on formait le trio des vieux. J’espère que Grenoble retrouvera un duo du même acabit bientôt.

Depuis ton départ du GF en 2005, est-ce que tu as eu l’occasion d’aller voir un match au nouveau Stade des Alpes ?J’ai même fait une bonne partie de la saison 2010-2011 au stade ! Quand j’ai terminé ma carrière à Cannes, je suis revenu habiter à Grenoble où j’avais une maison. J’allais les voir jouer, ils venaient de descendre de Ligue 1… Le seul regret que j’ai, c’est de n’avoir jamais foulé cette pelouse en tant que joueur, étant donné le retard dans la construction. J’espérais vraiment pouvoir marquer un jour dans ce stade. Finalement, on a fait partie de la base du projet, et c’est la vague suivante qui en a profité ! Moi, j’ai plus été spectateur que joueur.

Un an après ton départ, tu pars jouer la Coupe du monde 2006 en Allemagne avec la sélection togolaise… Quand tu jouais pour Grenoble, tu pensais déjà à revêtir un jour le maillot des Éperviers ? L’histoire avec les Éperviers, elle remonte à 1996 de mémoire. Déjà, la sélection voulait que je vienne jouer absolument. Mais secrètement, j’envisageais d’autres projets. J’ai connu les sélections de jeunes, j’ai fait mon service militaire avec des futurs champions du monde, des joueurs entrés ensuite chez les A, donc je retardais cette option parce que je ne me disais « Pourquoi pas moi ? »

Qui était avec toi au service militaire ? Il y avait Lilian Thuram et Alain Boghossian. Après, j’ai aussi connu Florian Maurice, Tony Vairelles, Frédéric Déhu, Jérôme Alonzo… Avec Roger Lemerre en tant qu’entraîneur, c’était en 1993. Donc voilà, c’était une belle équipe ! J’avais bien progressé à leur contact, et je me disais que ça pouvait m’arriver. Mais pour reparler de cette Coupe du monde 2006, je l’ai disputé avec le Togo parce que ça faisait un moment qu’ils me voulaient. Stephen Keshi d’abord, puis Otto Pfister qui me suivait avec Brest. J’ai été convaincu.

On va faire un pacte : si Grenoble monte, est-ce que tu peux demander aux responsables de beIN Sports de couvrir les matchs de Grenoble en National, en même temps que la Ligue 2 ? (Rires) Je vais être franc avec toi, nous n’avons pas les droits du National ! Donc à un moment donné, on peut passer le pacte qu’on veut, on ne pourra pas diffuser les matchs de Grenoble sur beIN Sports ! Après, je peux te promettre que je vais continuer à suivre les résultats de Grenoble, et d’ailleurs ça fait deux saisons qu’on donne aussi les résultats du National. J’espère que l’an prochain, je pourrai annoncer ceux de Grenoble, et terminer par dire qu’ils montent en Ligue 2 !

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