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Reims accélère, Lorient et Brest s’accrochent

Par Adrien Hémard
Reims accélère, Lorient et Brest s’accrochent

En attendant les deux chocs entre Ajaccio et Le Havre samedi, et Nîmes et Clermont lundi, le leader rémois a creusé l'écart dans une soirée marquée par les hommages à Johnny, le réveil de Nancy et la confirmation brestoise. Voilà ce qu'il faut retenir de la dix-huitième journée de L2.

L’analyse définitive de la journée : 2017-2018 : Reims jouera en Ligue 1 la saison prochaine.

Si le titre de champion d’automne décroché ce vendredi soir par le Stade de Reims valide le superbe début de saison des Champenois, il n’est que le signe d’une destinée déjà écrite : Reims retrouvera la Ligue 1 à l’issue du championnat. La victoire des hommes de Guion ce soir à Niort, à l’image de celle arrachée à Ajaccio il y a deux semaines, en est la preuve. Bousculés et menés par de valeureux Niortais à la pause, les Rémois ont été inexistants, si ce n’est inquiétants. Mais ils sont revenus avec les dents longues sur la pelouse. C’est d’abord l’inévitable Diego qui égalisait dès la reprise, avant que Rémi Oudin ne débloque son compteur. D’abord insipide et inoffensif, Reims a inversé la tendance en un petit quart d’heure grâce à un réalisme glaçant, avant de gérer la fin du match en patron. Le champagne est déjà au frais.


Vous avez raté Brest-Bourg Péronnas . Et vous n’auriez pas dû

Pour ceux qui en doutaient, Jean-Marc Furlan est bien le Hervé Renard de la Ligue 2. Partout où il passe, l’ancien coach de Troyes développe un jeu offensif aussi léché qu’efficace. Car comme avec l’ESTAC, Furlan est en train de transformer au fil des matchs le Stade brestois en prétendant crédible à la Ligue 1. La balade de ce vendredi contre Bourg-Péronnas l’a confirmé. Idéalement lancés par un penalty transformé par Jessy Pi, les Brestois ont régalé Francis-Le Blé toute la soirée. Après avoir longtemps buté sur un Deneuve inspiré, c’est Berthomier, l’ancien de Bourg, qui a conclu une énième superbe action collective à l’heure de jeu, avant que Sissoko n’offre le 3-0 d’une balle piquée. En face, BPP n’a rien montré et glisse dangereusement au classement. Peu de suspense donc, mais du spectacle, des combinaisons et trois buts : le Stade brestois sera certainement au rendez-vous en mai, après son début de saison au diesel.


La question bête de la soirée : Charléty battra-t-il son affluence de ce soir ?

20 000 places en plein cœur d’une métropole de sept millions d’habitants, mais une triste moyenne de 2 279 spectateurs par match : c’est le bilan du Paris FC cette saison au stade Charléty. Séduisants sur la pelouse et surprenant quatrièmes de Ligue 2, les Franciliens n’attirent pas les foules dans leur froide enceinte. Mais ce vendredi, le PFC accueillait le RC Lens et son peuple Sang et Or. Privés du début de match à cause des bouchons aux abords de la capitale en vue de l’hommage à Johnny demain, plus de 1 500 Lensois sont venus enflammer un stade visiblement trop grand pour son occupant. De quoi pulvériser le record d’affluence de la saison – 4 000 spectateurs contre Lorient – du PFC pour le dernier match à domicile de cette phase aller. Et même si Paris joue toujours la montée en fin de saison, parviendra-t-il à battre son nouveau record d’affluence ?


L’image de la soirée : Les 22 ans des Merlus Ultras.

La Ligue 2 est souvent raillée pour ses faibles affluences, le FC Lorient pour sa timide ambiance. Sauf que ce soir les Merlus ultras ont fait exception à la règle pour fêter leurs 22 ans.

Pratique pour cacher les sièges vides.


L’homme de la soirée : Johnny Hallyday

Dans le monde du foot, il sera toujours lié au fiasco de la Coupe du monde 2002 avec son hymne pour encourager l’équipe de France. Mais ce soir, pour rendre hommage au seul homme qui pouvait électriser le Stade de France, la LFP avait d’abord décidé de bombarder du Johnny dans les enceintes de tous les stades de France pour l’entrée des joueurs. Certains clubs lui ont même rendu hommage via écran géant, alors que les joueurs de Tours mimaient un solo de guitare avec le poteau de corner après leur ouverture du score. Ce sont ensuite les commentateurs de beIN Sports qui ont multiplié les jeux de mots pendant toute la soirée. Johnny a même causé le retard des 1 500 lensois qui avaient fait le court déplacement jusque Paris. Mais, surtout, Jean-Marc Furlan a fêté la victoire brestoise en entonnant Je te promets. Ou l’art d’allumer le feu sous la Domino’s.


Les charts :

→ Top 3Florian Martin : De retour à Lorient où il a été formé, le chef de meute des Lionceaux a une nouvelle fois été le meilleur Sochalien sur la pelouse. Il a même ouvert le score contre le cours du jeu pour les siens d’une martinade, comprenez une mine du gauche dans la lucarne. Indispensable.

Youssouf Hadji : À 37 piges, l’éternel buteur nancéien continue de piquer avec les Chardons. Auteur de sept buts en quatorze matchs cette saison, Hadji en a planté deux autres ce soir pour sortir son équipe d’un match piégeux chez la lanterne rouge, dont un penalty qu’il a chipé à Amine Bassi. Patron.

Cristian Lopez : Après son doublé contre Reims en Coupe de France le week-end dernier, le goleador Sang et Or remet ça contre le Paris FC pour maintenir le Racing dans un match accroché.

→ Flop 3Youssouf Koné : Pas réveillé au coup d’envoi, il s’est laissé déborder après quelques secondes de jeu sur l’ouverture du score des Chamois. Le début d’une sale soirée pour le latéral gauche rémois, qui a pris l’eau pendant toute la première mi-temps, peu aidé par Diego. Sauf que le Brésilien a, comme toujours, marqué, lui.

Jean-Ricner Bellegarde : Expulsé pour deux semelles grossières, le capitaine lensois a abandonné ses troupes sur la pelouse de Charléty, après avoir été devancé sur le corner amenant le second but parisien. Sans lui, les Lensois ont égalisé.

Baptiste Aloé : Solide depuis le début de saison, le défenseur valenciennois a craqué après l’égalisation surprise de Quevilly, laissant les siens à dix contre onze. Une expulsion fatale à VA, qui a ensuite été incapable de reprendre le jeu à son compte. Deux points de perdus.


Ils l’ont dit :

Jean-Marc Furlan, en deuil : « J’ai chialé comme un gosse. C’est une perte immense pour la France. J’ai dit aux joueurs d’acheter une quarantaine de T-shirts, décrété huit jours de deuil et mis du Johnny toute la matinée. »

Éric Sikora, lèche-cul : « Le PFC était en National et a certes pris la place de Bastia. Mais ils font un super départ avec des bons joueurs, un coach intelligent. C’est un club qui ne fait pas n’importe quoi, notamment chez les jeunes. Ce n’est pas le hasard. »

Emmanuel Da Costa, entraîneur de Quevilly-Rouen, incapable de gagner à l’extérieur : « Nous, on considère qu’on a gagné à l’extérieur puisqu’on a battu Nancy qu’on a reçu au Mans. » Politique.

Francis Graille, président de l’AJA, quinzième au coup d’envoi : « On va arrêter de regarder derrière et regarder un peu devant. Je vise toujours vers le haut. » Prophète ?


La stat inutile de la soirée

52, soit le pourcentage des buts rémois inscrits du pied gauche depuis le début de la saison en Ligue 2. Sans compter les deux de cette soirée.

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