S’abonner au mag
  • Espagne
  • Real Madrid

Ramos, drôles de contrôles

Par Adrien Candau
Ramos, drôles de contrôles

Alors que le Real vient de se faire dérouiller par Eibar en Liga, le club merengue doit aussi composer avec les éléments dévoilés par Football Leaks. Le consortium de journalistes d'investigation EIC avance en effet que Sergio Ramos aurait été contrôlé positif à un corticoïde après la finale de la C1 2017, avant d’être blanchi par l'UEFA. Puis aurait pris des libertés quant à la procédure des contrôles antidopage le 15 avril dernier, en prenant une douche avant qu'on puisse l'examiner. Le tout, sans que le Real Madrid ne soit manifestement sanctionné par les autorités compétentes.

Parfois, les suspicions, qu’elles soient justifiées ou non, peuvent tenir à peu de choses. En l’occurrence, dans le cas du Real Madrid et de Sergio Ramos, à un petit flacon anodin de 110 millilitres d’urine, donné par le capitaine merengue au contrôle antidopage, quelques minutes après la finale de la C1 2017. Un match qui voyait le Real pulvériser la Juventus quatre buts à un. Simple comme une seconde Ligue des champions avalée d’affilée par les Madrilènes. Ou peut-être pas.

Formulaire amer

Car il y aurait un petit bug dans l’infaillible matrice madrilène, croit savoir l’European Investigative Collaborations (EIC), le regroupement de journalistes à l’origine des Football Leaks. Rien à voir avec l’actuelle décevante saison de la Maison-Blanche, qui vient de se faire dérouiller par Eibar trois buts à zéro ce samedi. Le consortium de journalistes d’investigation s’est lui intéressé à l’échantillon prélevé sur Ramos après la finale de la C1 2017, qui contiendrait des traces de dexaméthasone, un puissant glucocorticoïde. À savoir, une molécule autorisée si elle est injectée par voie intra-articulaire plus de vingt-quatre heures avant la rencontre, à condition que le traitement soit mentionné dans le formulaire accompagnant le contrôle.

Un formulaire que le Real aurait bien rempli, mais en indiquant que le défenseur aurait reçu des injections de Celestone Chronodose. Soit une molécule proche de la dexaméthasone, qui appartient aussi au groupe des glucocorticoïdes. Reste que la prise de dexaméthasone n’aurait donc pas été mentionnée par le Real à l’UEFA. À en croire l’EIC, le médecin du Real, Mikel Aramberri, plaiderait une étourderie et aurait simplement confondu les deux substances, qui restent très proches. Une explication qui semble avoir satisfait l’UEFA qui, selon l’EIC, aurait mis hors de cause Ramos, passé l’éponge et simplement demandé au Real d’être plus vigilant à l’avenir.

Affaires de douche

En soi, a priori rien de gravissime donc, même si l’événement ne serait pas tout à fait isolé, selon d’autres informations que se serait procurées l’EIC. À en croire le consortium d’investigation, le 15 avril 2018, Sergio Ramos aurait été désigné pour un contrôle à la fin d’un match contre Málaga, en championnat. C’est l’agence nationale espagnole, l’Aepsad, qui se serait alors chargée de la besogne. La routine. Sauf que Ramos aurait demandé à prendre une douche avant de relâcher ses sphincters pour les besoins de la cause antidopage. Problème : c’est strictement interdit par la procédure, pour la raison simple que cela permet d’éviter qu’un athlète n’en profite pour uriner tranquillement sous la douche, ce qui fausserait les résultats du contrôle.

Mais Ramos, agacé, n’en aurait fait qu’à sa tête et aurait finalement pris sa douche en présence du contrôleur. Ce qui pourrait s’apparenter à une obstruction au contrôle, si les faits étaient avérés : théoriquement, le joueur serait passible de deux ans de suspension et le club d’une amende et d’une réduction de points. Finalement, l’affaire semble là encore se tasser, alors que l’EIC indique avoir contacté l’agence antidopage espagnole, qui lui aurait simplement expliqué que « les résultats de l’enquête n’avaient mis au jour aucun fait qui pourrait permettre de conclure à l’existence d’un acte violant la réglementation antidopage. »

Pas de côté

L’EIC avance qu’une autre entorse au règlement aurait eu lieu dans le vestiaire madrilène en février 2017. Lors d’un contrôle surprise de l’UEFA, qui aurait entre autres choses agacé Cristiano Ronaldo, le Real aurait fait intervenir son propre staff médical pour procéder aux prélèvements, sous la surveillance des contrôleurs officiels. Le cas échéant, impossible de falsifier les échantillons, puisque les contrôleurs étaient présents. Mais il s’agirait d’un nouvel écart à l’encontre des procédures habituellement fixées par les autorités concernées. Un ensemble de petits pas de côté qui, s’ils étaient avérés, feraient donc un peu désordre dans la gestion millimétrée du plus grand club du monde.

Et le Real dans tout ça ? Le club s’est simplement fendu d’un communiqué pour expliquer que « Sergio Ramos n’a jamais enfreint le règlement sur le contrôle antidopage. » avant de préciser que « l’UEFA a demandé des informations opportunes et a clos l’affaire immédiatement, comme d’habitude dans ces cas, après vérification par les experts de l’Agence mondiale antidopage (AMA) et de l’UEFA elle-même » . Concis et efficace. Même, si, en cas de prochain test antidopage, on a le droit d’imaginer que Sergio Ramos ira d’abord faire pleurer le colosse sous les yeux de ses contrôleurs, avant de se décider à passer sous la douche.

Dans cet article :
Dans cet article :

Par Adrien Candau

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

20
Revivez France-Belgique (2-0)
Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Real Madrid

Actus C. Ronaldo

Espagne