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Qué pasa, Negredo ?

Par Antoine Donnarieix
Qué pasa, Negredo ?

Tandis que Valence est à la lutte pour obtenir une qualification directe en Ligue des champions, son buteur, Álvaro Negredo, reste en dedans. Une petite surprise pour le bastion ché, au vu du passif de l'ancien Sévillan.

Nul n’est prophète en son pays. Cette expression issue des Évangiles selon Luc et Matthieu colle parfaitement à la situation actuelle d’Álvaro Negredo, un homme capable de se faire tatouer sur l’avant-bras gauche un chapelet, qu’il embrasse religieusement à chaque but. C’était d’ailleurs son habitude l’an passé à Manchester City. Acheté pour 29 millions d’euros lors de l’été 2013, le Madrilène de naissance n’aura aucun mal à s’acclimater à la Premier League, plantant tout de même 29 buts en 49 matchs toutes compétitions confondues avec les Citizens. Ancien coéquipier au FC Séville, Julien Escudé se souvient du garçon. « C’est le prototype du joueur robuste, avec un gabarit assez imposant et excellent joueur de pivot avec une grosse frappe de balle, résume l’ancien Bleu. C’est un besogneux, un travailleur pour l’équipe. Il a beaucoup de volonté et cherche toujours à bien faire. À Séville, il voulait prouver rapidement, mais il a dû attendre avec la concurrence de Kanouté et de Fabiano. » Lors du match décisif contre West Ham pour la 38e et dernière journée de championnat, Negredo joue seulement quatre minutes, mais sa saison, pleine au point de vue sportif, sera couronnée de la meilleure des façons. Un titre de champion d’Angleterre célébré avec, à ses côtés, Edin Džeko, Sergio Agüero ou encore Stefan Jovetić. Álvaro célèbre ce titre sur la pelouse l’Etihad Stadium, avec sa fille et sa femme, sourire aux lèvres. Le bonheur est dans le pré, mais la situation ne va pas tarder à devenir plus opaque.

Le râteau brésilien

Le titre en poche, El Toro ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Vainqueur de l’Euro 2012 avec l’Espagne, Negredo se voit bien faire partie des 23 noms prêts à s’envoler pour le Mondial brésilien. Fin mai, l’annonce officielle du groupe par Vicente del Bosque ne contient pas le nom d’Álvaro Negredo. Les attaquants seront Diego Costa, fraîchement nationalisé, Fernando Torres, en plein blues à Chelsea, et David Villa, meilleur buteur de l’histoire de la Roja. « Forcément, cette non-convocation lui a mis un coup au moral, analyse Escudé. Comme tout international, quand tu n’es pas appelé, il y a de la déception. Et puis là, c’était l’Espagne. Être le numéro 9 du champion du monde en titre, ça laisse rêveur. En plus, il sortait d’une belle année en équipe nationale. À chaque fois qu’il rentrait, il marquait, ou du moins il était bon. Ne pas le voir dans les 23, ça m’a beaucoup surpris. J’en déduis que lui aussi… » Un premier coup dur, qui va se transformer en effet boule de neige.

L’athlétique buteur se prend des vacances bien méritées pendant que ses compatriotes foirent leur tournoi. Le 21 juillet 2014, la guigne continue. Álvaro publie sur Instagram une photo de son pied droit entouré d’une attelle, avec un message en guise de diagnostic médical : « Je vous annonce que les prochains mois seront durs pour moi, puisque je souffre d’une rupture du cinquième métatarse et je serai éloigné des terrains pendant un moment ! Je reviendrai plus fort que jamais. » Un avis dont City se fout pas mal, puisque Negredo se voit prêté en septembre au FC Valence pour toute la saison. Si Valence parvient à se qualifier pour la prochaine C1 durant l’exercice 2014-2015, l’option d’achat, fixée à 28 millions d’euros, sera obligatoire pour les Murciélagos. Une option en passe de se réaliser donc, mais qui devrait laisser Peter Lim sur sa fin, car Negredo, c’est seulement 4 buts et 5 passes décisives en 25 matchs cette saison. Un ratio bien trop faible pour un attaquant de ce calibre.

Liga, je t’aime, moi non plus

Comment comprendre une telle baisse de régime ? Pour Escudé, la raison est toute trouvée : « Negredo a eu quelques soucis physiques en début de saison. Il sortait d’un club comme City, où son année avait été scindée en deux : un excellent départ, puis une perte progressive de son statut de titulaire. Là, il revenait en Espagne, et la concurrence était aussi présente, avec Rodrigo et Paco Alcácer, qui venaient juste de pointer le bout de leur nez dans la sélection espagnole. Il devait donc être au top de sa forme pour s’assurer une place de titulaire, mais ce n’était pas le cas. » Au total, Negredo mettra six journées à se remettre de sa blessure. Et si le taureau pèse sur le front de l’attaque depuis son retour, il n’est plus aussi décisif que lors de son dernier passage en Liga avec Séville, où il avait inscrit la bagatelle de 85 buts en 180 matchs. Alors, clap de fin pour le goleador de 29 ans ? Sûrement pas. « Il a les capacités pour revenir, estime Escudé. Alvaro, c’est quand même une sacrée expérience : il a joué la Ligue des champions avec un grand club, des matchs internationaux… Puis la Liga, c’est un championnat qu’il apprécie. Il est dans le meilleur âge pour un joueur de football, donc il dispose de toutes les cartes pour se refaire une santé. Et Valence devrait lui correspondre parfaitement. » Dans ce sprint final pour la troisième place avec l’Atlético Madrid, ce serait le moment idéal de le démontrer.

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