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Quand le racisme glisse sur les réseaux sociaux

Par Thomas Morlec
Quand le racisme glisse sur les réseaux sociaux

Les stades sont vides, mais le racisme continue - et ce n'est pas nouveau - de gangrener le football, notamment sur les réseaux sociaux. Après que Denis Bouanga, l’attaquant de l’ASSE, a reçu une vidéo d'insultes racistes et xénophobes par des membres des Magic Fans le 3 avril dernier, Clermont a dénoncé le même type d'attaque envers ses joueurs samedi.

« Sale négro », « l’ASSE est un club de race blanche » ou encore « Chalalalala, rentre chez toi ! » Voilà la teneur de ce qu’a reçu Denis Bouanga, l’attaquant des Verts, sur son compte Snapchat la vieille de la victoire de Saint-Étienne à Nîmes (2-0), début avril. Un Snap éphémère pris par plusieurs membres des Magic Fans 1991 dans le local du groupe ultra mythique de Sainté qui se revendique apolitique. Profondément choqué, l’international gabonais a capturé la séquence avant de la montrer à ses coéquipiers. S’il n’a pas souhaité rendre l’extrait public, le meilleur buteur des Verts a réclamé des sanctions exemplaires. Couverts de honte, les Magic Fans ont réagi dans un communiqué et ont annoncé que les auteurs de la vidéo avaient été exclus. Lors du match suivant face à Bordeaux (4-1), les Green Angels, l’autre groupe ultra stéphanois, ont répondu à ces propos avec une banderole : « Nous sommes noirs, nous sommes blancs, nous sommes jaunes, ensemble nous sommes l’ASSE. » Une enquête a été ouverte par le parquet de Saint-Étienne. Mais si cet acte est odieux, il est loin d’être isolé.

En pleine course pour la montée dans l’élite, plusieurs joueurs de Clermont Foot ont également subi des insultes racistes sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Un joueur professionnel a reçu des messages xénophobes sur Instagram, samedi 10 avril, tandis qu’un commentaire raciste a été posté en réponse à une publication mettant en avant l’arrivée de quatre jeunes joueurs au centre de formation du club auvergnat mercredi selon un communiqué de l’actuel troisième de Ligue 2. Là aussi, des procédures judiciaires sont lancées. L’identité des joueurs concernés n’a pas été dévoilée.

La haine ne connaît pas la crise

Ces dérapages insupportables ne sont pas nouveaux. Commis par une infime partie des ultras et des supporters, ils gangrenaient déjà les stades quand on pouvait s’y rendre. Exemple contemporain en Ligue 1, le 12 avril 2019, lors de la rencontre Dijon-Amiens, des cris de singes sont proférés à l’encontre du défenseur et capitaine amiénois Prince-Désir Gouano. Privés de tribunes à cause de la crise sanitaires, certains se rabattent sur les réseaux sociaux pour déverser leur haine. Et ce phénomène prend de l’ampleur. Du cyberharcèlement devenu presque banal pour les joueurs qui subissent parfois ces attaques de manière quotidienne. Pour So Foot, Quentin Bernard le relate parfaitement : « Dès qu’on fait un bon match ou que l’on commet une erreur, on se fait traiter de « fils de pute », on nous dit qu’on va « brûler notre maison ». » C’est ce qui a poussé le joueur auxerrois à quitter les réseaux sociaux. Face à la violence de ces propos, les modérateurs ne sont pas exempts de tout reproche. Les groupes ultras non plus. Pour certains d’entre eux, le défi s’annonce colossal : filtrer la minorité des membres qui posent problème pour faire disparaître les actes racistes. Le chemin promet d’être encore long.

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