S’abonner au mag
  • C3
  • J1
  • Rennes-Jablonec

Pourquoi Rennes va enfin gagner un match de poules en C3

Par Clément Gavard
Pourquoi Rennes va enfin gagner un match de poules en C3

La patience des supporters rennais a ses limites. Dans son histoire, Rennes n’est encore jamais parvenu à remporter une rencontre de C3 en phase de poules. Le club breton s’y est bien essayé en 2005, en 2007 et en 2011, en vain. Mais cette fois, l’attente est terminée et le succès est imminent. Car oui, le Stade rennais va enfin connaître son dépucelage européen cette année. Promis.

Parce qu’ils sont tombés dans le groupe de la vie Chelsea, l’AC Milan et le Betis Séville, voici les adversaires que le Stade rennais aurait pu affronter dès la phase de poules de cette Ligue Europa. La perspective aurait été très alléchante pour les supporters bretons, prêts à enchaîner les déplacements pour des matchs de gala. Mais il ne faut pas se mentir, les chances de qualification des Rouge et Noir auraient été minimes. Non, à la place, Rennes a hérité du groupe de la vie, celui de l’espoir d’être toujours européen en février prochain. Les heureux élus ? Jablonec (Tchéquie), Astana (Kazakhstan) et le Dynamo Kiev (Ukraine). Pas très glamour sur le papier, surtout qu’aucune des trois destinations n’est la porte à côté. Et si c’était ça la Ligue Europa, la vraie ? Des clubs exotiques avec des joueurs inconnus ou presque. En 2011, Rennes avait déjà goûté à une poule à la gueule de Ligue des champions (Udinese, Atlético de Madrid, Celtic FC). Pour quel résultat ? Trois points en six matchs, une dernière place et quelques regrets. « En France, l’équipe actuelle de Jablonec c’est du niveau Ligue 2, mais pas haut de tableau. Plus milieu de tableau… » , a confié l’attaquant Jean-David Beauguel, habitué du championnat tchèque, à Ouest-France. Ça tombe bien, les Rennais commencent leur campagne par Jablonec à la maison. Autant dire que ça doit passer.

Parce qu’Arrigo Sabri va montrer à l’Europe qu’il est un fin tacticien Cela ne fait même pas un an que Sabri Lamouchi officie en Ligue 1 et il a déjà séduit son monde. Propulsé sur le devant de la scène par Olivier Létang pour succéder à Christian Gourcuff, l’ancien international français a montré de quoi il était capable. Ne pas tout révolutionner, déjà. Le Franco-Tunisien a eu l’intelligence de s’appuyer sur le travail effectué par son prédécesseur, tout en apportant ses petites touches personnelles. Pour le résultat que l’on connaît. En outre, « Arrigo Sabri » – le surnom que lui donnent parfois certains tweetos rennais – sait s’adapter tactiquement.

Le jeune coach de 46 ans n’est pas fermé d’esprit. Il n’hésite pas à faire évoluer son système, à innover, même s’il peut parfois se tromper. Et il se trouve que ça a porté ses fruits sur certaines rencontres, notamment face aux gros du championnat. Dernier exemple en date au Vélodrome, où Lamouchi a choisi de renforcer son milieu pour contenir les offensives marseillaises et jouer le contre. Un plan parfait jusqu’à la pause (2-0), avant de voir ses ouailles trembler dans le deuxième acte et se faire rejoindre. Eh non, tout n’est pas parfait. Mais l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire a l’occasion d’étaler ses compétences sur la scène européenne et d’écrire une page de l’histoire du SRFC. Chiche ?


Parce que le Roazhon Park a plus de gueule que le stade la route de Lorient La dernière participation rennaise à une compétition européenne remonte à 2011. À cette époque, le Stade rennais reçoit donc l’Atlético de Madrid, le Celtic et l’Udinese au défunt stade de la route de Lorient. Les puristes se souviennent de cette enceinte pas très harmonieuse avec ses sièges verts, gris et noirs, les couleurs de la ville de Rennes. Un stade dans lequel Rennes a disputé sept matchs de poule de C3. Pour quel bilan ? 2 défaites et 5 nuls. Mais aujourd’hui, les choses ont changé. L’arène rennaise n’a pas bougé, elle se trouve toujours route de Lorient, mais elle s’est refait une beauté sous la présidence de René Ruello en 2015. D’abord un nouveau nom qui claque : le Roazhon Park. Un blase qui sent bon le Celtic FC. Et surtout, des sièges aux couleurs du club breton. Enfin. Alors quand les Rennais répondent présent et que le Roazhon Celtic Kop – le principal groupe de supporters – pond un joli tifo, ça peut laisser augurer une belle soirée. L’écrin idéal pour aller chercher cette première victoire.

Parce que la lose à la rennaise, c’est terminé Sur la dernière décennie, le Stade rennais a suffisamment ramassé. Un podium raté à quelques secondes près à cause d’un but de Nicolas Fauvergue, deux finales de Coupe de France perdues contre le voisin Guingamp en l’espace de cinq ans, une humiliation en demi-finale contre le club amateur de Quevilly, une autre finale de Coupe de la Ligue manquée face à Saint-Étienne… La liste est beaucoup trop longue. Mais tout ça, c’est terminé. La preuve ? Retour quelques mois en arrière, la saison dernière, quand le Rennes de Lamouchi s’offrait un sprint final dans la course à l’Europe. Sauf que le 14 avril, les Rouge et Noir s’inclinaient à domicile contre Metz, la lanterne rouge, avec un doublé de Nolan Roux. Il n’en fallait pas plus pour déchaîner les moqueries et les prédictions pessimistes. C’était écrit : les incorrigibles Rennais allaient encore se rétamer dans la dernière ligne droite. Que nenni ! La bande à Lamouchi a terminé avec trois victoires et deux nuls – dont un succès au Parc des Princes – sur ses cinq ultimes sorties de la saison. Suffisant pour s’installer à la cinquième place et combler les supporters. De là à devenir des winners ?

Parce qu’Hatem Ben Arfa connaît la chanson (et qu’il a les crocs) En Coupe d’Europe, l’expérience ne fait jamais de mal, loin de là. Et à 31 ans, Hatem Ben Arfa est un habitué des joutes européennes (40 matchs), il connaît donc cette sensation de remporter un match en phase de poules. Même en Ligue des champions, c’est dire. Son bilan en C3 ? Douze apparitions, cinq pions et une offrande. Dans un effectif jeune et peu expérimenté au niveau européen, ce n’est pas négligeable. En outre, après 500 jours sans tâter le cuir, HBA pourrait faire son grand retour sur les terrains lors de ce premier match de Ligue Europa contre Jablonec. Après tout ce temps, le garçon doit avoir une sacrée dalle et quelques fourmis dans les jambes. Et si le club tchèque était son premier souffre-douleur de la saison ? « Je ne me fais pas de soucis pour lui, commente Jean-David Beauguel dans Ouest-France. Je pense même qu’au match retour, il peut faire un massacre ! Et même s’il prend un tacle d’entrée. Au contraire, il réagira avec caractère et fera parler sa qualité, en mode : « T’as voulu faire ça, tu vas manger ! » » Bordel, ça donne envie !
Dans cet article :
Dans cet article :

Par Clément Gavard

Articles en tendances

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Dernières actus

20
Revivez France-Belgique (2-0)
Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Revivez France-Belgique (2-0)

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Jablonec

00
En direct : Jablonec - Rennes
En direct : Jablonec - Rennes

En direct : Jablonec - Rennes

En direct : Jablonec - Rennes

Hatem Ben Arfa

Europa League