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Pourquoi regarder Bayern-Dortmund ?

Par Ali Farhat et Côme Tessier
Pourquoi regarder Bayern-Dortmund ?

La Bundesliga devait se jouer de nouveau entre ces deux-là. Mais après 9 journées, Dortmund flirte avec la relégation, 14 places et 14 points derrière son « concurrent », encore invaincu en championnat. Alors y a-t-il encore un intérêt à regarder Bayern-Dortmund ? Oui, cinq fois oui.


Le match des champions du monde

Si l’affrontement entre le Bayern Munich et le Borussia Dortmund n’est pas un duel au sommet dans l’immédiat, il reste un fait qui permet d’en faire un grand match du point de vue allemand : ce match est celui qui réunira le plus de champions du monde cette saison. Ils sont onze dans les effectifs de l’un et de l’autre. Sur ce point, avantage aux Bavarois qui cumulent six joueurs des 23 de Löw : Lahm, Schweinsteiger, Neuer, Boateng, Götze, Müller ; contre Ginter, Großkreutz, Durm, Weidenfeller, Hummels. On peut également y ajouter quelques absents de marque, côté Dortmund principalement, comme Marco Reus, İlkay Gündoğan ou Marcel Schmelzer. Mais c’est bien le Bayern qui était la colonne vertébrale de la Nationalmannschaft victorieuse. Parmi les cinq du BVB, quatre n’ont pas joué une seule minute de la compétition au Brésil. Autrement dit : seul Hummels a participé, et de très belle manière, à l’accomplissement. Il doit avoir ses entrées, lui qui est formé au Bayern.


Le retour de Kagawa, l’homme qui a tué le Bayern

À une époque pas si lointaine, le Bayern craignait les Schwarzgelben comme la peste. La raison en est simple. Pendant deux saisons, la tendance était en faveur des gars de la Ruhr. À l’origine du bordel, un petit Japonais accueilli pour une bouchée de pain, mais qui s’est révélé être comme un grand festin qui réchauffait les corps : Shinji Kagawa. Régalade tous les week-ends, caviar plein la bouche, c’est cru que le FCB est avalé. Cher Bayern, souviens-toi donc de novembre 2011. À l’Allianz-Arena, la défaite à domicile 1-0 entérine la nouvelle hiérarchie : tous derrière, tous derrière et Dortmund devant. Malheureusement, la foudre du diable frappe ce cheval jaune imprudent : les Mancuniens passent et arrachent le petit monstre qui a tant fait mal aux Munichois. Seulement, en Angleterre, le Japonais ne connaît qu’un temps de jeu famélique et à un poste qui ne lui convient pas toujours. L’opération #FreeShinji est lancée par les supporters du BVB et s’achève à l’été 2014. Deux ans plus tard, il revient donc. Et dans son âme, ça brûle encore.


Le retour de Robben, l’homme qui a réveillé le Bayern

Depuis qu’il s’est fait chahuter par Neven Subotić suite à son penalty stoppé par Roman Weidenfeller (un penalty obtenu de manière douteuse…), Arjen Robben s’est juré de faire la misère au Borussia Dortmund. Depuis ce fameux jour d’avril 2012, pas une rencontre ne se passe sans que le Hollandais Volant ne tente de violenter les Dortmunder. Ça commence doucement, avec un but et une passe décisive en finale de Coupe d’Allemagne. Certes, le Bayern coule devant le BVB à Berlin (2-5), mais en bon joueur perso qu’il était, Robben n’avait pas prévenu ses camarades. Mais depuis, les Bavarois se sont mis au diapason, jurant qu’on ne les y reprendrait plus. Et le Néerlandais de mettre en place sa vengeance, frappant là où ça fait le plus mal. Quart de finale de Coupe d’Allemagne 2012/13 : le Bayern gagne 1-0, but de Robben. Finale de Ligue des champions 2012/13 : victoire 2-1 du Bayern, un but et une passe décisive pour Robben. 13e journée de Bundesliga 2013/14 : le Bayern humilie le BVB 3-0 chez lui, Robben marque le but du 2-0 à la 86e, celui qui tue le match. Finale de Coupe d’Allemagne 2013/14 : Robben marque le premier but de la prolongation, pour une victoire 2-0 des Bavarois. Même dans les matchs qui ne servent à rien, sa patte gauche est de sortie. Lors des deux dernières Supercoupes, Arjen Robben fait acte de présence (1 passe décisive dans la défaite 2-1 en 2013, 2 buts dans la défaite 4-2 en 2014). Comme pour dire qu’il a la rancune tenace. Bref, même s’il ne joue que dix minutes samedi, les Schwarzgelben ont intérêt à le surveiller de près. Parce que lui ne les ratera pas.


Reus, futur Munichois ?

Marco Reus est au centre des rumeurs dans les médias allemands. Rummenigge fait des appels du pied pas très discrets au meilleur joueur de Bundesliga 2011-2012. Mario Götze en rajoute une couche. Le Borussia Dortmund le prend mal et réagit, jusqu’à Jürgen Klopp qui a attisé le feu dans Bild : « Celui qui se comporte mal quand tout lui réussit peut en payer le prix. » Le duel est lancé. Marco Reus, et sa clause libératoire, sera l’enjeu indirect de la rencontre. Sauf que le blondinet a préféré botter rapidement en touche. Son futur ne le « préoccupe pas » . Il estime qu’on dit ci, on dit ça pour le dénigrer. Il s’en fout. Il laisse parler les gens. Pas besoin d’aller chercher le bonheur à gauche, ni à droite, sans affirmer pour autant qu’il restera à tout jamais à Dortmund. Tout ce qui compte, c’est l’instant présent : « les trois points » , et prendre les matchs « les uns après les autres » .


Dortmund : la seule équipe à avoir battu le Bayern cette saison

Statistique hallucinante : voilà près de cinq ans que le Bayern n’a plus gagné contre Dortmund à domicile en championnat. Oui, il y a eu une victoire à l’Allianz Arena, mais c’était en quart de finale de DFB-Pokal, en février 2013. Pour ce qui est du pain hebdomadaire, il faut remonter au 13 février 2010. Ce jour-là, les Bavarois avaient plié des Schwarzgelben qui, perdu pour perdu, avaient fait entrer Damien Le Tallec à la place de Lucas Barrios en fin de rencontre. Après, il est vrai que depuis la fin de l’ère Heynckes, le Bayern a repris du poil de la bête et prend un malin plaisir à casser l’ambiance du côté de la Ruhr ; toujours est-il que, depuis que Guardiola est en poste, le Bayern ne s’est certes incliné que 7 fois, mais à 3 reprises contre le seul BVB. On pourra toujours argumenter en disant que c’étaient des rencontres qui comptaient pour du beurre, qu’en Supercoupe, il n’y a que le vainqueur qui est content, et que le 3-0 des hommes de Klopp à Munich l’an dernier n’aurait jamais eu lieu si le Bayern jouait encore pour le titre. Il n’empêche : le poil à gratter, ça peut vite devenir relou.

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