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Pourquoi Presnel Kimpembe va croquer Lewandowski

Par Félix Barbé
Pourquoi Presnel Kimpembe va croquer Lewandowski

Le sujet pourrait faire sourire. Et pourtant. Dimanche soir, au stade Estádio da Luz de Lisbonne, Presnel Kimpembe va montrer à Robert Lewandowski qu’il est bien devenu l’un des meilleurs défenseurs centraux de la planète. Et qu’importe si le Polonais est de très loin le buteur le plus prolifique d’Europe actuellement.

55, c’est le numéro de département de la Meuse. 55, c’est également l’indicatif téléphonique international que vous devez composer pour appeler au Brésil. Mais 55, c’est surtout le nombre de buts inscrits par Robert Lewandowski en 46 matchs joués cette saison toutes compétitions confondues. Une statistique hallucinante, qui fait naturellement de l’attaquant polonais le buteur le plus efficace d’Europe, avec seize unités (!) d’avance sur son premier poursuivant, Ciro Immobile. Presque plus dingue encore : l’artificier du Bayern a marqué lors de ses neuf derniers matchs de Ligue des champions. Dingue, fou, insensé. Très bien. Mais l’attaquant, qui vient de fêter ses 32 ans ce vendredi, n’a quasiment jamais croisé la route de Presnel Kimpembe (une vingtaine de minutes lors d’un match de poules de C1 en 2017, N.D.L.R.). En tout cas, pas de ce Presnel Kimpembe.

Presko tout terrain

C’est aussi évident que le nez au milieu de la figure : sur ce Final 8, Presko affiche un niveau époustouflant. Pièce maîtresse de la défense parisienne lors du quart de finale face à l’Atalanta, le défenseur français a une nouvelle fois été impressionnant de maîtrise et de puissance au tour suivant contre Leipzig. Avant la rencontre, Kimpembe était déjà le joueur qui gagnait le plus de duels de la compétition – à égalité avec Dayot Upamecano – et pendant, il a parfaitement muselé Yussuf Poulsen (1,93m), tout en interceptant trois ballons et en réalisant dix dégagements. Sa concentration et son sérieux, parfois mis en doute depuis son arrivée dans le monde pro, sont cette fois à la base de ses performances. Preuve en est : son tacle plein d’autorité sur Emil Forsberg dans le temps additionnel face à Leipzig, alors que le Suédois partait seul au but, permettant ainsi aux siens de conserver leur cage inviolée.

Qu’il semble loin le temps du défenseur fébrile et nerveux, apparu sur l’année post-Coupe du monde. Celle-là même où le jeune homme de 25 ans avait été coupable d’une main devenue cauchemar, pour lui et tous les supporters du PSG, un soir de mars 2019 au Parc de Princes face à Manchester United. Le point de départ d’une fin de saison traversée comme un fantôme. Depuis, le défenseur central s’est parfaitement ressaisi, au point d’être le deuxième joueur le plus utilisé de l’effectif parisien sur cette campagne de Ligue des champions, juste derrière Marquinhos. À Lisbonne, il donne depuis deux matchs l’occasion de revoir le joueur qui avait couvert d’amour l’Europe entière à l’occasion de la Saint-Valentin 2017. Ce soir-là, le gosse de Beaumont-sur-Oise, alors puceau de toute expérience européenne, avait été lancé dans le grand bain par Unai Emery, à l’occasion d’un huitième de finale aller de C1 face au Barça. Pendant 90 minutes, Presnel Kimpembe s’était fait un nom face à l’armada offensive catalane, domptant d’une main de maître Lionel Messi, qu’il avait précieusement rangé dans sa poche arrière. Une prouesse qui avait permis au PSG de cartonner les Espagnols (4-0), avant de s’effondrer historiquement au Camp Nou (6-1), où il n’avait d’ailleurs pas disputé la moindre minute.

Bob l’éponge

Ce dépucelage face au Barça, couplé à son début de tournoi au Portugal, permet au passage de confirmer une chose : plus l’enjeu est important, plus Presnel est fort. Et c’est précisément en cela que le Parisien peut gagner son duel avec Lewandowski. Car malgré un pion face au Barça, puis un autre contre Lyon, le Polonais ne réalise pas forcément le Final 8 de ses rêves. Certes, son apport dans le jeu bavarois est toujours conséquent, avec notamment une capacité toujours intacte à faire jouer les autres et à conserver les ballons dos au but. Mais Lewy affiche une fébrilité étonnante devant le but. Aussi bien face à Marc-André ter Stegen que devant Anthony Lopes, le natif de Varsovie s’est signalé par deux ou trois gros ratés inhabituels. Comme si la pression d’une première coupe aux grandes oreilles venait tout doucement l’envahir. Pression que son adversaire direct semble boire au fur à et à mesure que la compétition avance. Ce dimanche, il devra siroter sa bière – la plus corsée de toutes – une dernière fois, pour définitivement passer de Maestro à Seigneur.

Notre pronostic pour ce PSG-Bayern, historique + des cotes doublées pour la victoire du PSG (@6) ou du Bayern (@4) !

Par Félix Barbé

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