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Pourquoi il faut croire au FC Copenhague

Par Maxime Brigand
Pourquoi il faut croire au FC Copenhague

Vainqueur à Sofia face au Ludogorets (2-1) jeudi dernier, le champion du Danemark en titre est l’une des équipes à suivre particulièrement lors de cette Ligue Europa. Voilà pourquoi.

Car son parcours en C1 a laissé des regrets

Cette fois, ce devait être la bonne. Le FC Copenhague devait enfin franchir de nouveau le cap de la phase de poules – ce qu’il n’a fait qu’une fois lors de la saison 2010-11 avant de se faire sauter par Chelsea (0-2, 0-0) en huitième de finale –, mais il a de nouveau dérapé. Parce qu’il est tombé sur plus fort que lui ? Pas forcément, plutôt par manque de réalisme, ce qui lui a valu d’être refoulé de la cour des grands. Placés dans le groupe G, les joueurs de Ståle Solbakken n’ont été battus qu’une fois – à Leicester (0-1) mi-octobre – et sont surtout passés tout près de scalper le FC Porto chez lui (1-1). Des regrets, il y en a, notamment sur le match retour contre les Foxes qui n’aurait jamais dû se terminer sur un vulgaire nul (0-0). La gifle collée à Bruges (4-0) avait pourtant laissé entendre que l’une des meilleures défenses de la phase de poules de C1 – 2 buts encaissés seulement – pouvait espérer mieux. Le haut niveau se joue à des détails, mais aussi à des crochets bien placés, au bon moment. Résultat : direction la Ligue Europa.


Car il faut aller un jour au Parken Stadium

C’est aussi pour ça que cette élimination est une mauvaise nouvelle : pour l’ambiance du Parken Stadium. Y aller est une expérience hors du commun, le vivre est presque obligatoire pour chaque fan de foot de passage à Copenhague. Son nom rappelle déjà plusieurs choses, des matchs de la sélection nationale danoise à domicile à cet incident bordélique du 2 juin 2007 lors d’une baston d’honneur contre la Suède où un supporter que la presse nationale préfère appeler R avait attaqué l’arbitre Herbert Fandel lorsqu’il avait filé un penalty aux Suédois et expulsé Christian Poulsen, coupable d’un sale coup sur le roi Markus Rosenberg. Pour prendre un peu le poids de ce que peut représenter être un supporter du FC Copenhague, il fallait notamment mater le New Firm face à Brøndby (0-0) dimanche dernier. Assez naze sur le terrain, le spectacle a été fou en tribunes avec des tifos magnifiques et une ambiance dingue. Un match comme ça, c’est une bataille sociale et historique entre les nouveaux riches et l’ancien club formateur à succès de banlieue. Ce qui pousse souvent les supporters de Brøndby à considérer le FC Copenhague comme une institution en « plastique » et à boycotter les New Firm. Pas grave, l’Europe est une belle occasion de le découvrir, surtout dans un stade où l’institution n’a plus perdu en match officiel depuis août 2015. Et d’aller aussi se poser quelques minutes à Christiania.


Parce que Ståle Solbakken

Joueur, Ståle Solbakken était déjà une belle référence. Depuis qu’il a enfilé sa doudoune et fait tomber ses cheveux après une attaque cardiaque en 2001 qui l’a poussé à arrêter sa carrière pro, il est devenu Ståle Salvatore. Un mec qui a remis sur pied son premier club, Ham-Kam, avant de devenir coach du FC Copenhague une première fois de 2006 à 2011, de tenter des expériences à l’étranger (Cologne, Wolverhampton) et de revenir en août 2013. Solbakken, c’est surtout des convictions : un bonhomme qui n’avait pas hésité, par exemple, à gueuler en 2009 contre ces clubs comme Manchester City qui « détruisent le football » alors que les Lions affrontaient les Citizens en coupe de l’UEFA (2-2, 1-2). Depuis son retour, le FC Copenhague a également lancé plusieurs opérations, notamment des discussions pour la création d’une Atlantic League dans les prochaines années. Avec ça, un jeu attrayant et déjà six titres de champion du Danemark à 48 ans. Costaud et prolongé jusqu’en 2021 il y a quelques jours.


Pour Federico Santander

Bon, et quelques autres hein. Mais voilà, celui qui mène l’attaque des Lions avec le jeune mais déjà iconique Andreas Cornelius est bien Federico Santander, l’ancien espoir éphémère de Toulouse qui avait quitté la France en 2011 après avoir rejoint sa sélection sans l’accord du Téfécé. L’occasion de voir qu’il a toujours un bout de talent, mais aussi qu’il est bien entouré, notamment par le milieu Kasper Kusk ou le capitaine Mathias Jørgensen. Un porteur de brassard qui a lancé il y a quelques jours une campagne contre l’homophobie avec quelques coéquipiers de la sélection danoise en portant des lacets et brassards arc-en-ciel lors des matchs de Superligaen et lors d’un amical contre l’Allemagne en juin prochain. Objectif : « Insuffler un changement. » La Ligue Europa est une belle scène pour bousculer aussi. Alors, c’est maintenant.

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