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Pourquoi Emery va se refaire une santé à Villarreal

Par Antoine Donnarieix
Pourquoi Emery va se refaire une santé à Villarreal

Presque huit mois après avoir pris la porte à Arsenal, Unai Emery retrouve le championnat d’Espagne aux commandes du sous-marin jaune. Pour l’ancien entraîneur du PSG, cette opportunité va se transformer en succès sur le terrain. Voilà pourquoi.

Parce que la cote d’Emery en Espagne n’est plus à prouver Ce 24 juillet 2020, le Paris Saint-Germain affronte l’AS Saint-Étienne en finale de la Coupe de France. PSG-ASSE, cela constitue un bon souvenir pour Unai Emery, puisque le Basque cumule quatre confrontations face aux Verts pour un bilan de deux victoires et deux matchs nuls. Mais à la suite de deux échecs en C1 contre le Barça et le Real Madrid, Emery a pris la porte après seulement deux saisons passées en France. Depuis l’Espagne, cette nouvelle était perçue comme injuste. Ancien entraîneur d’Almería, Valence et Séville en Liga, son bilan est largement positif : 154 victoires, 74 nuls et 95 défaites en 323 matchs, soit une moyenne de 1,66 point par rencontre.

Ancien footballeur à la carrière modeste, Emery s’est formé en tant qu’entraîneur dans les divisions inférieures. En juin 2006, l’entraîneur-joueur est d’ailleurs tout proche de faire monter Lorca, club à seulement quatre années d’existence, en Liga. « J’ai eu une ascension météorique en très peu de temps, confie Emery dans le magazine SO FOOT en mai 2011. Le football, c’est très difficile… Être entraîneur, ça l’est encore plus. Il faut toujours être à la page. Si tu te relâches dans cette profession, tu meurs rapidement. Aujourd’hui, ma courbe est ascendante, mais je sais qu’un jour, cette ligne de réussite va chuter. Entraîner, c’est lutter tous les jours pour être indispensable aux yeux des autres. » Désormais, Emery apparaît indispensable aux yeux de Villarreal.


Parce que sa victoire en finale de la prochaine C3 apparaît évidente Cinquième de Liga lors du classement final avec un bilan de dix-huit victoires, six matchs nuls et quatorze défaites au compteur, Villarreal s’est offert un billet pour la prochaine Ligue Europa. Tant mieux pour Unai Emery, puisque le bonhomme connaît cette compétition mieux que personne : triple champion consécutif avec le FC Séville (2014, 2015, 2016), son passage d’une saison et demie à Arsenal compte également une finale de C3 en 2019 perdue contre Chelsea (1-4). De son côté, Villarreal n’est pas un bizut en la matière, puisque le sous-marin jaune a déjà atteint les demi-finales de la compétition en… 2016.

Éliminés contre le Liverpool de Jürgen Klopp (1-0, 0-3), les Amarillos avaient pu constater toute la maîtrise d’Emery au moment de retourner les Reds en finale à Bâle (3-1). Il s’agit donc de faire franchir une étape supplémentaire au club afin de disputer la première finale européenne de son histoire. Autre détail de poids en faveur d’un nouveau succès d’Emery dans la compétition : la finale de l’édition 2020-2021 est prévue dans l’Arena Bałtycka de Gdańsk. Cela tombe bien, Emery connaît la Pologne. Le 27 mai 2015 à Varsovie, le tacticien soulevait sa deuxième Ligue Europa consécutive avec Séville après une victoire contre le FK Dnipro Dnipropetrovsk (3-2). Donnons-lui la coupe maintenant, non ?


Parce qu’il ne doit plus s’exprimer en langue étrangère Que ce soit à Paris ou à Londres, les deux expériences hors d’Espagne d’Unai Emery se sont soldées par deux licenciements. Au-delà des déconvenues sur le terrain, l’accueil français comme anglais était parfois mal perçu au moment de voir le technicien s’exprimer dans une langue qu’il ne maîtrisait pas autant que le basque ou l’espagnol. Il y avait eu l’épisode des bouteilles d’eau pour exprimer l’idée de la concurrence au PSG, puis il y a eu le surnom donné à Emery lors de ses conférences de presse : Good Ebening. Cette fois-ci, Emery revient à Villarreal dans une région qu’il connaît comme sa poche. L’entraîneur sera désormais jugé à 100% sur son travail et non sur sa capacité à faire oublier son accent latin.

Une très bonne nouvelle pour ce dévoreur de football friand de l’innovation perpétuelle. « C’était incroyable, car il apportait le tableau en plein milieu de la pelouse, raconte Juan Mata dans le livre Unai Emery, El Maestro du journaliste Romain Molina. Puis avec son sifflet, il arrêtait les exercices, reprenait, arrêtait, reprenait jusqu’à ce qu’on atteigne un degré proche de la perfection. Si j’ai appris une chose avec Unai, c’est d’arrêter de croire que les détails sont une question de hasard ou de chance. » Dans la communauté autonome de Valence, Emery aura à sa disposition l’effectif le plus espagnol de Liga : 21 joueurs sur 26 sont issus de la péninsule Ibérique. Une base saine pour faire passer ses consignes comme une lettre à la poste et démarrer une prometteuse expérience.

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