Pourquoi Danijel Subasic est meilleur que David de Gea

La saison dernière, Danijel Subašić n’a pas été élu meilleur gardien de Ligue 1 alors qu’il méritait quand même bien un petit quelque chose avec sa saison de feu avec l’ASM. Le portier croate aurait pu rappeler qu’il a aussi brillé en Champions League, ou qu’il a encaissé bien moins de but que Steve Mandanda. Mais il a félicité son confrère, ajoutant « félicitations. C’est un très bon gardien. C’était un plaisir pour moi d’être nommé. Je ne suis pas déçu. Mon trophée, je l’aurai si on finit troisième. Ma vie, c’est Monaco, pas un trophée » . En France, on savait que le gardien croate avait un sacré mental, depuis le passage de Vedran Runje. Mais sans faire de bruit, Subašić montre qu’il est quelques niveaux au-dessus. Comme Runje à l’époque avec Perrin, il est allé au bras de fer avec sa direction. Mais lui a gagné. L’an dernier, il ne voulait pas que son entraîneur des gardiens, Amitrano, soit viré. Il a donc protesté publiquement contre son renvoi et le board de Monaco l’a réintégré. Il paraît que c’est une décision qui a fortement déplu à Luis Campos, le génial directeur sportif, motivant en partie ses états d’âme estivaux. Pas le souci de Subašić, qui va reprendre la saison, dans la peau d’un titulaire. Pourtant, vu le réseau du clan des Portugais à l’ASM, il aurait vite pu se prendre une doublure un peu encombrante au mercato. Mais face à la concurrence, Subašić est un sacré prédateur.

Rien pour les doublures aux dents longues

C’est un peu le message qu’a fait passer De Gea aux autres portiers qui se sont dit qu’ils pourraient être un jour être dans les cages d’Old Trafford. Recruté en 2011 à 20 ans pour prendre la suite du monument Van der Sar, le jeune gardien savait que Lindegaard et Kuszczak, pas des manchots, rêvaient de profiter de sa période d’adaptation. Elle a été très courte, De Gea ne leur a laissé que des miettes. L’an dernier, l’Espagnol est devenu assez nettement le meilleur joueur de son équipe. Après avoir sagement attendu son tour en sélection derrière Casillas, comme Subašić a dû le faire avec Pletikosa, il a vu son club engager Víctor Valdés, sans contrat, au poste de doublure. Ça n’a rien changé à sa vie. Sauf que là, cet été, il voit l’Argentin Sergio Romero jouer à sa place dans les cages. Pas de raccourci facile type Subašić Romero, Romero De Gea donc… Si la hiérarchie a changé à United, c’est parce que De Gea veut quitter son club pour le Real Madrid à un an de la fin de son contrat. Et qu’il doit bien évidemment faire avec un technicien qui ne plaisante pas avec son autorité.

Subašić, déjà quelques bras de fer de gagnés

Sauf que c’est aussi le cas de Subašić. Sur le banc de Monaco, Jardim fait aussi deux changements avant la mi-temps pour sanctionner les joueurs qui ne sont pas à 100% avec l’ASM. Subašić n’est jamais écarté. Puis le fait d’être envoyé en tribunes pour avoir la pression et prolonger, le Croate a en réalité déjà connu dans son ancien club. Les dirigeants de l’Hajduk Split ne voulaient pas le voir partir seul. Et ? Bah il s’en est sorti, arrivant à se faire transférer en janvier 2012 à Monaco pour se faire définitivement accepter avec un but sur coup franc à Boulogne. Et dire qu’à une période, il devait chauffer le banc, ses dirigeants ayant prévu d’installer … Víctor Valdés dans ses cages. Romero, Valdés… Les mêmes noms reviennent tellement souvent qu’on serait De Gea, on se dépêcherait de conclure avec le Real Madrid. À tout moment, Benítez pourrait finalement se décider par recruter Subašić à Monaco !

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