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Perišić fait craquer l’Espagne

Par Raphaël Gaftarnik, à Bordeaux
Perišić fait craquer l’Espagne

Appliquée défensivement face à une Espagne d'attaque, la Croatie réalise un joli coup en décrochant la tête du groupe pour s'épargner l'Italie au prochain tour. Pour la Roja, les jours s'annoncent plus difficiles...

Croatie 2-1 Espagne

Buts : Kalinić (45e), Perišić (88e) pour la Croatie // Morata (7e) pour l’Espagne

Dans les tribunes du Matmut, un boum retentit. Soudainement, laissant échapper un bruit sourd. En provenance de la tribune croate, l’explosion fait craindre le pire. Les supporters de l’équipe à damier ont-ils encore décidé de foutre le bordel pour contrarier leur Fédération ? Pas cette fois. En réalité, la bombe artisanale vient illustrer la bonne réaction croate. Menés par une Espagne dominatrice, les partenaires d’Ivan Rakitić reviennent au score de la plus belle des façons et au meilleur des moments, juste avant la mi-temps. De quoi déchaîner quelques passions, restreintes sous la chaleur bordelaise au simple football. Et du bon football. Car pour la finale de ce groupe D, déterminante pour la première place et, donc, l’adversaire à suivre, les deux équipes ont proposé le spectacle que laissaient entrevoir leurs précédentes performances. Mieux, grâce à un penalty manqué de Ramos, et le but ultime de Perišić, la partie a offert un retournement qui risque de compter pour la suite…

La démo de Kalinić

Pour Ante Čačić, pas facile pourtant d’aborder sereinement cette rencontre. Touchés, ses deux stars, Modrić et Mandžukić, doivent céder leur place. Heureusement, le réservoir croate est profond. Aligné en position de numéro 10, Rakitić a la lourde charge de remplacer le nain bandé et d’alimenter Kalinić en bons ballons. Une mission peu aisée tant le milieu de terrain espagnol maîtrise les débats. Sans rien changer par rapport aux deux oppositions précédentes, Del Bosque enferme les velléités croates dans les chaloupés de Silva, le placement de Busquets et la classe d’Iniesta. Le pire étant que la Croatie craque rapidement derrière.

Sur un ballon repoussé par Jedvaj (alors que Morata était hors jeu), Silva hérite du cuir et glisse une merveille de passes entre trois joueurs. Fàbregas pique, Morata pousse au fond, et l’Espagne s’assure une partie plus sereine. D’autant que son attaque cartonne. Les possessions s’enchaînent, les frappes aussi, et il faut un très bon Subašić, en plus d’une dose de réussite sur coup de pied arrêté pour ne pas voir le score se creuser. Car malgré les doutes qui ont pu l’entourer, cette Espagne joue bien. Et à l’image de Morata, ratant son contrôle en pleine course, alors que le chemin du but s’ouvrait, ne manque qu’un semblant d’efficacité.

Boulettes et carotte

Cette efficacité, la Roja semble l’abandonner par moments défensivement. En première ligne de cette faillite passagère, David de Gea, dont les mains, et même les pieds, se baladent un peu trop sur le chemin de la boulette. Une relance ratée, et c’est Ivan Rakitić qui tente un lob qui termine sa course sur le poteau. Une sortie hasardeuse, et c’est Pjaca qui déclenche un retourné juste à côté du poteau gauche. Pourtant, réduire la Croatie du soir à des errements uniquement espagnols serait réducteur. Par séquences, notamment initiées du côté de Perišić et Srna, le challenger provoque des déséquilibres. Et notamment celui de Juanfran, déjà peu à l’aise dans ces centres, et cette fois-ci feinté par un crochet de Perišić. Le centre est parfait, Kalinić bien placé devant Ramos, et sa talonnade prend de Gea à contre-pied. Splendide, et efficace.

Surtout, un bel ingrédient pour que la partie s’enflamme. Car si la seconde période reprend sur les mêmes bases, l’Espagne manque le coche à une demi-heure du terme. Penalty sifflé pour une faute, assez légère, sur David Silva, et le bon Sergio Ramos s’élance pour la gagne. Pas de drop cette fois-ci, mais une frappe plein centre que Subašić, très bon dans ses buts, détourne. Le tournant, à coup sûr. Sûre de sa force, et positionnée encore très haut sur le terrain, l’Espagne va payer son manque d’abnégation face aux buts. Sur le côté gauche, Perišić, encore lui, s’échappe à cinq minutes du terme pour punir ce que l’on pourrait décrire comme un excès de suffisance. Une suffisance coupable, car la première place perdue des Espagnols annonce un duel des plus difficiles contre l’Italie… L’Euro 2016 vient de vivre l’un de ses moments forts.

Un penalty pour changer le destin
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Par Raphaël Gaftarnik, à Bordeaux

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