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Payet, le sprint final

Par Alexandre Doskov
Payet, le sprint final

À l'heure d'affronter Salzbourg en demi-finales aller de Ligue Europa avec l'OM, Dimitri Payet est en pleine bourre. Et comme tous les joueurs en pleine bourre à quelques semaines d'une Coupe du monde, ses soutiens se mobilisent pour demander son retour en équipe de France. Surtout que dans le même temps, d'autres candidats à la sélection semblent cramés.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Quand on met son manteau au placard et qu’on claque 500 euros d’inscription dans une salle de sport en espérant avoir un beach body en deux mois, c’est que l’été arrive. Et quand la place en sélection de chaque joueur un peu en forme devient une source de débats intarissable, c’est que la Coupe du monde n’est pas bien loin. Hier, c’est Ben Yedder qui était pris dans le tourbillon, avec un dénouement heureux puisque Deschamps lui avait finalement accordé la sainte onction en lui offrant un petit tour en Bleu. La grande opération « Un jour, une hype » pouvait continuer sereinement. Restait simplement à répondre à cette question : à qui le tour ? En enchaînant quelques journées de championnat de haute volée et en salissant ses adversaires en Ligue Europa, Dimitri Payet, 31 ans, s’est installé sur le strapontin comme si de rien n’était. En plus, le Marseillais a eu la bonne idée de retrouver son niveau de jeu à un moment où certains de ses concurrents directs étaient en perte de vitesse, Thomas Lemar en tête. De quoi filer quelques insomnies à Deschamps.

Rayé de la carte

Car pour ressusciter dans les règles de l’art, bien choisir son timing est primordial. Il ne faut pas oublier qu’il y a encore deux mois, Payet était censé être perdu pour l’équipe de France et que son absence dans la liste pour les matchs amicaux contre la Colombie et la Russie n’avait pas surpris grand monde. Rayé de la carte, le numéro 10 de l’OM n’avait plus grand-chose pour se consoler. À peine cette déclaration de Deschamps qui refusait de l’écarter définitivement : « Le train n’est pas déjà passé pour lui. On ne sait pas ce qui peut se passer d’ici à juin. Je peux avoir besoin de lui. Rien n’est acquis pour personne, je vais encore réfléchir. » Alors pour aider coach DD dans sa réflexion et faire pencher la balance du bon côté, Payet s’active.

Débarrassé des blessures du début de saison, le trentenaire bombarde pour enfin s’offrir ce qu’on lui reproche souvent de ne pas avoir : des statistiques. Quand il a été appelé sous les drapeaux pour jouer l’Euro 2016, Payet sortait d’une saison en double-double à West Ham avec des scores à deux chiffres dans la colonne des buts et dans celle des passes décisives. La saison dernière, pour fêter son retour à Marseille, il regardait ses statistiques fondre sous le soleil de la Côte d’Azur tout en massant une cuisse en vrac qui ne voulait pas le laisser tranquille. Les amoureux de son pied droit répétaient qu’il fallait laisser les chiffres et les statistiques à ceux qui n’aimaient pas le football. Ses détracteurs répondaient qu’au même poste, l’équipe de France avait désormais dix fois mieux sous la main.

La dernière étape

Pour jouer milieu offensif ou ailier, les Bleus ont en effet un sacré vivier et Payet se retrouve sur la ligne de départ avec Martial, Dembélé, Lemar ou encore Coman. Ces derniers temps, c’est à eux que Deschamps a fait confiance, et Payet n’a plus joué en sélection depuis octobre dernier. Mais l’avantage du Marseillais, c’est qu’il est plus polyvalent et moins figé que d’autres joueurs. Selon les desiderata du coach, il peut même retrouver son poste chéri de numéro 10. Pour compléter le tout, il peut maintenant présenter au monde des statistiques plus que potables puisqu’il porte la couronne de meilleur passeur des cinq grands championnats depuis le début de l’année civile 2018. Symbole de sa montée en puissance, le quart de finale retour de Ligue Europa au cours duquel il s’est essuyé les pieds sur le RB Leipzig sans sourciller. Autant dire qu’avec une possible place sur le podium et un dernier carré européen, les objectifs en club vont bien. Reste ceux avec la sélection.

En août dernier, Payet n’hésitait pas à rappeler qu’à son âge, il y en avait un qui le travaillait plus que les autres : « Le Mondial 2018 est la dernière étape de mon aventure avec les Bleus. Si j’arrive à être dans ce wagon-là et à vivre une première Coupe du monde, je vais mordre dedans. » Ça, c’était quand le Mondial était encore loin et que les prétendants n’étaient pas encore lancés comme des dératés dans l’arène. Depuis, l’ancien de West Ham appuie sur le frein et la dernière fois qu’on l’a interrogé sur le sujet, il a verrouillé : « Je ne veux pas en parler. N’essayez pas de poser de questions, j’ai répondu une fois, je n’y répondrai plus. » De toute manière, Deschamps y répondra pour lui dans trois semaines.

Par Alexandre Doskov

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