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Pas de miracle pour Liverpool

Par Théo Denmat
Pas de miracle pour Liverpool

Laborieux vainqueurs de Wolverhampton grâce à un doublé de Sadio Mané, les Reds ont été virtuellement champions d'Angleterre pendant 21 minutes. Terrible, cruel : Liverpool termine deuxième de Premier League avec 97 points.

Liverpool 2-0 Wolverhampton

Buts : Mané (17e et 81e) pour Liverpool

C’était impossible, à moins d’un miracle. Et quel meilleur endroit qu’Anfield pour exaucer ses prières ? Dans le Brocéliande du football, il y avait déjà eu cette saison Everton, en décembre, et puis Barcelone, la semaine dernière. « J’ai reçu des millions de messages après ce match, avouait Klopp ces derniers jours. Mais aucun d’entre eux ne parlait de ce week-end. » Car l’important était là, au détour d’un match piège face à Wolverhampton, où Liverpool a pourtant assuré l’essentiel en clôture d’une saison historique : une victoire, soit la moitié du chemin. L’autre partie incombait à City, valeureux vainqueur à Brighton, recalant les Reds à la deuxième place la plus ingrate de l’ère Premier League. 97 points, bordel. Fin d’une saison historique.

Stupéfix !

À 16h, le futur n’était déjà fait que de larmes. Bonheur, tristesse, fierté, désespoir, peu importe, mais elles seront là. 29 ans d’attente pour un titre, une éternité à portée de crampons. 29 ans, aussi, comme l’âge de Daniel Radcliffe et Emma Watson, manière de dire qu’il faudrait un sacré tour de magie pour sacrer les Reds à l’issue de leurs dernières quatre-vingt-dix minutes de la saison. Face aux Wolves, Klopp couche son 4-3-3 chéri sur le papier sans turnover, Salah effectuant simplement son retour et Origi remplaçant numériquement Firmino à la pointe de l’attaque. C’est d’ailleurs lui qui déclenche la première frappe du match (4e), avant que Mané ne marque son 21e pion de la saison sur la 12e passe décisive d’Alexander-Arnold (1-0, 17e). Jusque-là, tout va bien.

Puis soudain, la rumeur. Un premier spectateur hurle, puis un deuxième, et c’est bientôt tout Anfield qui vibre en apprenant l’ouverture du score de Murray à Brighton, la clameur se propageant à la vitesse de la marée en pleine baie du Mont Saint-Michel. On joue la 25e minute, Robertson vient de décocher un coup de fusil boxé par Rui Patrício, et Liverpool est virtuellement champion d’Angleterre. Les tribunes sont en feu, mais sur le terrain, le ballon brûle subitement les pieds. Le collectif des Reds s’étiole, perturbé par l’annonce, perdant peu à peu de sa létalité et de son intensité. Tout un symbole, la barre d’Alisson trouvée par Doherty peu avant la mi-temps (44e), avant que Klopp ne rentre en courant dans les vestiaires, bousculant ses assistants. Ça va chauffer.

Merci pour tout

Au retour des vestiaires, c’est pourtant sur le même rythme que reprennent les débats. Pool est là sans l’être vraiment, Van Dijk se mettant même à perdre des duels, histoire de situer le mal-être. Le public d’Anfield, bouillant une demi-heure plus tôt, a désormais été douché par le résultat de City, et son équipe fait corps : elle est apathique. Robertson, notamment, se fait régulièrement prendre dans son dos sur de longues ouvertures de Moutinho, Wolverhampton hissant allègrement sa tête hors de l’eau sans parvenir à faire trembler les filets rouges. Jiménez loupe là la balle devant les cages (65e), Alisson jaillit parfaitement dans les pieds de Diogo Jota, puis capte son bon coup de tête (73e)…

Pire, les supporters des Wolves profitent de chaque but inscrit à Brighton pour chambrer leurs homologues liverpuldiens. Ingrat. Terrible. Au terme d’une seconde période dénuée de tout intérêt, si ce n’est celui de terminer la saison la tête haute, Mané rattrape Salah au classement des buteurs en inscrivant un doublé, petit lot de consolation (2-0, 81e). C’est la valse des héros, le dernier tour d’honneur des champions de la saison. Van Dijk ne trouve que la barre sur un joli coup de crâne, Liverpool aura donc été champion pendant 21 minutes. Et alors qu’Anfield baisse les armes, admettant, pour la troisième décennie consécutive, que ce ne sera pas pour eux, la caméra tombe sur Jürgen Klopp. Il sourit. La fierté sur la gueule. Les claques dans le dos de ses gamins aussi. Kenny Dalglish ne pleure pas, mais à l’intérieur, ce doit être dur. Merci messieurs, c’était super. Rendez-vous dans trois semaines.


Liverpool (4-3-3) : Alisson – Alexander-Arrnold, Matip, Van Dijk, Robertson (Gómez, 83e) – Henderson, Fabinho, Wijnaldum (Oxlade-Chamberlain, 87e) – Salah, Mané, Origi (Milner, 63e). Entraîneur : Jürgen Klopp

Wolverhampton (3-5-2) : Rui Patrício – Benett, Coady, Boly – Doherty, Dendoncker, Nevès, Moutinho (Gibbs-White, 83e), Jonny (Vinagre, 83e) – Jiménez, Jota. Entraîneur : Nuno Espírito Santo

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