- Ligue 1
- J25
- Marseille-PSG (1-2)
Paris, l’OM du match
Sans faire un gros match, le PSG enlève le Classique grâce à des buts d'Ibra et de Di María (1-2). L'OM a pourtant sorti une belle performance, qui lui a offert l'indulgence du Vélodrome.
Olympique de Marseille 1-2 Paris Saint-Germain
Buts : Cabella (26e) pour l’Olympique de Marseille // Ibrahimović (2e) et Di María (71e) pour le Paris Saint-Germain
« Ne nous faites pas honte. » « Faites-nous mentir, bougez-vous. » En entrant sur la pelouse, les Marseillais savaient à quoi s’attendre. Un petit coup d’œil dans les tribunes et les banderoles des supporters locaux leur rappelaient leur devoir de la soirée : interdiction de jouer comme des chèvres au Vélodrome face au grand rival. Même s’il s’appelle Paris et qu’il reste sur quinze victoires d’affilée. Pour le public phocéen, le dealest simple : la série de neuf matchs sans succès à domicile sera à moitié pardonnée si la prestation fait honneur à la dignité du club.
Et si l’OM n’a pas réussi à choper ne serait-ce qu’un point au champion en titre, il peut au moins se targuer d’avoir tenu la dragée haute à son adversaire, qui gagne donc même sans convaincre. Cueilli à froid sur la première occasion du match, Marseille a recollé au score et sorti un gros match à partir de la 20e. Pas suffisant quand on joue contre des joueurs tels qu’Ibrahimović ou Di María, qui confortent leur avance en tête et enchaînent un 34e match sans perdre. Malgré un Diarra monstrueux et de belles choses, les Olympiens restent 10es.
Le Parisien, des promesses et plus rien ?
Verratti malheureusement blessé, Cavani en situation d’insociabilité évidente, c’est Rabiot et Lucas qui sont titularisés d’entrée. Marseille peut quant à lui compter sur son indispensable Diarra, accompagné d’Isla au milieu, et un quator offensif Barrada/Cabella/Nkoudou/Michy qui ferait presque marrer Silva et compagnie. Sous une pluie de sifflets, le PSG se balade dès les premières secondes. Alors que l’OM n’a quasiment pas touché la quille, Ibra fait la différence dès la deuxième minute. Devant une défense restée à la maison faire des crêpes et qui manie sûrement mieux la poêle que le cuir, le Suédois inscrit son neuvième but dans un Classique sur un service impeccable de Maxwell. Les minutes qui suivent sont du même acabit : Zlatan marche, mais reste plus rapide et technique que le duo Rolando/Manquillo, Lucas accélère quand il veut, Di María évite de cadrer pour laisser un peu de suspense, Silva et Luiz se régalent sur les longs ballons…
Cela dit, peut-être blasés par leur supériorité, les Parisiens se mettent à la jouer facile. Après quelques frappes de loin, l’OM commence à prendre le rythme et se montre de plus en plus dangereux, notamment par Barrada qui fait le goret en envoyant un drop. Cabella se montre plus agile : d’un tir bien inspiré, l’ancien de Newcastle trompe un Trapp loin d’être tout blanc. Le portier n’a-t-il pas été recruté pour être plus décisif que Sirigu, notamment dans les grosses rencontres ? Bref, l’égalisation récompense un OM à réaction et qui prouve qu’il peut faire de belles choses, même au Vélodrome. Dja Djédjé multiplie les montées sur son couloir droit, alors qu’Isla se rapproche du niveau de Diarra. Et il s’en faut de peu que le club de la capitale, sauvé par Silva/Maxwell et pas habitué à prendre ce genre de bouillons, ne soit mené en rentrant aux vestiaires.
Diarra et Di María portent la Ligue 1
Sous l’impulsion d’un énorme Diarra, Marseille revient plus dominateur que jamais. L’OM remporte tous les duels, et Paris ne parvient plus à ressortir de sa moitié de terrain. Forcément, Ibra s’énerve, foire un pion tout fait et la touillette de Blanc prend cher. L’entraîneur français observe Silva tenir seul la baraque. Passes ratées, justesse technique oubliée… C’est comme si son équipe avait gobé un ou deux somnifères. La possession de balle en deuxième période atteint même 70% pour les locaux. Bien organisés et intelligents dans leurs courses, les hommes de Michel manquent seulement d’un peu de précision dans les derniers gestes pour provoquer la première défaite de la saison du PSG en Ligue 1. Pendant que Rolando apprend le hors-jeu et que Cabella se prend pour Ronnie avec une passe aveugle aussi inutile qu’exaspérante, Cavani prend la place de Lucas. Mais c’est bien le meilleur joueur du championnat, à savoir Di María, qui donne l’avantage à son équipe, sur une action encore marquée par les manques de la défense marseillaise. Michel fait alors entrer Alessandrini et la recrue Fletcher, sans grand espoir quand on connaît l’ogre qu’il faut aller chercher. Malgré deux dernières tentatives signées Nkoudou et Alessandrini, Marseille doit se résoudre à l’évidence : ce Paris est imprenable. Les supporters, eux, applaudissent leur team. Et peuvent brûler leurs banderoles.
Résultats et classement de Ligue 1Par Florian Cadu