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Par pitié, arrêtez de programmer l’OM le dimanche soir !

Par Mathieu Rollinger
Par pitié, arrêtez de programmer l’OM le dimanche soir !

Une fois de plus, c'est à Marseille que revient l'honneur de clôturer une journée de Ligue 1. Pour la dixième fois de la saison, c'est en prime que les hommes de Rudi Garcia tenteront d'émerveiller des téléspectateurs de Canal+ déjà bien repus des aventures phocéennes. Une question s'impose : qui aura le courage de zapper pour proposer des affiches un peu plus rafraîchissantes le dimanche soir ? Car bouffer de l'OM chaque semaine au même créneau horaire ne fait du bien à personne.

Tout était gravé dans le marbre, et ce n’était pas pour vous déplaire. Un petit réveil à 9 heures avec les viennoiseries, un petit footing pour décrasser les excès de la veille ou quelques tâches ménagères à rattraper pour les plus fainéants, le poulet-patates du midi, la sieste devant le Grand Prix de F1, puis la flemme qui s’étire devant les matchs de Ligue 1 de l’aprèm, une petite balade histoire de prendre un peu l’air, un apéro léger et c’est parti pour la grande affiche du dimanche soir. En gros, la seule variable de ce programme dominical était les équipes opposées face à face à 21 heures sur Canal+. Une fois le PSG, une fois Lyon, une fois l’OM, une fois Saint-Étienne… Sans que les parts du gâteau ne soient complètement équilibrées, il y avait encore une place pour l’affiche surprise.

Sauf que la routine du dimanche soir n’a jamais été aussi pernicieuse que cette année, puisque la Ligue impose du Marseille à toutes les sauces. Depuis le début de la saison, en 14 journées, l’OM s’est retrouvé à 10 reprises en prime time. Oui, messieurs-dames : ceci est une prise d’otage dominicale.

Et Nice-Lille, c’est du poulet ?

S’il est acquis que les équipes inscrites en Ligue Europa doivent jouer le dimanche pour des questions de récupération, le match de clôture de Ligue 1 met rarement à l’honneur les Girondins de Bordeaux ou le Stade rennais qui, eux, sont condamnés à jouer presque à chaque fois en plein après-midi, à l’heure où les familles sont parties à la plage ou que les fêtards surmontent à peine leur gueule de bois. On comprend forcément la logique : l’OM permet à Canal+ d’assurer une certaine audience. Pourtant, si on se penche sur l’agenda de ce week-end, si le derby Lyon-Sainté était le blockbuster tout désigné, l’organiser le dimanche aurait été impossible vu la proximité avec la réception de Manchester City au Groupama Stadium pour les Gones. Mais ni Montpellier-Rennes – qui cette année met aux prises deux outsiders, et est plus alléchant que le traditionnel « zéro-zérotico » promis –, ni le Nice-LOSC – avec le dauphin du championnat – ne présentent un intérêt moindre que ce match entre Amiens et Marseille.

L’unique avantage de cette préemption olympienne est de permettre à des petites équipes d’avoir les honneurs du prime time. Nîmes, Guingamp et donc Amiens profiteront de ces projecteurs, ou du moins des rayons que n’accapareront pas les Marseillais. Et ce train-train hebdomadaire ne sert vraiment personne. Les hommes de Rudi Garcia proposent rarement un spectacle haletant lors de ces sorties dominicales et seuls le match de coupe à Nîmes (3-1), le renversant Monaco-Marseille (2-3) ou le coup de force montpelliérain (3-0) ont pu faire saliver les abonnés de la chaîne cryptée. En plus d’un jeu peu chatoyant, les résultats tournent rarement en faveur des Phocéens puisque, pour le moment, leur bilan est de 3 victoires, 1 nul et 5 défaites sur ce créneau horaire. Le moment est venu d’arrêter les frais, donc.

Le blues ciel du dimanche

Cette linéarité dans les programmes impose également une répétition devenant lassante à la longue pour les téléspectateurs et ceux qui font les programmes. Ainsi, le CFC et le grand direct sont invariablement rythmés de la même manière. 19h50, une interview d’un joueur olympien ; 20h07, un duplex avec un Stéphane Guy survendant le moment de bonheur à suivre ; 20h09 l’annonce des compos par Dominique Armand où le seul suspense réside dans qui de Mitroglou, Germain, Thauvin ou N’Jie tiendra la pointe de l’attaque ; 20h11, une blague vaseuse de Pierre Ménès ; 21h13, Paganelli qui va voir Rudi Garcia sur son banc : « Oh Rudi, tu le sens comment ce mach’ ? Vous vous faites un peu bouger pour le moment… » ; 21h47, un premier débrief de Habib Beye à la mi-temps ; 21h49, Pierre Ménès qui fustige la pauvreté du jeu d’Amiens ; 22h36, Paga qui va recueillir la réaction à chaud d’un Thauvin tout juste remplacé, « Merci Flo, t’y es un grand jouaur » , etc. Que ce soit clair : il n’y a rien de pire pour plonger tout le monde dans la déprime et faire débarquer le blues du lundi avec un peu d’avance.

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