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Ousmane Dembélé rime avec blessé… et c’est triste

Par Florian Manceau
Ousmane Dembélé rime avec blessé… et c’est triste

Jamais en paix avec son corps, Ousmane Dembélé s'est encore blessé et ne devrait pas rejouer avant plusieurs mois. Un vrai regret, quand on sait que l'Euro arrive à grands pas. Et si elle peut parfois laisser à désirer, l'hygiène de vie du garçon ne pèse pas bien lourd face à la fragilité de son organisme victime de son style de jeu.

À l’annonce de la nouvelle, les réactions n’ont comme d’habitude pas tardé. Les plus amoureux ont fait la gueule : « Oh non, pas encore… » Les plus pessimistes ont flippé : « Merde, c’est mort pour le doublé Coupe du monde/Euro maintenant ! » Les plus fatalistes ont répondu : « Pas la première fois, et pas la dernière. » Les plus méchants ont répliqué : « Il l’a bien cherché, il n’avait qu’à mieux s’entraîner ! » Les plus rigolos ont ressorti leur super jeu de mot : « Demblessé. » Kylian Mbappé, lui, a envoyé quelques phrases de soutien sur Twitter : « Il faut que tu restes fort malgré tout(…), je sais que tu vas revenir nous épater. » Et c’est sûrement cette dernière tendance qu’il faut suivre.

Comme l’a officialisé Barcelone sur ses réseaux sociaux, Ousmane Dembélé a donc rechuté et ne devrait pas réapparaître sur un terrain de football pendant au moins trois mois en raison d’une « rupture complète du tendon proximal du biceps fémoral de la cuisse » . Immédiatement, les frises chronologiques ont été sorties pour rappeler l’historique des innombrables blessures de l’ancien Rennais depuis son arrivée en Catalogne. Oui, le bonhomme avait déjà raté 61 rencontres du club espagnol. Oui, son nouveau pépin est le dixième en l’espace d’environ seize mois. Mais bien peu ont noté que cette récidive est tout simplement triste (une « tristesse » évidemment toute relative, à introduire dans le contexte purement sportif) et dommage.

22 ans, et déjà en recherche de temps

Dommage parce que Dembélé demeure, qu’on le reconnaisse ou non, un surdoué du ballon et que son potentiel est censé incarner une partie du futur de l’équipe de France. Parce que son destin est de faire jouir les amateurs de foot, plus que de les frustrer. Parce qu’à 22 ans, son talent s’avère bien trop grand pour rester à l’infirmerie. Et parce que lui-même est privé de ce qu’il apprécie par-dessus tout, à savoir manipuler la sphère et faire lever les foules.

D’aucuns diront que ce qui lui arrive est en partie de sa faute, en raison d’un professionnalisme sans cesse remis en question par les médias ou ses entraîneurs. Mais si l’hygiène de vie (qualité des soins physiques, du régime alimentaire ou du sommeil) représente un facteur aggravant ou favorisant, « c’est loin d’être le seul critère à prendre en compte, dans ces blessures à répétition et dans les ruptures musculaires » , rappelle Antoine Albert, ancien masseur-kinésithérapeute d’Angers.

Maman, comment tu m’as fait ?

En réalité, Dembélé devrait plutôt en vouloir à… ses parents. Car sa fragilité pourrait en quelque sorte être innée, c’est-à-dire due à une génétique rendant ses fibres trop peu solides pour le haut niveau. À l’instar d’Abou Diaby ou Yoann Gourcuff, souvent moqués, mais jamais compris. « C’est clair qu’il y a des mecs qui se pètent beaucoup plus que d’autres, confirme Axel Mongodin, kinésithérapeute exerçant dans un cabinet de sport à Rennes et ex du Stade lavallois. Mais avec Ousmane Dembélé, c’est un truc de dingue : ses ischios ont un palmarès plus gros que le sien ! Alors qu’il peut compter sur un staff médical au top… Donc oui, il a sûrement des faiblesses naturelles. En plus, son jeu est basé sur la vivacité et l’accélération. C’est très intense pour les ischios, ce genre d’efforts. »

Chaque effectif professionnel dispose ainsi de son lot de profils similaires à gérer, avec plus ou moins de résultat. Au SCO, Antoine Albert se souvient par exemple de Gilles Sunu : « On l’avait eu à un stade de sa carrière où il se connaissait mieux, et on a réussi à ne pas avoir trop de pépins. » Faut-il en déduire que le champion du monde 2018 peut capitaliser sur ces mauvaises expériences, et en ressortir plus fort ? Difficile à affirmer. La règle scientifique, de son côté, est en effet simple à piger : dans l’univers des lésions musculaires, les antécédents constituent le facteur de risque numéro un. Autrement dit, plus il y a de blessures et plus les chances de rechute grandissent. Sans compter que « plus tu te blesses, plus tu mets de temps à revenir, résume Axel Mongodin. Là, il va falloir être patient avec lui. » Tant pis s’il doit manquer l’Euro, pourvu qu’il puisse enfin (re)dribbler de manière linéaire.

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Par Florian Manceau

Propos recueillis par FM

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