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Oumar va les tuer

par Steven Oliveira
Oumar va les tuer

Titulaire face à Toulouse le 16 janvier dernier (2-2), Oumar Solet (18 ans) a connu ses premières minutes en Ligue 1. Les premières d'une longue série pour ce défenseur central formé à Laval et amené à devenir le futur taulier de l'OL.

Et si le grand gagnant de la manifestation des gilets jaunes était Oumar Solet ? Initialement prévue le 8 décembre 2018, la rencontre entre Toulouse et Lyon a été reportée au 16 janvier 2019, soit quatre jours avant un derby à Geoffroy-Guichard. Résultat : ne voulant prendre aucun risque avec ses tauliers, Bruno Génésio a décidé d’opérer une légère revue d’effectif face au Téfécé. Et c’est ainsi qu’Oumar Solet, qui avait déjà disputé deux matchs de Coupe face à Amiens et Bourges, est devenu à 18 ans et 343 jours le plus jeune défenseur à jouer un match de Ligue 1 avec l’Olympique lyonnais depuis Samuel Umtiti (18 ans et 328 jours) en octobre 2012.

Titulaire en National à 17 ans

Contrairement au défenseur du Barça, Oumar Solet n’est pas formé à l’OL. Mais à Laval, où il est arrivé à quinze ans après avoir enchaîné les clubs de Dammarie-les-Lys, Créteil et de l’US Villejuif. En Mayenne, le natif de Melun se fait vite remarquer. Au point que son entraîneur Jean-Marc Nobilo n’hésite pas une seule seconde avant de démarrer la saison de National 2017-2018 avec ce joueur de 17 ans comme titulaire : « Le club m’avait donné comme mission d’intégrer des jeunes à fort potentiel. Ça me convenait très bien et je n’ai pas eu de regrets, car en matière de potentiel et de performance, c’était très intéressant. Honnêtement, je l’aurais lancé même en Ligue 2. » Solide défensivement, Oumar Solet enchaîne les bonnes performances en National et n’est pas étranger au début de saison correct des Tangos. Attaquant de Laval, Alexy Bosetti se rappelle un « bon mec, un grand chambreur » qui s’est vite faire remarquer même à l’entraînement : « Il est grand, costaud, puissant, il voit bien le jeu. Et techniquement, pour un défenseur et un joueur de ce gabarit, il est très à l’aise. »

Si Oumar Solet n’est pas vraiment emmerdé avec ses pieds, c’est avant tout en raison de son passé de milieu relayeur et de sentinelle. Un poste qu’il a connu durant toute sa formation, avant d’être reculé en défense centrale par Jean-Marc Nobilo : « J’avais noté qu’il était très à l’aise au milieu, voire presque facile. Volontairement, je l’ai mis en défense afin qu’il augmente ses capacités de concentration, de lecture et d’anticipation. Car en défense, même une demi-erreur provoque une action de but de l’adversaire. Ce qui n’est pas le cas au milieu. Le but étant d’amener ce joueur au plus haut niveau. » Et cela a fonctionné puisqu’il ne lui aura fallu que douze matchs de National pour voir l’Olympique lyonnais débarquer et le faire venir contre un million d’euros (plus deux millions de bonus et 20% sur la plus-value d’un éventuel futur transfert).

Prudence est mère de sûreté

Arrivé peu avant sa majorité dans le Rhône, Oumar Solet a d’abord affronté les attaquants de CFA avec l’équipe réserve. Trop fort pour la CFA, l’international français U18 ne brûle pas les étapes pour autant et doit patienter près d’une année pour faire ses grands débuts avec l’OL. Un match de Coupe de la Ligue à Amiens le 19 décembre 2018 (2-3) à l’issue duquel Bruno Génésio a confirmé le talent du bonhomme face à la presse… Tout en tempérant la moindre euphorie : « Il ne faut pas oublier qu’il est encore un très jeune joueur et que nous sommes dans un club aux objectifs très élevés. Il faut savoir être patient. Oumar a le potentiel pour devenir un très bon défenseur central, c’est sûr, mais il a encore beaucoup de travail à fournir notamment au niveau de la concentration. » Comme face à Toulouse où il récolte un carton jaune au bout de dix petites minutes après un tacle sur Corentin Jean.

Attentif au futur de son ex-poulain, l’ancien entraîneur du HAC ne se fait pas de souci pour celui qu’il considère « comme un mix de Souleymane Diawara et de Boumsong sur le plan athlétique et sur le rapport force-vitesse » : « Cela fait sept mois qu’il bosse, et Bruno Génésio a dû voir des signes de performance et de motivation. Jouer soixante minutes de Ligue 1 à Lyon a une valeur considérable. Je pense qu’il peut encore améliorer son anticipation et sa lecture, mais surtout tout ce qui touche à l’entraînement invisible : les soins et la diététique. Chose sur laquelle j’avais déjà eu des discussions avec lui. » Même son de cloche chez Alexy Bosetti, qui trouve logique son intégration en douceur : « Il est entré dans un nouveau monde. Digérer un transfert de Laval à Lyon à 17 ans, ça ne se fait pas en six mois. C’est normal qu’il commence à peine à entrer dans le groupe. Petit à petit, il aura plus de temps de jeu. Il jouera plus l’année prochaine et encore plus l’année d’après. Des Umtiti, il n’y en a qu’un. » Des Oumar Solet aussi ?

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par Steven Oliveira

Propos de Jean-Marc Nobilo et d'Alexy Bosetti recueillis par SO.

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